Réveil

5 mars 2011

Mais combien de maris, combien de compagnons

Ont découvert passée la brûlante passion

Sous le masque de fée un horrible dragon?

Combien ont du céder aux repas de lapins

Ont du se résigner à prendre les patins

Et aller se blottir, bien tapis, dans un coin?

De faire la cuisine beaucoup seraient ravis

Mais aucun mets, jamais, ne reçoit bon avis

C’est qu’il faut compter avec les calories!!

Le ménage, c’est vrai, il faut le faire…

Mais selon LEUR méthode et selon leurs critères

Comme si on mourait pour un grain de poussière!

Pour beaucoup, partager les corvées

C’est avoir un larbin décidé à ramper

………………………………C’était ma contribution à … la journée des femmes

Adoration

5 mars 2011

Un genou en terre
Petit ver
Espère
Qu’en passant
Un jour, sans prendre garde
L’astre du levant
Beauté que rien ne farde
Daignera de son pied
ADORE
L’écraser ! 

Folie

5 mars 2011

Le cœur n’est pas sage
Oublie son âge
S’élève au firmament
Comme oiseau insouciant
Retourne le miroir
Refuse de le voir
S’entête à  s’exposer
Aux feux qui vont brûler
Mon cœur a oublié
Que des lustres de cendre
Froids comme glaciers
Empêchent de l’entendre 

Les fées

5 mars 2011

Elles ont des petits doigts
Les fées qui fricotent dans les bois
Des arcs en ciel parfumés
Des extases insoupçonnées
Elles ont des petits doigts
Qui gigotent,
Qui tripotent
Ah ! mais pas n’importe quoi !
Elles ont des petits doigts
Qui tricotent de la joie
Des petits doigts avisés
Qui attisent le désir
De limace recroquevillée
Elles savent faire jaillir
Une baguette endiablée
Un geyser convulsionné. 

Incendie

4 mars 2011

Instant d’oubli…C’est l’incendie
Dans le bocal poisson bouilli
Et le plafond qui est détruit
La suie !la suie ! la suie ! la suie !

L’air s’incruste dans la peau
Il est noir comme corbeau
TROP CHAUD !TROP CHAUD !
De l’eau ! de l’eau ! de l’eau !

Dans la cuisine la vaisselle
N’est plus qu’un tas de parcelles
Et le frigo qui a souri
La suie !la suie ! la suie ! la suie !

La cuisinière est en dentelles
L’évier s’est pété la gamelle
Et le café qui a bouilli !
La suie !la suie ! la suie ! la suie !

Les rideaux sont recroquevillés
Le canapé est endeuillé
Vitres aux fenêtres sont fleuries
La suie !la suie ! la suie ! la suie !

Le couvre-lit, il est tout noir
La couvertue ?couleur de soir
Les draps aussi ils ont bien pris
La suie !la suie ! la suie ! la suie !

Et les jouets n’ont rien compris
Pourquoi tout noirs eux si jolis
Le cheval blanc a rajeuni
La suie !la suie ! la suie ! la suie !

Table buffet et lit et chaise
Chaussettes slips pull et chemise
Tout est gâté tout est sali
La suie !la suie ! la suie ! la suie !

Chez la voisine : téléphone ?
Pour les pompiers je vais je sonne
ARRIERE AMI ET MES TAPIS ?
La suie !la suie ! la suie ! la suie

MORALITE
Si vous avez de vrais amis
Testez la suie sur leurs tapis !!!
Sils ont vraiment les pieds sur terre
Ils secourront votre misère

Leçon de géographie

4 mars 2011

                                      GIGANTUS 

  

En ce temps-là, il n’y avait pas de France.A la place des ALPES, s’étendait une mer dont les vagues clapotaient doucement sous le vent.A la place de ce que l’on appelle aujourd’hui le MASSIF CENTRAL, il y avait de grands plateaux où vivait bien tranquille la famille GIGANTUS. Une famille de géants !Le père, GIGANTUS portait une longue barbe, ses mains étaient larges comme trois immeubles d’aujourd’hui et lorsqu’il faisait la sieste, cela durait un siècle ou deux. Quand il se relevait, le creux que son corps avait creusé dans le sol formait ce qu’on appelle aujourd’hui des vallées.(ne croyez pas ces ignorants de géographes, d’instituteurs ou de professeurs qui prétendent que les vallées ont été creusées par des glaciers ou des cours d’eau :s’il y a une vallée, c’est que GIGANTUS s’est couché !) 

La mère, GIGANTINA, s’occupait à faire la cuisine. Mais, pour nourrir des géants, il n’était pas question de leur servir des minuscules côtes d’agneaux, ni des côtes de porcs, ni des côtes de bœufs…il fallait  des dinosaures géants !…Et pour rôtir ces macro-dinosaures, aucune cuisinière à gaz n’aurait convenu, ni même le fourneau des restaurants, non, avec ses deux mains larges comme deux immeubles (elle était plus petite que son mari), elle creusait un grand trou dans le sol, y jetait une forêt entière et faisait tourner sa viande qu’elle accommodait selon une recette que les humains ont oubliée aujourd’hui, pendant quatre ou cinq siècles….D’ignorants géographes, des instituteurs ou même des professeurs ont prétendu depuis que ces trous, ces puys, étaient le cratère d’anciens volcans. Ne les écoutez pas : leur science n’est pas claire ! Ne les écoutez pas ! Ecoutez-moi un peu et vous comprendrez mieux !…Un jour que le soleil brûlait par trop la terre, GIGANTUS partit se baigner quelque peu et pêcher par jeu quelque macro-baleine dans la mer ALEUS…Il plongea d’un coup et la mer remonta de plusieurs kilomètres sur les plages voisines.Il nagea un moment, faisant un peu la planche, quand il aperçut au creux d’un rocher, une petite grotte (petite pour sa main, car pour vous, pauvres humains, elle aurait paru plus haute qu’une cathédrale !) GIGANTUS s’approcha et enfila un doigt. Il sentit quelque chose sous son ongle…Il enfile la main, LE ROCHER MONTE. C’est depuis ce temps que ce qu’on nomme ALPILLES (du nom de : ALEUS que GIGANTUS …PILLE) est apparu ! La bête recule… Il enfonce son bras de l’autre côté du rocher….et de ce bras soulève le JURA…Capture impossible :il enfonce le corps…et c’est ainsi qu’apparaît le VERCORS.La bête recule toujours, il relève la tête pour tenter de voir…et alors, doucement apparaissent l’OISANS et le MONT BLANC !La bête a disparu, il cherche un peu partout…et soulève en passant le MONT VENTOUX, en cherchant, il donne un coup de patte et tout là-bas, en EUROPE CENTRALE surgissent LES CARPATES…Sa recherche étant vaine, il revient en arrière. Il a beaucoup de peine à reconnaître le lieu d’où il était parti. Il pose son pied en un lieu émergé, le pied s’enfonce, l’eau se met à couler : le RHONE était né !GIGANTINO, le petit garçon survient : il entendait du bruit. Il voit ce nouveau terrain de jeux. Il saute par-dessus le ru-RHONE et se trouve bientôt sans que rien ne l’affole assis sur le sommet de notre MOUCHEROLLE.Il se met alors à jouer au palet :il y avait des rochers partout !(bien élevé, il ne les laissait pas traîner : il n’oubliait pas de les ramasser)…mais dans un cas ou deux, pourtant, sa recherche fut vaine : le palet est toujours au lieu-dit
LA MORAINE…(n’écoutez pas ces ignorants géographes, instituteurs ou professeurs qui prétendent que ces « blocs erratiques » ont été déposés par un glacier !)GIGANTINA , inquiète, appelle son enfant : « GIGANTINO ! !GIGANTINO ! ! »….Ecoutez encore son cri aux GORGES DU BRUYANT !Mais l’enfant, fatigué, AUX JEUX s’est endormi..En dormant, il a fait ce que font tous les petits : il a fait pipi….et le FURON s’est mis ainsi à couler !Sa mère arrive, elle est folle d’angoisse : « Ces enfants, quelle poisse ! Jamais ils ne répondent ! »Quand elle le trouve enfin ,comme fait toute mère, elle saisit l’enfant, elle pose son derrière dans le lieu qu’on nomme aujourd’hui LES ALLIERES puis elle frappe sur les fesses ingénues…les larmes aussitôt jaillissent des paupières…C’est depuis que
LA BOURNE a deux sources !Puis elle l’entraîne par le bras, mais le talon coquin du gigantesque enfant creuse en passant DES JARRANDS jusqu’à PONT EN ROYANS un fossé que certains ignorants nomment à tort une gorge.Vous n’êtes pas obligés de me croire…….mais alors, si vous ne me croyez pas, prenez un livre de géographie pour voir ce que disent ces ignorants de géographes, d’instituteurs ou de professeurs ! ! !
 

Ne tirez pas sur la justice

4 mars 2011

Ne tirez pas sur la justice
Elle fait ce qu’elle peut, elle fait ce qu’elle doit
Ne tirez pas sur la justice
Elle ne fait qu’appliquer le droit
Les moins-disant contributifs
Rêveraient-ils au père noël?
On ne peut être suractif
Quand on est victime d’un grand gel
Manque de places en prison
Qui en décide création?
Lire le marc de café pour voir qui va récidiver
Qui peut penser que c’est possible?
Les auteurs de crimes horribles
Ne risquent pas de l’annoncer

Le chat noir de la bonne

3 mars 2011

Il y avait autrefois, au hameau des VIERES un vieux paysan. Il était célibataire, malade, alors, il avait embauché, pour lui faire son ménage et le soigner, une petite bonne bien accorte… mais à l’âge du maître !….et malade comme il l’était…. ! Le pauvre paysan sentait sa mort venir, mais il ne pouvait pas trépasser : pensez !Qui aurait pris soin de son chat ? Un chat noir !…Chacun sait qu’abandonner un chat noir porte malheur ! ; ;….et….à l’heure de mourir…. Qui peut savoir ce que cela pourrait coûter ! ?Un soir qu’il pâtissait un peu plus que de coutume, il se rendit compte que sa vie pourrait bien prendre fin sans délais…Il saisit la main de la jeune bonne, originaire, je crois de GRESSE EN VERCORS et lui demanda de lui promettre solennellement de s’occuper de son chat s’il venait à mourir…La bonne aussitôt de se récrier : « Si cela peut vous rassurer, bien sûr que je le garderai !…Mais vous n’êtes pas près de mourir ! Vous êtes bâti pour être centenaire. Ce soir, vous vous sentez mal, mais demain tout ira mieux. ! »  …enfin, tout ce que l’on dit aux mourants.Pourtant, le lendemain, le patron était mort.La bonne, bien que jeune,se chargea des démarches afin que son patron reçût des funérailles décentes…Puis, aussitôt après l’enterrement, elle se mit en route (à pied, bien entendu ! en ce temps-là on n’avait pas d’automobiles). Il faisait une chaleur torride ce jour-là. Un soleil de plomb dardait ses rayons comme les jours d’orage…Le chat ? Pas de problème ! Le chat la suivait aussi docilement qu’un petit chien.En arrivant aux COCHETTES, elle se retourna ; « Tiens ! C’est bizarre, se dit-elle, on le dirait plus gros ! Oh ! avec les émotions de ces derniers jours, ce soleil, la fatigue…je me fais des idées ! »…Et elle continua à grimper. En arrivant aux PLATRES, elle s’arrêta un moment…Le chat était toujours là…mais aussi gros qu’un petit chien…Pourtant, il ne paraissait pas inquiétant : il venait se frotter à ses jambes, ronronnait sous les caresses. Oh ! pensa-t-elle, la marche me fait gonfler les mains, lui, cela lui fait gonfler le corps…Un peu inquiète, tout de même, elle pressa le pas…Au refuge de ROYBON, le chat avait encore grossi. Elle essaya bien de le chasser, car cela devenait angoissant, mais elle avait beau lui jeter des cailloux, le chat s’éloignait un peu, puis revenait la caresser….Au bas de la pente du COL VERT, elle le voyait aussi gros qu’une panthère noire…Bien qu’il vînt se frotter à ses jambes, la terreur l’étreignit. Elle gravit le raidillon plus vite que la fusée ARIANE….Elle se retourna au col  IL AVAIT PERDU TOUS SES POILS !Ses yeux jaunes brillaient comme des feux !De surprise, elle en tomba à la renverse. D’un bond, l’animal fut sur elle, en un instant, elle fut griffée, mordue, ses vêtements furent lacérés…Je passe sur les traitements qu’elle dut subir….et l’animal disparut.Avec beaucoup de peine, elle se traîna jusque chez ses parents, ne sachant ce qui lui était le plus cruel : la douleur ou la honte….Heureusement, la nuit tombait et peu de maisons se trouvaient sur son passage.Dans sa famille, elle fut soignée pendant de longues semaines…et c’est alors que l’on découvrit que sa ceinture prenait de l’ampleur….Mais, en ce temps là, que faire ? On n’allait pas en ANGLETERRE, et…madame VEIL n’avait pas encore été ministre….et puis, les curés trouvaient très bien que la fille fautive (?)  fût punie !…bien obligée d’aller à terme !…Enfin, pas tout à fait !…Huit mois plus tard, elle mit au monde une espèce d’avorton au visage de chat, aux yeux jaunes, qui braillait toute la journée, qui lui mordait les seins jusqu’au sang pour la téter, qui la griffait comme un fauve….mais….on ne pouvait tout de même pas lui tordre le cou ! !En grandissant, ce fut un de ces enfants terribles : ceux qui coupent les oreilles des chats, qui enfilent les ciseaux dans le derrière du chien, qui assomment les lapins à coups de cailloux, qui mettent le feu dans le foin du voisin…..et PARESSEUX !  BON A RIE N !Pas question de lui faire garder les vaches ! Dès qu’elles le voyaient, elles s’enfuyaient à l’autre bout de la vallée ! Pas question de lui faire faner un andain : avec la fourche, il éborgnait une chèvre, ni faucher : d’un coup de faux, il avait éventré un agneau, ni même sortir le fumier :il écrasait le tombereau, ou bien, la caisse se vidait comme par maléfice au milieu de la cour…un vrai cataclysme ! ! !A l’école, il faisait pis que pendre : le compas dans la cuisse de sa voisine, l’encrier sur la tête du copain…la glu sur le fauteuil du maître qui avait été obligé d’appeler le MAIRE pour découper le vêtement sur place….Le fauteuil, d’ailleurs, est toujours dans le grenier de l’école avec ses morceaux de tissu…. Pourtant, ce vaurien réussissait toujours à avoir de bonnes notes….pas grâce à son application, ni à son assiduité…MAIS ? ? ?…Que peut-on faire quand on n’est bon à rien ?…Quand on n’est bon à rien dans une ferme, on va faire des études !Au lycée de GRENOBLE, on se souvient encore de son passage : l’incendie du dortoir, c’était lui !  la poudre vomitive dans la marmite du cuisinier, c’était lui ! Les pieds de chaises sciés, les trous dans les estrades, la peinture ruisselant sur les livres de la bibliothèque….MAIS TOUJOURS DE BONNES NOTES !BACCALAUREAT MENTION TRES BIEN ! ! !Une banque ouvrait ses portes….On avait besoin de cadres compétents …il fut embauché… Au bout de quelques mois, on s’aperçut que l’argent disparaissait…On avait beau le surveiller, le fouiller, perquisitionner chez lui, rien ! On lui versa une grosse indemnité pour être débarrassé de ses services !Il travailla ensuite à
la POSTE…bien que trié correctement, le courrier s’égarait…Dans une usine où il travailla trois semaines, tout le monde se mit à se battre au lieu de travailler…QUE PEUT-ON FAIRE, QUAND ON N’EST BON A RIEN ?Que pouvait-il faire ?….C’est à ce moment-là qu’il a trouvé sa voie :IL SE MIT A FAIRE DE
LA POLITIQUE, CE FUT LE MEILLEUR MINISTRE QUE LA FRANCE AIT CONNU ! ! !Voyez ce qu’on peut penser des autres !! 

Pourquoi les moutons ont de la laine frisée

3 mars 2011

 En ce temps-là, les moutons n’avaient pas de laine, mais seulement de longs cheveux. C’était un long travail, pour la brebis, chaque matin de coiffer ses enfants avant de les laisser sortir. D’autant plus que leurs cheveux, dans les jeux de la veille s’étaient souvent mêlés à la boue des mares, aux herbes et aux fleurs. Chaque matin était ainsi  un vrai supplice, et la pauvre brebis avait le cœur fendu en entendant les pleurs de ses petits agneaux pendant qu’elle leur coiffait avec des branches de berbéris, les poils de la tête, des pattes et du dos. MAIS O N NE SORT PAS SANS AVOIR FAIT SA TOILETTE n’est-ce pas !Elle s’ouvrit du problème au GRAND ESPRIT DES ANIMAUX. C’était un jour de fête .Le GRAND ESPRIT était très occupé à faire installer ici une étoile, là un nuage, ailleurs un éclair…..Il comprit qu’elle se vantait de faire pleurer ses petits. Il lui rappela donc que la convention internationale des droits des petits d’animaux interdisait de les faire souffrir. Maman BREBIS était navrée : ce n’était pas de gaieté de cœur qu’elle voyait geindre ses agnelets…. Mais elle ne pouvait pas les laisser sortir sans effectuer leur toilette !Elle revint donc un autre jour demander conseil au GRAND ESPRIT. Ce jour-là, le GRAND ESPRIT était allongé sur un nuage. Il l’écouta longuement puis décida de venir se rendre compte sur place de l’acuité du problème. Il ne put que constater combien était douloureuse cette toilette pour les petits agneaux. Le GRAND ESPRIT alors resta pensif : lors de la création, il n’avait pas prévu ce détail important. En remontant au ciel sur sa nuée royale, il chercha longuement une idée originale…Supprimer la toison ?… Les agneaux auraient froid…Les enfermer en cage ?…Il voit le désarroi .Leur donner des écailles comme aux poissons ?…Les agneaux ne nagent pas. Des plumes comme les oiseaux ?…Ils ne volent pas ; .C’est alors que survint, tout au bas du nuage, un insecte chagrin, désespéré : il était au chômage. Le GRAND ESPRIT alors eut une géniale idée. Il dit au papillon figé comme prostré qu’il aurait pour lui du travail pour la nuit.« Ce soir, prends tes petits, et va tondre l’agneau, le mouton, la brebis. Tu dois les rendre beaux, heureux , épanouis. »Dès le soir tombé, l’insecte arriva. Aidé de ses petits, les ovins il tondit. Il fallut pour cela vraiment très peu de temps :couper deci, delà, et en avant les dents…Le jour n’était pas né que les bêtes tondeuses avaient débarrassé de leurs cheveux leurs clients endormis, tant était grande leur ardeur. Elles crièrent en chœur : « GRAND ESPRIT, c’est fini ! »Le GRAND ESPRIT accourut, examina les bêtes… « Trop court ici : on dirait une brosse !…Trop long pour celui-là…Soudain sa main experte sentit une larve enroulée…Cela formait bouclette….MITE, pour terminer, prends un fer à friser, afin qu’on ait plaisir à caresser. »Et voilà, mesdames et messieurs, c’est depuis ce temps que le poil des moutons est frisé et laineux. Les agneaux sont contents !Quant aux larves de mites, elles ont acquis le droit de jouer dans la laine coupée, et, encore aujourd’hui, si vous voyez des trous dans vos chandails, ne leur en veuillez pas : c’est le GRAND ESPRIT qui les autorisées 

nostalgie…

3 mars 2011

                                              TRANSHUMANCE 

  

Ils remontaient à pied les gorges du FURON 

Les sonnailles tintant, de petits bêlements 

Rythmant sur le sentier les pas des gros moutons. 

Les rebords de la route ils tondaient en passant. 

Chaque boucle de laine avait emprisonné 

Un peu de la senteur, du parfum de l’été. 

Ils marchaient lentement, moutons de transhumance 

Ponctuant chaque année de ma plus verte enfance. 

En tendant peu l’oreille, on pouvait distinguer  

Des accents qui chantaient pour les chiens commander. 

Et l’on croyait sentir le thym et la lavande 

Car ces nuages-là, qui arrivaient en bandes 

Apportaient le soleil à toute la région. 

Ah ! les cornes des boucs ! le museau des agneaux ! 

Les ânes dont le bât portait des animaux… 

Partis, finis, perdus…ils polluaient dit-on  

         De leurs bonbons crottins 

         Les sources et les bassins. 

  

Dans les verts pâturages, on a lâché des jailles,*     *vaches pies 

Des machines à quotas qui dédaignent la paille 

Et le bord des chemins on saccage au tracteur… 

Où êtes-vous, moutons, chers moutons de mon cœur ? 

Ah ! mais elle est bien là, la néo-transhumance ! 

Elle apporte avec elle des parfums de
la France :
 

Les fumées de GRENOBLE, de LYON, et de PARIS ! 

Mort à l’agriculture et vive l’industrie ! ! 

Et les humbles moutons, messagers de l’été 

Par moteurs polluants ont été remplacés… 

Ah ! Vive les poubelles…et les crottins…finis ! 

Vive les ronflements ! les bêlements, finis ! 

Et vous, ânes bâtés au poil doux et roussâtre 

LAISSEZ DONC LE PASSAGE A TOUS LES QUATRE-QUATRE ! ! ! ! ! 

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