Que diable allait-elle faire dans cette galère?

2 avril 2012
Si j’étais écolo…

Je me demanderais ce que la personne sur qui je compte pour défendre mes idées à la campagne présidentielle pouvait bien faire dans un cinéma au lieu d’être à la rencontre des électeurs.

A trois semaines des élections, aurait-elle tellement honte du niveau où elle a ramené les intentions de vote qu’elle se cache dans le noir ?

Présidentielles

1 avril 2012
Le débat est appauvri selon M. Le Président du CSA…
Ah ! que voilà un démocrate !
Si les pauvres se mettent à parler, cela rend pauvre la parole des chevaliers du « taisez-vous » des gens qui font oui quand le peuple consulté légalement a crié non !!!
Que ce disciple de Staline? de Ceausescu? ou de Franco? aille planter des patates au fin fond de son jardin ou qu’il applique sans maudire le rôle pour lequel il est nommé : c’est ainsi dans la REPUBLIQUE les exécutants obéissent sans discuter ou démissionnent.

Interdiction de tirer du nez

31 mars 2012
Après avoir habitué une génisse au joug, on l’entraînait à travailler. Le premier travail demandé était de traîner un tombereau, vide d’abord, puis chargé.On veillait à ce que, au moment de l’effort, la bête ne « tire pas du nez » : qu’elle n’allonge pas son nez vers l’avant : cette position néfaste lui interdirait pour les gros efforts de donner son plein rendement (en plus d’être vraiment inesthétique)

On se débarrassait de la bête qui aurait gardé malgré tous les efforts cette mauvaise habitude.

Donder les bauilles

31 mars 2012

 Vers l’âge de deux ans, on « dondait les bauilles » entendez par là qu’on habituait les génisses au joug. Il y avait toujours un peu de suspens au moment de cette opération délicate. Certes, nos bêtes étaient dociles : de bonnes villardes, mais fières. Plus que les forcer, il fallait les convaincre. Le joug était posé en travers des portes de l’étable. On détachait une des vaches de premier joug qui venait se placer sans rechigner devant. Une personne entourait les cornes de la génisse d’un petit lien, la détachait de la crèche et l’amenait juste à côté de la vieille, devant le joug. On attendait un petit moment pour laisser le calme s’établir, puis, dans un mouvement d’ensemble, on élevait le joug qu’on liait d’abord d’un tour provisoire aux cornes de la grosse vache. C’est alors que, doucement, sans cesser de lui caresser le nez, on posait l’autre partie du joug sur le cou de la génisse, et qu’on entourait la première corne avec la joucle, puis la deuxième… Cela se faisait généralement sans trop de mal. On finissait la ligature pour les deux bêtes, on se reculait…La vache dressée suivait. Il n’en était pas toujours de même pour la génisse : certaines se tortillaient dans tous les sens, bondissaient comme dans un rodéo, ou, pire, se couchaient et refusaient de bouger. Cela durait parfois un grand moment, puis, en désespoir de cause, la jeune recrue se décidait à avancer. On lui faisait faire un petit tour, puis on ramenait l’attelage. On distribuait une poignée de sel à chacune, avant de, délicatement, délier d’abord la génisse qu’on laissait courir pour se détendre. Le lendemain, la même opération devait avoir lieu, mais cette fois, on faisait sauter un timon de char, et reculer(épreuve difficile !) Chaque jour, on ajoutait une nouvelle épreuve jusqu’à ce qu’enfin, sans besoin de lien préalable la génisse vienne s’arrêter devant le joug pour attendre d’être liée.

 

note: la joucle est la lanière de cuir du joug

 

 

Absence

27 mars 2012

Elle tournait et retournait

Autour de son lit défait

N’en avait pas changé les draps

Et ne l’aérait surtout pas

Pour conserver encore un peu

L’odeur fébrile d’amoureux.

Là, parfois, en fermant les yeux ,

Elle  croyait que tout au creux

De son épaule musclée

Elle était pelotonnée.

Elle croyait sentir encore

Sous sa main vide qui explore

Le dos, les reins et la toison

Le torse du bel étalon ,

Les petits cheveux de son cou

Que dans leurs ébats sans tabous

Se retrouvaient dans sa bouche.

Mais , hélas, la sombre couche

Peu à peu s’affadissait,

Le temps doucement effaçait

Jusqu’au dernier relent sublime

Cependant au fond de l’abîme

Traîtreusement le grand oiseau

Par capote de deux chevaux

En cet affreux soir de noël

Etait parti sur  choc fatal.

« Eguer les peilles »

24 mars 2012
 

 

Dans mon enfance, après le labour, on hersait le terrain en trois fois : une première fois avec la grosse herse triangulaire dont les couteaux attaquaient la crête des sillons, une deuxième fois avec« la griffe »= un engin que d’autres appellent « étripateur canadien », qui remuait plus profondément le sol, venait ensuite le temps de la semaille : mon grand-père, puis plus tard mon père(c’était la prérogative du Maître) déterminait des couloirs à l’aide de jalons de noisetiers, puis il accrochait à son épaule « le sac semeneau » espèce de sac en forme de croissant à bretelle qu’il remplissait de grains de semence et qu’il allait jeter le plus régulièrement possible :un aller retour dans chaque couloir …. Gare à celui qui aurait mal réparti le grain : en levant, cela se serait vu comme le nez au milieu de la figure et tout le monde se serait moqué de lui !  

Pour enterrer les graines, on passait « la petite herse », outil léger qui recouvrait les graines d’une mince couche de terre.

C’est à ce moment-là que ma mère, au temps où elle était valide, intervenait :il n’était pas question pour elle que le terrain emblavé laisse apparaître ici et là des touffes d’herbe qui auraient résisté aux hersages. Armée d’un trident, elle parcourait le labour pour retourner face contre terre toutes ces « peilles »(mottes) insolentes. On appelait ça « éguer les peilles » (répartir les mottes)

Jalousie

15 mars 2012
Ton petit ventre rebondi,
Comme je l’envie ! Comme je l’envie !
 Ton petit ventre rebondi,
 C’est la promesse de la vie.
Ah ! J’aimerais sentir en moi
Un petit être ainsi bouger,
J’aimerais sentir en moi
Des petits pieds ainsi danser.
Privilège de maternité
Pourquoi aux femmes est-il échu ?
 L’avenir de l’humanité,
 Repose sur elles, rien de plus

ATTENTE

15 mars 2012
Dans ton regard une étincelle,
Comme une étoile au firmament,
Tes gestes deviennent plus lents,
Tes tétons dans leur nacelle
 Craignent les rudes frottements
La soif règne sur tes lèvres,
Ton ventre grossit fortement
Il est loin le temps de la fièvre
Des ébats sans ménagements
Fini le temps des acrobates
Des positions de fous déments
Fini les mains rudes qui tâtent
Vient le temps du raffinement
Des caresses voluptueuses
Des très légers effleurements
Des plumes chatouilleuses
Qui donnent l’émerveillement
Sur la peau tendue de ton ventre
Place à biafine liniment
Et en posant la joue au centre
A l’attente du mouvement
Au miracle qu’on attend.

De qui se moque-t-on?

14 mars 2012
A propos des déserteurs (supra 6 mars 2011)

Celui  qui, il y a peu, a invité un déserteur fiscal à venir faire un concert à l’Elysée (les caisses de l’Etat rémunérant ainsi quelqu’un  qui refuse de partager la charge de la collectivité à hauteur de ses possibilités) celui qui a donné le titre d’ambassadeur à un autre déserteur fiscal, prétend aujourd’hui qu’il veut taxer les « exilés fiscaux » Qui va le croire ?

Dimanche…

14 mars 2012
Pendant que certains
Vont à la messe,
 Moi mes hommages incertains
 Sont dédiés aux déesses
 Déesses de caisse, évidemment.
 Je déambule dans les gondoles,
 Poème ici, innocemment,
 Histoire là pour gaudriole,
 De quoi remplir caddie de rire,
Et je choisis comme victime
 La plus jolie pour le lui dire,
 Lui suggérer rencard sublime,
 Sans risquer d’être  même un peu
Pris un seul instant au sérieux 
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