Archive pour mars 2025

Au grenier

Lundi 31 mars 2025

Ecoutez-nous disent les objets

Relégués au fond du grenier,

« Nous fûmes objet de rejet

Dit le vieux casque de chantier.

_ Quand la grand-mère est décédée

Plus personne de mes services

N’avait encore la moindre idée

Pourtant sans le moindre caprice,

Combien de toisons ai-je préparées

Pour protéger toute la famille?

Soupire secrètement le rouet éploré.

_ Ils chantaient, garçons et filles

Sur les airs vibrants que j’apportais

Ils dansaient même tous volontiers

Quand les voisins riaient chantaient

Dans de joyeuses veillées

Susurre le branlant gramophone.

Terminé se trouve notre épisode 

Nous ne sommes plus à la mode 

Nous ne respectons pas les codes

C’est la raison de notre exode »

 

Dans l’image de l’apocalypse

Lundi 31 mars 2025

(inspiré par « Presquevoix Canalblog 29 mars 2025)

Dans l’image de l’apocalypse

Proposée par nos gouvernants,

Il faut lire en ellipse:

Pour leur propre intérêt du moment.

Un peuple tétanisé est prêt à se plier

Aux directives déchaînées

Sans mot dire sans se rebeller

Sans envie de se révolter.

Certes, l’Armée plus perspicace

Méfiante à l’égard de jeunesse

Regarde le mouvement de face

Et se méfie de ces hardiesses…

Mais quand la morale

Générale

S’efface devant la loi du lucre,

Tuant les repères de l’humanisme

Transformant en vitriol le sucre.

Dans le volcan des impérialismes

Qu’attendre d’autre que cataclysme?

Par la fenêtre

Dimanche 30 mars 2025

 (radotage)

C’est dans un temps bien lointain,

Temps d’internat, de mal être,

Chaque soir, chaque matin,

Une déesse à sa fenêtre,

M’envoyait des baisers de la main…

Je répondais avidement!

Mon cœur battait frénétiquement!

Mais faire le mur, évidemment,

N’était pas simple évènement…

Et puis, savoir quelle chance,

La belle aurait pour un moment…

Les filles hélas, dans ce temps,

Etaient sous étroite surveillance.

Un jour, pourtant, au crépuscule,

Elle mit un panneau majuscule:

« Viens me rejoindre dans une heure »

Me suis vêtu prince en quelque sorte,

Brossé mes cheveux, sucé de la menthe,

Et pile, à l’heure pétante,

Je me trouvai devant la porte…

Mais,hélas, il y avait déjà

Six camarades de l’internat!

Et  chacun croyait être l’élu

Pour les baisers qu’il avait vus!

Et pour corser le tout

Le père ouvrit: « Que voulez-vous? »

Ce fut grande envolée

La fenêtre dorénavant fut fermée!

 

Cet article a été posté le Mardi 5 mai 2020

Sur le balcon (radotage)

Dimanche 30 mars 2025

Scandale! Des TOMATES sur le balcon!

Il y a presque cinquante ans,
Un scandale sans précédent
Secouait un bâtiment
De modeste copropriété:
Un habitant avait…DEVINEZ!
Sur son balcon osé planter
Quatre plants de jolies tomates…
Holà! Pourquoi pas des patates?
Quel bouseux! Notre vue cela gâte.
Les bien pensants parvenus
Vilipendèrent le nouveau venu
Imaginez leur déconvenue
S’ils découvraient que ce « paysan »
Avait compris il y a longtemps
L’avenir de leurs petits-enfants

Cet article a été posté le Dimanche 24 octobre 202

Escalier (radotage)

Dimanche 30 mars 2025

 

Il y avait autrefois

Une vieille échelle de bois,

Pour monter de la grange au « plan »*            *fenil

A bon escient utilisant

Des chutes de vieux plateaux

Et, je crois bien, un vieux poteau,

Je fis un escalier tournant

Qui semblait dater d’antan…

En le voyant, une cousine

Proche de ces gens qu’on dit « in »

Me conseilla doctement

De bien garder cette antiquité…

Elle ouvrit des yeux si grands

Quand je lui dis la vérité

Qu’elle fut muette quelques temps

Je n’en fus que plus content.

Derrière la porte (radotage)

Dimanche 30 mars 2025

Dans le dos d’une porte 

On peut tout accrocher 

Baiser que vent emporte 

Râle de volupté 

Eden illuminé 

Bras tendus 

Et mains ouvertes 

Corps rendus 

Lèvres offertes… 

Dans le dos d’une porte,  

On peut tout accrocher 

Tant que de cette porte 

La poignée est fermée.

 

Cet article a été posté le Jeudi 12 mai 2011 

Sac à malice

Dimanche 30 mars 2025

Il avait un sac à malice,

Plein d’idées inopinées

Certains les prétendaient vice

D’autres riaient à gorge déployée.

Quand un prof posait une question,

Il la détournait de façon légère,

Et attirait des autres l’attention,

D’une manière toute précaire

Sur un détail d’ailleurs similaire.

Poussé dans ses retranchements,

Il se tirait toujours d’affaire

Par divers contournements…

Quand vint le temps de s’établir,

Choisit  profession d’avocat

Afin de clamer sans faiblir

La vérité qu’on  dit tout bas

Ce que l’Autorité n’aime pas…

Il se dit Dieu

Samedi 29 mars 2025

(inspiré par « Presquevoix Canalblog 26 mars 2025)

Ils sont nombreux!

Ils sont nombreux!

Ces hommes qui se croient Dieu!

Lorgnent de haut

Les pauvres pélos

Et se gargarisent de leurs défauts.

Petit pouvoir

Croient tout savoir

Se voir en vrai serait déchoir

Leur trône, ils pensent

Se trouve distance,

Leur règne pour eux est immense.

Surtout ne pas secouer

Leur piédestal, leur bouée

La chute vertigineuse dans l’abyme irait s’échouer.

Le cauchemar du roi Henri

Samedi 29 mars 2025

Le roi HENRI fit un mauvais rêve.

A force de monter son cheval  blanc,

Chevaucher combattre sans trêve,

Il se sentait malade subitement.

Il tournait, se retournait avec fièvre.

Une fièvre de cheval!

Lui toujours insensible au mal

Cela lui paraissait sévère.

Il eût sans doute préféré

(Restant fidèle à son image)

Une maladie d’étalon !

Mais non !

L’apothicaire un peu mage

Avait dit: » Seul un remède de cheval

Peut éviter l’issue fatale ».

Il dut se résoudre à avaler

Des mixtures peu ragoûtantes

Et, dès le matin à inhaler

Des odeurs écoeurantes…

Avant d’écouter la messe

Prévue pour les cas difficiles,

Pour les royaumes en détresse,

Par un prêtre de Sicile…

Pensez comme il fut heureux

Au matin en ouvrant les yeux! 

 

 

A cheval sur les principes

Vendredi 28 mars 2025

Avec principes, jamais,

OH! NON, jamais ne transigeait:

Il montait sur ses grands chevaux

Quand, par hasard, il constatait

Une faille, une erreur, un méfait.

Gare! Gare au pauvre pélo

Pour la moindre peccadille!

A la moindre imperfection,

Il pouvait ramasser ses billes.

On entendait les récriminations

Dans le quartier, sans lui, paisible.

Tout impair toute irrégularité

Déclenchait reproches horribles…

Mais, jour de deuil pour sa vanité,

Le maladroit commit une bêtise…

De bouche en bouche sa balourdise,

Fut comme une traînée vengeresse:

Nul ne pardonna la maladresse …

A part devinez qui…

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