Haïkus volcaniques?

Le pays tremble

Longue fissure est née

L’arbre a fleuri

 

Magma qui semble

Désirer tout condamner

L’arbre se flétrit

 

Fusent gaz violents

Atmosphère étouffante

L’arbre a pris feu.

 

Au bas du volcan,

La lave bouillonnante,

Sombres sont les cieux.

 

Printemps volcanique

Du nord au sud, les riches jubilent:

C’est le règne du plus fort

Qui, sous les dents des crocodiles

Risque bien de trouver la mort? 

Qui sera peut-être projeté

Comme lave de volcan

A diverses extrémités

Où le faire souffrir longtemps?

Quel sera le pillage, le saccage

Pour l’orgueil de quelque malfaisant,

Pour la lubie de qui déménage

Pour l’ambition d’un malveillant.

Qui sera rayé de la carte,

Par incessants pilonnages

Qui, méprisant toutes les chartes,

Cherchera son prochain  ravage?

Emanant d’outre Atlantique,

Bouffées de gaz pestilentiels

Partout règne la panique

Affolement démentiel.   

Il ne « savait pas »

C’était génération héritière

De méthodes assez virulentes

Une Autorité têtue et fière

Calquée sur l’armée combattante,

Celle de la légion étrangère  

Pour briser toute velléité résistante

Ordre et obéissance

Silence!

C’était génération violente

Qui n’avait jamais condamné

Les brimades dégradantes

Des bizutages surannés

Quand bien même, au su de tous,

Le sexe grand rôle y jouait

Je vois certains qui toussent…

Ben… OUAIS!

 

Radotage bizutage

Imbécile tradition

 

Parmi les traditions, il y en a qui sont juste désuètes, mais il en est une qui est particulièrement idiote. On l’appelle BIZUTAGE. Au nom de cette tradition, on voit des gens intelligents, civils, de braves gens, se transformer tout à coup en tortionnaires de la plus vile espèce, tortionnaires physiques, tortionnaires moraux. Le pire dans l’affaire, c’est que cette tradition est plutôt en vogue dans les corps d’élites : grandes écoles… Et ceux qui en soutiennent les bienfaits sont ceux qui dénoncent violemment les mêmes agissements lorsqu’ils sont le fait de jeunes désaxés.

Cet article a été posté le Samedi 12 mai 2012 

Bizutage

Le premier soir tout étourdi
Etait à peine dans son lit
Qu’une horde d’anciens
Avait déferlé « pour son bien »
Les surveillants dans ce cas-là
Pas question qu’ils soient là.
Comme une meute de dingos
Qui s’attaque à un kangourou
Ils ont entraîné le nouveau
Dans une salle, on ne sait où
L’ont obligé à ramper
Puis se sont fait lécher les pieds
L’ont obligé à avaler
Une mixture alcoolisée
Debout sur une table
A du réciter des fables
Puis installé sur un « trône »
A commencé le cyclone
Ont arraché son pyjama
Lui ont attaché les bras
Puisqu’il était une lumière
Il perdrait son allure fière
Une bougie allumée
Entre ses jambes ils ont plantée.
Et dans la nuit glacée
De quolibets l’ont affublé.
Ne croyez pas, vous qui lisez
Qu’il s’agit de jeunes dérangés
Il était sorti le premier
A un fameux concours d’entrée

Cet article a été posté le Jeudi 29 mai 2014

Acrostiches volcaniques

Ecoutez gronder

Tout au fond de la Sicile

Nos magmas de soufre poudrés 

Avant coulée qui défile.

 

 

 

Venue des entrailles de la terre

Epaisse neige noire

Sur Pompéi ville prospère

Une éruption  créa éternel soir.

Venez rechercher sous les cendres

Et visiter: souvenirs à vendre!

Dans le flanc de la montagne

Oyez! Oyez, braves gens

Quelle est l’angoisse aujourd’hui, 

Au début du gai printemps,

De l’esprit calme  du grand puy

Qui vieillissait vaille que vaille…

Du fin fond de ses entrailles,

Son sommet blanchi comme linge ,

Il sent grands remue-méninges,

Violent remous, combat d’escrime.

Rythmée par des borborygmes,

Montée brûlante, irrépressible,

 De vers d’une beauté indicible:

Erato, pour une saison magique

Est saisie d’une passion volcanique.

 

 

Torture nouvelle en enfer

(inspiré par « Presquevoix « Canalblog 15/02/2025)

Louis XI n’arrête pas de sangloter:

De jeunes démons ont trouvé,

Une torture sophistiquée:

Son oeuvre qui fut glorifiée,

Qui fut enviée,

Copiée,

Perfectionnée

Par le goût du lucre attaquée

Est en train de péricliter…

Depuis six cent cinquante ans,

La PREMIERE de son temps

La poste créée par lui en France

Du sérieux, fut la référence.

Ni l’Empire, ni la République

Jamais ne lui avaient fait la nique…

Mais vinrent les destructeurs

Qui oublièrent sa valeur

Et vendirent ce service…

Pour le vieux roi quels sévices!

Malheur au peuple démuni

Qui ne mérite pas d’être puni.  

Il voulait qu’on l’appelle Dieu

(inspiré par « Presquevoix Canalblog 12 février 2025)

C’est une volonté commune

Pour les êtres un peu dérangés

D’être présenté :

« DIEU » à la une…

Et ce n’est pas si compliqué!

Rester muet devant les actes

Des humains en orgueil débridé,

Milliardaire (?) autodidacte

Sous casque étanche isolé.

Sourd à toutes les remarques,

Toiser l’humain déboussolé,

Intriguer les rois, les Parques,

Laisser gémir dans leurs prières

Les pauvres êtres en souffrance,

Jouir de leur manque de lumière

De leur soif d’espérance…

…………..MAIS

Comme une altesse sénilissime 

Jouer le rôle de « Dieu le père »

Voilà une situation ultime…

Qui cependant peut ne pas plaire  

Le couteau (Théodore Botrel)

Paroles

- « Pardon, Monsieur le Métayer,
Si, de nuit, je dérange;
Mais je voudrais bien sommeiller
Au fond de votre grange !
- Mon pauvre ami, la grange est pleine
Du blé de la moisson;
Donne-toi donc plutôt la peine
D’entrer dans la maison !

- « Mon bon Monsieur, je suis trop gueux;
Qué gâchis vous ferais-je !
Je suis pied-nus, sale et boueux !
Et tout couvert de neige !
- Mon pauvre ami, quitte bien vite
Tes hardes en lambeaux;
Pouille-moi ce tricot, de suite
Chausse-moi ces sabots ! »

- « De tant marcher à l’abandon
J’ai la gorge bien sèche :
Mon bon Monsieur, baillez-moi donc
Un grand verre d’eau fraîche !
- L’eau ne vaut rien lorsque l’on tremble
Le cidre… guère mieux;
Mon bon ami, trinquons ensemble ;
Goûte-moi ce vin vieux ! »

- « Mon bon Monsieur, on ne m’a rien
Jeté, le long des routes;
Je voudrais avec votre chien
Partager deux, trois croûtes !
- Si, depuis, ce matin, tu rôdes,
Tu dois être affamé;
Voici du pain, des crêpes chaudes,
Voici du lard fumé ! »

- Chassez du coin de votre feu
Ce rôdeur qui n’en bouge :
Êtes-vous « blanc » ? êtes-vous « Bleu » ?
Moi, je suis plutôt « Rouge » !
- Qu’importe ces mots : Réplique,
Commune ou Royauté :
Ne mêlons pas la Politique
Avec la Charité ! »

Puis le Métayer s’endormit,
La minuit étant proche…
Alors, le vagabond sortit
Son couteau de sa poche
L’ouvrit, le fit luire à la flamme,
Puis, se dressant soudain,
Il planta sa terrible lame
Dans… la miche de Pain !

Au matin-jour, le gueux s’en fut,
Sans vouloir rien entendre…
Oubliant son couteau pointu
Au milieu du pain tendre…

Vous dormirez en paix, ô Riches !
Vous et vos Capitaux,
Lorsque les gueux auront des miches
Où planter leurs couteaux !!!

Cette chanson fut, paraît-il, chantée à table le jour de mon baptême… Lorsqu’on me demanda, de raconter une histoire  lors d’une « semaine du conte » dans la MJC de Villard de Lans, j’avoue m’être appuyé sur ce texte pour ma première expérience.

Radotage:

Religieusement lâche!

Lorsque j’étais enfant, que j’allais au catéchisme, il y avait une camarade que le curé appelait d’un autre nom que le sien : celui que nous lui connaissions à l’école… « Un jour, cela risque de lui porter tort » prédisaient les partisans du respect étroit des us. Nous, enfants, nous ne pouvions comprendre que cette distorsion ostensible était la volonté de faire supporter à cette gamine la FAUTE (à leurs yeux) de ses parents qui n’étaient pas passés devant le curé… Faute que les foudres du ciel avaient déjà sanctionnée ( ?)puisque le père, raflé par les Allemands, n’était jamais revenu sans qu’on sache quel avait été son sort. On pouvait donc se venger sur elle en toute impunité, et faire exemple pour toutes les ouailles avec la bénédiction du ciel…J’étais enfant de chœur, et on m’avait soigneusement inculqué l’idée du péché originel…

L’adulte que je suis devenu ne cessera jamais de mépriser ce genre d’attitude qui fait subir aux enfants (totalement innocents) la vengeance que l’on aimerait infliger aux adultes…

Cet article a été posté le Vendredi 13 janvier 2012