Elle m’appelait « Dieu le père »
Elle m’appelait « Dieu le père »,
Elle était encore novice,
Débutait dans la galère,
Ignorait les artifices.
Sa classe côtoyait la mienne
Pour le temps d’un stage long.
Elle remplaçait une ancienne,
Pas facile, sans galons!
Quand elle se posait questions
Elle venait me demander
Un avis, une notion,
Pour ne pas trop déraper…
Son humour était notoire
Elle rigolait volontiers
De la moindre petite histoire
Du plus petit des graviers.
Parce qu’ancien et péremptoire
Quand il s’agissait d’instructions
Elle se moquait de ma poire
De ma rude position…
Je la retrouvai trente ans plus tard
Quittant une direction
Elle avait jeté sans retard
Circulaires et instructions,
Tous les bulletins officiels…
Elle se moqua de plus belle
Quand je les ressortis des bacs
Prévus pour le camion poubelle
Et que j’y jetai tout à trac
Les revues de l’UFOLEP…
Qu’elle conservait, hep! hep! hep!
Elle m’appelait « Dieu le père »
Je crois que je l’aimais beaucoup
Elle a suivi sa galère
En sachant rire de tout!
Cet article a été posté le Mardi 26 juin 2018
Je ne connaissais pas l’UFOLEP, heureusement google est là
Les bulletins officiels – horreur – en riait-elle aussi ? Rire fait sortir de l’absurde et de la norme officielle, mais ce n’est sans doute pas suffisant, heureusement, il y a aussi « Dieu le père », parfois
J’avais eu la chance de contracter la passion des textes officiels à l’armée…Ce qui me valut bien des ennuis pour vouloir les faire respecter, parfois.. Venant de ceux qui en étant chargés s’empressaient de les oublier.