Assis à la sortie de la supérette
Tu as déposé ta casquette
Et dans le froid , jambes couvertes
Par une vieille couverture verte,
Tu attends, tu espères une piécette.
Le soir souvent grâce à ta quête,
Tu peux acheter morceau de pain…
Quand tu partis un beau matin
De ton pays d’origine, lointain,
Tu n’imaginais pas , c’est certain,
Ce qu’est, ce jour, ta condition.
Tu avais vu les Français, bien habillés,
Entourés d’objets qui font briller…
Et quand bien même dans ton idée,
Pas de crainte de la pauvreté:
Il était DEVOIR de charité…
Seules quelques vieilles dévotes
Quelque vieillard qui radote
En souvenir d’un autre temps
Lâchent une pièce en passant…
Le coeur ne serait-il pas en train de disparaître ? A la charité on préfère les chars tour court
Je dois dire que la compétition est grande entre ceux qui attendent les dons, notamment à Rouen, alors je ne donne qu’aux femmes. Cela s’appelle de la discrimination
Il fut un temps où, bien que travaillant, mais n’ayant encore rien perçu de mon salaire pendant trois mois, j’aurais aimé oser tendre la main… Je ne l’oublie pas.