Arbre très important

Le sujet est loin d’être neuf…

L’arbre dont nous parlons

N’est pas le chêne de Louis IX

Ni celui de Napoléon,

Ce n’est pas le tilleul de Jeanne

Ni l’olivier de Renoir,

Ni l’absent qui met en panne

Le climat matin et soir…

Le pape même a soupesé

De sa présence l’opportunité…

Souvent coupé et transporté

Sur des distances éhontées

Des villes l’ont déjà remplacé…

Depuis déjà de nombreuses années

Des élèves ont cherché

Comment éviter de le gaspiller…

Allez! Juste une suggestion!

S’il est déjà coupé/ planté

De mille poèmes le décorer

Ne serait-ce pas une occasion?

 

 

Radotage:l’école de mon enfance

L’école de mon enfance a eu les honneurs de FR3 ce soir…Elle a nom « école des Hérauts »_non! ne prononcez pas le nom avec l’h aspirée!!!_Mais ce n’est pas non plus l’école des zéros… j’y suis allé!Certains ont prétendu qu’il s’agissait peut-être  du lieu où se plaçaient les crieurs (les hérauts) pour annoncer les nouvelles… D’autres ont avancé qu’il s’agissait peut-être de valeureux guerriers (des héros) habitant là autrefois… Mais moi, je préfère imaginer depuis que j’y ai appris la cruauté de certains seigneurs pour leurs serfs, qu’il s’agit plutôt de la déformation du mot heureux en patois:

Le seigneur voisin était très cruel. Chaque fois qu’il passait près des maisons voisines de l’école d’aujourd’hui, s’il apercevait un manant, il le rouait de coups de fouets pour jouir du plaisir de ses cris. Sachant cela, les gens du pays parlaient des paysans de ce quartier avec dérision « lous hérous » (les heureux en patois) d’où la déformation du mot par mauvaise transcription du o en a quand le patois a été abandonné…Quant aux intellectuels qui pensent que je déraille, qu’ils m’expliquent pourquoi le quartier abrité derrière des « murgers »(amas de rocailles) s’appelle les meilloux (les meilleurs)!

Tout s’en va! Elle va probablement fermer, la dernière école à classe unique du plateau de mon enfance… restrictions… moins d’enfants…

La mode est aux vastes pôles éducatifs, véritables usines … mieux? Cet article a été posté le Dimanche 13 février 2011

Louise Violet (film)

Synopsis

1889. Envoyée dans un village de la campagne française, l’institutrice Louise Violet doit y imposer l’école de la République (gratuite,

obligatoire et laïque). Une mission qui ne la rend populaire ni auprès des enfants… ni auprès des parents.

 

Ce film m’a profondément impressionné, à plusieurs titres.

D’abord en pensant à mon arrière grand-mère paternelle qui fut sans doute institutrice à cette même période. 

J’ai mesuré ce que pouvait représenter à l’époque de mon grand-père maternel, le fait d’être allé au lycée et

pourquoi il jouait un peu le rôle d’écrivain public…

Dans mon enfance, on m’a montré où l’école du quartier avait été tour à tour installée.

Une vieille dame chez qui l’institutrice était logée avant la construction de l’école du hameau racontait ce qui la

surprenait dans les habitudes de la maîtresse…

Quand l’école des Hérauts a été construite, tout le quartier y a participé. Elle était ressentie comme une fierté,

mais aussi comme un lieu où chaque habitant se sentait un peu chez lui. _ J’entends les sarcasmes de collègues

un jour où j’avais osé le formuler_ 

 

Passons! 

Les images en sont splendides. 

Les réactions des ruraux à l’égard de qui vient troubler leurs certitudes  sont très proches de ce que j’ai pu

connaître.

Outre Alexandra Lamy et Gregory Gadebois , le petit gamin rejeté parce que son père était « étranger »(10km)

captait le regard des pédagos venus là pour se distraire.

 

Note: j’avais lu en leur temps deux livres assez édifiants: « Ces demoiselles au tableau noir » dont j’ai connu une des auteures et, pour la période plus lointaine « Les morts sous le toit » concernant la vie des institutrices d’autrefois.

 

Le rêve

(inspiré par « Presquevoix Canalblog « 14 novembre 2024)

Ah! quelle merveille que le rêve!

On le caresse, on l’entrevoit

On l’espère comme la fève

Dans le gâteau des rois.

Il est brillant inaccessible

C’est pour cela que vers lui on tend

Toutes les pensées sensibles

Pour le modeler savamment…

Et puis, pris dans les rets de la vie,

On se concentre pour faire face

A chaque urgence qui dévie

L’énergie vers d’autres espaces…

Si par hasard on le réalise,

On se trouve déçu sur l’instant:

Certes le fruit qu’on idéalise

A de nombreux inconvénients….

Ce serait très mauvais service

Que de faciliter au rêveur

L’accès sans peine, sans sévices

C’est dans l’espoir qu’est le bonheur.

En attendant mieux

Faute de grives, on mange des merles

Dit le proverbe paysan

Quand on voudrait saisir la perle

On trouve parfois bien moins payant…

A l’affût des bonnes occases

Du bon filon, du succès visé

L’opportunité pas trop nase

Permet souvent plus avisé.

Parce que la grisaille

Est préférable à la nuit

On la supporte vaille que vaille

Car sans elle, quel ennui!

………….

Mais on attend

Hors du néant

L’astre fulgurant

Pour brûler intensément.

 

Poubelle

P etit récipient solide

O ù l’on jette avec dégoût

U ne multitude sordide

B risures, râclures de ragout

Evitant les salissures

Les tas d’immondices épars

La ville ainsi peut rester pure

Et éviter les avatars.

 

Dans les poubelles de l’histoire

On a jeté pour les cacher

Ce qui peut ternir la mémoire

Ce qui pourrait la gâcher…

Le geste a un nom juridique

On l’appelle avec ostentation

D’une grandiose expression

Au relent quelque peu liturgique

AMNISTIE

Suspect

(Souvenir réveillé par « Presquevoix Canalblog » 14 novembre  2024)

Cet homme, dès le matin,

Assis au café derrière son journal

Ne buvait même pas de vin

Restait seul, ce n’était pas banal…

Les habitués se méfiaient

Etait-il de Moscou l’agent secret?

Nouvelle cinquième colonne?

Le mari de cette conne

Qui arrivait comme un chancre:

A l’école ne voyait cancres

Mais de possibles lycéens

Et en avant le baratin!

Bon! Elle faisait lire les gamins,

Mais lui… Ne FAISAIT RIEN

L’école avait pourtant un jardin

Envahi par le plantain…

En plus, je vous le donne en mille

Que croyez-vous donc qu’il buvait?

Ni vin, ni café, ni tisane sénile

C’était de l’eau qu’on lui servait.

Et dans son petit carnet

Que pouvait-il bien écrire?

Ce temps qu’il mettait pour lire

Le journal des chiens écrasés!

Toutes les rumeurs sur lui basées

N’arrêtaient pas de circuler…

 

Chut! Ne le dites à personne

Il était professeur retraité

Devenu partiellement aphone

Cause à l’époque mal détectée.

 

 

 

Radotage: le café

 On m’a appris, dans mon enfance,

Il y a longtemps, dans vieille France,

Que le café, salle un peu sombre,

Où les hommes, tapis dans l’ombre,

Plutôt qu’écouter les sermons,

Venaient se bourrer de canons,

Où le servantes, bien accortes,

Acceptaient juste derrière la porte,

De multiples propositions,

Etait un lieu de perdition.

C’était l’endroit un peu trouble

Des discussions à vue double,

De pas trop honnêtes marchés,

Avec des gens trop avinés:

Arrhes versées à bi-rembourser

Pour qui voudrait se rétracter.

Des ventes sous seing privé

A tout nu se retrouver.

Pour moi,  plus la devanture

Se veut faire bonne figure,

Se draper dans la virginité,

Plus je subodore duplicité.

Je ne mets donc jamais les pieds

Dans un bistrot, dans un café…

A moins que Satan déchaîné

Ne me pousse à m’encanailler!

Quand les outils ne fonctionnent pas…

Le plus ignare des terrassiers, chargé de combler un fossé, voyant que sa pelle agit moins bien, se demande si l’outil choisi ne pèche pas

par inadaptation au matériau à déplacer...

Sans souci de savoir si le forgeron qui le conçut est son ami ou un grand nom, la seule chose qui l’intéresse est l’efficacité de l’engin.

Il le change.

Il aurait pu donner des leçons aux grands gestionnaires de l’Etat, pourtant formés dans le top de la question…

Oui, mais voilà!

Ils ont appris dans le respect des plus HAUTES COMPETENCES…

Les prévisions annoncées par les mathématiques appliquées ne peuvent en aucun cas se tromper,

d’autant plus que manipulées par des experts très cher payés.

Taisez-vous donc, les manants!

On a changé les « figurants », mais les pourvoyeurs d’erreurs sont bien à l’abri dans leur réputation … Et continueront leurs méfaits!

 

RENCART…CHUT!

(inspiré par une image FB)

A l’heure de ta carotte,

Tu savais bien que j’y serais,

J’aurais enfilé mes bottes

Et coiffé mon grand béret.

C’est notre rancart secret,

Mais tu oses le proclamer!

Tous les jaloux indiscrets

Vont maintenant nous blâmer.

Heureusement quand même

Que beaucoup d’entre eux ignorent

Que toi, l’être qui m’aime,

Qui m’appelles si fort,

Tu aimes quand prisonnier

Entre ses genoux de fer

Sur chacun de tes quatre pieds

La belle Aurore s’affaire…