Nous vivons des temps qui, j’imagine,
Feraient sourire le grand Racine.
Tous ces grands noms chez le procureur
Cités pour des fautes d’honneur.
Questions de fric détourné
De faux emplois dévoilés…
Se sont rarement mis à table
Mais mille traques véritables
Devant un juge, les ont trainés
Comme suspects, puis condamnés…
Même un ancien Président
Avec un anneau à plein temps.
Plein emploi pour les avocats
Qui vont, en cour, nombreux, plaider,
Dans les médias, intercéder…
Radotage:
A propos du coucou
Cet oiseau bruyant, que l’on voit rarement, qui fait couver ses oeufs par d’autres, a inspiré beaucoup de chansons, il en voici une que mon père aimait chanter :
« Qui veut savoir un plaisant tour
Qu’est arrivé il y a quelques jours
Ce sont deux hommes du village
Qui sont allés se promener
Se promener dedans un vert bocage
Ont entendu le coucou chanter.
Ecoute, a dit le premier,
Le coucou qui chante pour toi
Oh ! Non ma femme, elle est trop sage
Pour me faire infidélité
La tienne est un peu plus volage
Sera pour toi qu’il aura chanté.
« Allons ne soyons pas chicaneurs
Allons nous-en chez le procureur
Le procureur, un homme habile
Il nous dira la vérité
Le procureur, un homme habile
Qui nous dira la vérité »
Le procureur les ayant entendus
Fit verser à chacun d’eux dix écus
Le procureur, un homme habile
Les vingt écus a empochés
« Allez vous-en messieurs, soyez tranquilles
Sera pour moi qu’il aura chanté. »
Nos deux nigauds se sont pris par la main
« Allons nous-en boire du vin
Puisque nos femmes sont si sages
Ayons la joie dedans le cœur
Qui aurait dit qu’un oiseau sauvage
Aurait chanté pour un procureur ?