Souvenir

Elle n’avait que douze ans

Sœur d’un copain de mes enfants

De bon matin pour prendre le car

Marchait sur le bord de la route

N’y avait pourtant pas grand écart

Entre les lampes somme toute…

Mais il suffit d’un petit brouillard…

Fauchée par un dit « chauffard »

Pleurons! Pleurons: il est trop tard!

Ce n’était pas la destinée

Qu’on pouvait pour elle espérer

On peut bien dire « manque de pot »

On peut bien aller déposer

Des fleurs sur son tombeau

Il est trop tard

TROP TARD!

TROP TARD

Petit conte

 

Un jeune honnête….

Petit conte porteur d’espoir?

Il était une fois, au bon pays de Gaule,

Chenu ministre des écoles

Qui craignait tant les soulèvements

De la part de ces fainéants

De lycéens trop syndiqués

Qu’il recruta, chose très étrange,

Un « syndicat » d’affidés

Pour chanter bien haut ses louanges.

Pour vos tracts, vos déclarations,

Surtout ne pas vous inquiéter:

C’est toute mon administration

Qui va vous les rédiger.

Pour montrer votre activité

Voici sonnantes, trébuchantes,

Des subventions bien méritées

Utilisez-les en bonne entente…

Se calquant sur leurs mentors

Les jeunes passèrent en ripailles

L’argent ainsi perçu à tort

Pour le dépenser vaille que vaille…

Tout sans bruit se serait passé

Si un des jeunes, écoeuré,

N’avait moufté…

Ben oui, s’ils aiment tous faire la fête

Même dans les milieux gâtés

Où les séides furent recrutés

Il y a quand même des jeunes honnêtes!

MAIN BANDEE

Une fois de plus, jeune écervelée

Tu t’es donc blessée!

Les accidents répétés

Auxquels tu sembles abonnée

Ne t’ont point apporté

Un peu de vigilance?

Je vois ta main bandée

Où donc l’as-tu fourrée?

Dans quel rouage brutal

T’es-tu laissée ainsi happer?

J’espère que tu n’as pas trop mal…

Autrefois, sur les bobos

Il suffisait d’un baiser

Pour guérir tout de go.

Mais les pépins de grands

Se soignent autrement…

 

 

Radotage?

Il s’appelait ZUCKER.

Une vraie légende dans l’Armée de l’air
Adjudant-chef de discipline,
Ni excuse, ni sanction sur la mine …
Un salut trop tôt lâché,
C’était huit jours de corvées…
Mais en bon militaire,
Il s’appliquait la règle austère.
Notant que son chef de corps,
Au cours d’un défilé de fête
Portait des chaussures à talonnette
Il rédigea un rapport
Envoyé par voie directe
Et, pour punir le méfait
De viol de voie hiérarchique
Il s’infligea vingt jours d’arrêts
Pour que la loi, à lui aussi, s’applique.

J’ai pensé, ces jours derniers au drame personnel de certains « réservistes » face à des injonctions de justice concernant leurs supérieurs… Oups! Mais il y a des  échappatoires….

Rêves de conquérantes

(inspiré par « Presque voix »Canalblog 24 novembre 2024)

Dans les rêves de conquérantes

On peut trouver mille aventures

Des rencontres palpitantes

Ignorées de la littérature.

Des flirts avec des tonsures,

Des expériences de luxure.

Leur fantasme d’être dévorées,

N’est PAS de l’être toutes crues

Par un cannibale libéré

D’une prison disparue…

Elles préfèrent…

Elles préfèrent,

Quand approchent les sentiments,

Etre dévorées de baisers fervents.

Parole en public

En public?

Hic! Hic!

La récitation à l’école publique?

Le grand oral

Où, ce n’est pas banal,

On doit prendre la parole

Capter l’attention qui s’envole

Déclamer avec emphase

De penseur les belles phrases?

Discourir sans bafouiller

Laïusser sans bredouiller

Il faut tenir le crachoir

Affirmer sans déchoir

Et ne pas décevoir?

Allez! On se met en scène!

On déclare que ce qui vous amène

Est un profond souci

De l’avenir du pays!!!!

DEUX!!!

Ils sont deux

Cela bien leur suffit

Deux! L’Univers est à eux

A un bébé « en route »

En soirée, samedi,

_ Moment bien agréable _

Tu étais bien à l’abri

Des bruits trop perméables.

J’ai exprimé ma jalousie

En tant qu’homme « Hi! Hi! Hi! »

Du privilège infini

De porter, comme ta maman, la vie…

Pour me consoler un peu,

Je t’avertis qu’elle m’a promis

De te confier si je le veux

A mes bras vibrants de fierté

Pour un moment de félicité.

 

 

 

AIMER

 

Le verbe aimer se conjugue au présent.

Toujours renouvelé et toujours différent.

Parfois échevelé et parfois caressant.

Il oublie le passé, l’avenir est absent.

Il n’est que MAINTENANT

Souffrances

(à une jeune poétesse)

Bravo! que les souffrances

Par poésie sublimées

Perdent de leur outrance

Et se transforment en vers rimés!

Que sur la graine qui meurt

Se lève toujours un beau germe

Qui deviendra une fleur

Au bout d’une tige inerme!