Porte d’école

(inspiré par « PresquevoixCanalblog » 3 octobre 2024)

Qu’importe le partenaire

Pour le court temps d’une séance

Qui en soi manque de confiance

Choisit qui maitrise les repères..

Lorsque l’on pousse certaines portes

Il est bien sûr sous-entendu

Que tu déposes  ce que tu portes

Pour endosser l’uniforme voulu.

Qui entre à l’ école de théâtre

Laisse dehors toutes ses pensées

Prêt à être statue de plâtre

Ou stripteaseuse de veillée.

Seul le rôle est important

Se glisser dans le personnage

Interdit, évidemment

Toute pensée de dommage

Tout jugement sur l’instant.

 

 

Histoires de couples

Inspiré de « Ils s’aiment » de Muriel Robin/Palmade

 

C’est un spectacle merveilleux

Qui illumina ce dimanche pluvieux:

Dans le théâtre Melilot,*                *St Marcellin

Toujours à l’affut du nouveau,

La troupe « les Pièces Montées »

Etait venue nous enchanter.

Grâce à une bien dosée utilisation

De musique et de projection,

Les situations, les dialogues

Mettaient le sourire  en vogue.

Merci à tous ces acteurs

Capables de réchauffer nos coeurs.

 

Le moniteur de ski

Qu’est-ce qu’il apporte?  Spécialiste des portes?

 

Il fut choisi dans le porte à porte

Pour slalomer de porte en porte...

Non ce n’est pas un poisson fragile

Il commence en porte-écuelle

On cherchait porte-chandelle

Porte-aiguillon ce serait plus facile

Porte-lanterne pour Bazaine?

Porte-drapeau de la géhenne?

Flanqué de soudards porte glaives

On les devine tous derrière:

Une panoplie réactionnaire.

Ne sera pas porte-bonheur!

 

Profil d’humain

(inspiré par « PresquevoixCanalblog » 22 septembre 2024)

Du Dieu JANUS, l’humain jaloux

Aimerait en soignant ses joues

Etre de profil aussi attrayant…

Malheureusement

Que ce soit en vers ou en prose

Traces d’acné de couperoses

Troublent toujours du visage

La plus splendide des images.

Et quand bien même

_Merci les concepteurs de crème_

Toute minuscule imperfection

Disparaîtrait grâce aux onctions,

Ce dont le Dieu est le symbole:

Maîtrise du passé qui s’envole

Et de l’avenir qui caracole

Cessons les efforts vains,

Reste dans le domaine divin.

Supermarché aux Minguettes

La perspective est sombre:

A force de miser

Sur caisses automatisées

Sur la réduction du nombre

Des humains

Dans le magasin…

Certains paraît-il le regrettent…

Dans le quartier des Minguettes

Casino est devenu super hallal…

Où donc peut se cacher le mal?

J’entends de grands démocrates

Qui pleurent après leur picrate…

Pour flatter leurs addictions

Sûr qu’ailleurs trouveront potion…

Soudain une faim les mine:

De porc bons rôtis d’échine…

Mon Dieu comme je les comprends!

Mais je pense bien souvent

Qu’une grande enseigne végan

Aurait pu au gré

Des sacro-saints marchés

Venir imposer ses mannes…

Les entendrait-on pleurer?

 

 

Il crie, il aboie (inspiré par « Presquevoix » 19 septembre 2024)

Elle croit_ elle l’imagine_

Qu’il aboie avec arrogance

Pour le moindre incident infime

Mais toute autre est l’occurrence…

Aurait-elle oublié, la bonne dame,

Que parler fort pour être entendu

Si cela lui paraît un drame,

N’est qu’un symptôme survenu

A l’instant où le locuteur

Devenu sourd sans s’en soucier

Pour comprendre ses propres clameurs

Se sent obligé de crier…

Serait bien surpris par l’examen

Qui soulignerait la faiblesse

Toiserait l’ORL, ce gamin,

Qui voudrait le taxer de vieillesse!

Pandémie?

Selon les doctes conclusions

De chercheurs , des plus sagaces,

Une pandémie _ malédiction! _

L’avenir de l’espèce humaine menace.

L’ O B E S I T E

Puisqu’ainsi il faut la nommer

Gagne, gagne en intensité

Son danger vient nous sommer…

Certes, au gré de leurs nobles idées

Immobilisme et sédentarité

Seraient agents de la fatalité…

Pauvres, pauvres humains

A leur dimension limités!

Une puissance AUTRE ,c’est certain,

Pousse vers cette adversité:

La planète est trop peuplée…

De manière insidieuse,

La Nature veut limiter

La multiplication désastreuse.

Elle a déjà fait baisser

Le taux de fécondité,

Par perte d’appétence

Aux lois de reproduction intense;

Par perte de vigueur

Des organes reproducteurs….

Darwin nous a enseigné

Que toute espèce, avant de dégénérer

Commence par se sur-développer

En poussant vers l’énormité.

Y remédier ne sera pas à la portée

Du mortel au temps limité.

Tant pis pour elle!

C’est l’histoire d’une oiselle

Qui refusa mes avances

Ma cage n’était pas belle

Elle professait les distances.

Quand je voulus la contraindre

A grands cris, elle s’échappa

Pourtant n’avait guère à craindre

Que sécurité n’est-ce pas?

A l’abri des prédateurs

Avec de copieux repas

Pour pondre, chanter le bonheur…

De cela ne voulut pas…

Libre à toi jeune demoiselle

Tu verras bien à l’avenir…

Dans un fort battement d’ailes

Elle partit sans revenir.

Des voisins catastrophés

Ont trouvé au fond de leur haie

Les plumes de l’insurgée

Le renard?  Je le savais!

De ma leghorn dorée

Bien peu en sera resté!

 

 

Robot politique?

(inspiré par « Presquevoix » Canalblog 30 août 2024)

Au régime du coup d’Etat permanent

Il attend

Il attend que le désordre

Qu’il a lui-même créé

Donne au peuple envie de mordre…

Il pourrait alors déclarer

« La Patrie est en danger »

Le fameux article seize

Lui donnerait tous pouvoirs

Pendant, qu’à Constitution ne plaise

Allez donc, devins savoir!

Huit à dix lustres peut-être

Car quiconque ainsi s’adjuge

Le droit d’instituer bicêtre

Se moque de très haut des juges

Le fil (film)

Synopsis

 

Jean Monier, avocat pénaliste a renoncé à défendre des criminels, depuis qu’il a obtenu l’acquittement d’un assassin, récidiviste.

Un père de famille paisible et affectueux, Nicolas Milik, est placé en détention, accusé du meurtre de sa femme, alcoolique. L’affaire émeut Maître Monier, convaincu de l’innocence de l’accusé. Un deuxième accusé est son meilleur ami, celui-ci meurt en prison.

Monier s’engage avec humanité dans la défense de l’accusé, contre l’avocat général, intraitable, qui cherche à établir la preuve de la culpabilité de Milik.

Durant le procès, le fil de la vérité se dévide, entre innocence et culpabilité3, explorant la construction de l’intime conviction.

Si « Le fil » est vraiment issu d’un fait réel, alors il est de nature à détruire toutes les illusions sur l’humanité et la justice.

Voilà un homme à qui « on donnerait le Bon Dieu sans confession » que, pourtant, sur un indice infime la justice va condamner…

Dans le courant de la TROP longue attente du procès, on voit des manoeuvres à peine à la limite de la légalité de la part d’un avocat…Puis, après procès, on découvre la pernicieuse action d’une juge au huis-clos…dénoncée contre toute légalité par un(e) juré(e)…

Et, pour finir, deux coups de théâtre viennent à bout de la dernière des illusions: celle de la bonté intrinsèque de l’humain comme aurait voulu l’enseigner Rousseau…

On n’en sort pas indemne!