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Archive pour octobre 2024

Modifications du langage

Dimanche 27 octobre 2024

Au temps de glorification

Des ascèses des souffrances

Il n’était pas de bon ton

De manquer d’endurance.

Gloire au martyre

Les mauviettes méprisables

Pfff, qu’elles se retirent

Au plus profond des étables.

L’usage de la vaseline

Etait honni  du haut des cieux

Pour garder une bonne mine

C’était un acte ignominieux

Voilà que retournant la table

Les fiers sensibles exaltés

Ont oint de suint tous le vocables

Pourquoi vouloir se révolter?

OUH! OUH! OUH!

Samedi 26 octobre 2024

Me too, me too!

Me too, me too!

Hou-hou , hou-hou

Dit la hulotte

M’a fait des bisous

Dans le cou!

_ C’était bien doux,

Petite sotte

A regretté

Le gros hibou.

Je vais quêter

HOU! HOU! HOU! HOU!

Auprès du marabout

Hibou, hibou

Tu as des sous

Tu vas cracher

Au bassinet.

Faut pas te fâcher

C’est benêt

Hou-ou, hou-ou

C’est vraiment fou

C’est idée fixe

Veut classer

X

Pour amasser,

Et à genoux

Bijoux,

Cailloux

OUH! OUH! OUH! OUH!

 

Hou! Hou! Hou!

Guerre aux bisous

Casquette

Vendredi 25 octobre 2024

 

As tu vu la casquette, la casquette,

As tu vu la casquette au père Bugeaud?

Elle est faite la casquette, la casquette,

Elle est faite avec du poil de chameau.

As tu vu la casquette, la casquette,

As tu vu la casquett’ au père Bugeaud?

Elle est faite la casquette, la casquette,

Elle est faite avec du poil de chameau.

 

Quand on démolit des statues

Qu’on débaptise des rues…

Qu’est-ce qui est le plus grave?

Les faits de cul? Les faits de mort?

Ouvrir la boite de pandore

Et la boue coule comme lave…

Quand longtemps après leur mort

On veut faire des procès

On risque le triste sort

De déterrer des abcès…

En ranimer la purulence

Ne peut pas servir d’engrais

Ni à la terre de France

Ni à la trop fragile paix.

 

Des sanctions qui valent promotion?

Vendredi 25 octobre 2024

Radotage:

Ai-je bien lu, Dites-moi…

1 juillet 2024

Non ce n’est pas un mirage:

Au soir du premier scrutin,

La présidente de l’Assemblée

Se retrouve en ballottage

Au soir du même scrutin,

L’élu  qui, à l’Assemblée

Fut par ses soins,

Le plus sanctionné

Se trouve élu haut la main! (59,67% des voix)

 

Grattez! Grattez le sol! Ce que vous croyez enterrer, grâce à vous sera multiplié.

La dramatique influence du père

Vendredi 25 octobre 2024

(inspiré par « Presquevoix Canalblog 21 octobre 2024)

Pour un garçon, un peu fragile,

Un père pénétré  de certitudes,

D’idées étroites et immobiles

(Vues pour d’autres désuétude)

De croyances si corsetées

Qu’elles déclenchent des réactions

Totalement démesurées

Pour conjurer toute pulsion

C’est la pire des conditions.

Ah! Ce pilier de référence

Dont on ne devine pas les souffrances

Pour se maintenir dans la voie

Tracée par certaine foi…

Comment? Comment le satisfaire?

S’oublier, se nier, pour parfaire

Une image comme il aurait voulu…

 

Chut! silence! Ce n’est la faute de personne

Jeudi 24 octobre 2024

Allez! je me sens ton frère

J’aurais pu comme toi naguère

Certains sans doute l’espérèrent…

Dans une école le faire…

 

On va refermer ton suaire

Fermer de huit vis le cercueil

Pour éviter les commentaires

Action psychologique à l’accueil…

Pour prévenir toute recherche

Même tes collègues se sont avancés

(Aux « coupables ? » ont tendu la perche)

Le lieu choisi, manigancé

Ne pouvait être un symbole

Ou il faudrait, l’idée est folle

Que l’institution  soit le pôle

Dans ta détresse ait joué un rôle…

Chacun fera semblant de croire

Qu’un vent de folie subite

Se sera emparé de ta poire

T’aura ramené sur le site…

 

radotage/Séisme pédagogique

Jeudi 24 octobre 2024

Séisme pédagogique

Louis monta dans sa deux CV , dans le brouillard du matin. Il sortit du lotissement, légèrement inquiet : il savait qu’un coup tordu avait été fomenté. Cette convocation comminatoire, URGENTE, par lettre recommandée, s’il avait pu la recevoir, c’était par un curieux concours de circonstance : il ne devait pas rentrer la veille avant le soir, mais les parents avaient fait grève… Sans élève pas de classe…Il était rentré manger chez lui et avait trouvé à midi l’avis de passage du facteur . Personne l’après-midi, il était rentré avant cinq heures, pour chercher cet objet recommandé…Il était convoqué le lendemain à 9 heures (sans ces circonstances favorables, il savait qu’il n’aurait pas eu le fameux document, et il se doutait bien que c’était largement prévu, prévue aussi l’intervention de la gendarmerie pour l’emmener sur le lieu du rendez-vous où il ne se serait pas rendu, puisque pas prévenu)
Louis traversa le village, s’engagea sur la nationale, négligea l’autoroute, traversa ST FONS.
Le long mur de l’établissement s’allongeait au bord de l’avenue. Louis en repéra l’entrée, mais ne s’y engagea pas. Il se gara à moitié sur une entrée de villa, laissant un large passage, mais gênant légèrement. Il avait eu le temps de cogiter toute la nuit. Les heures qui allaient suivre risquaient d’être dangereuses. Sur le siège, bien en vue, il posa une enveloppe en kraft avec un papier qui dépassait. Il ne ferma pas la voiture, claqua seulement la portière, et revint vers le portail où il était convoqué. Il était 8 h45. Une longue allée d’arbres le conduisit jusqu’à l’accueil où il présenta sa convocation…
On le conduisit jusqu’à une salle d’attente, où il resta peu de temps : un monsieur jeune à lunettes, l’emmena dans un bureau. On le pria de s’asseoir, ce qu’il fit bien calmement…

 

On le pria de s’asseoir, ce qu’il fit bien calmement… SURTOUT NE RIEN LAISSER PARAITRE ! Louis avait appris cela au lointain temps où il militait pour la paix en Algérie. Il savait qu’ici, le pire ne serait pas un passage à tabac comme au poste de police d’antan. Depuis près de trois ans, Louis allait d’école en école, bouchant un trou par-ci, par-là. Il avait une façon bien à lui d’intervenir au pied-levé. Louis savait que les ruptures sont des moments très fragiles au cours desquels les élèves tentent d’enfreindre les rites. Cela se traduit immanquablement par des ratures, des sabotages, des fantaisies peu appréciées du maître au moment du retour. Il avait donc, dès le début, pris certaines habitudes : pour quelques jours d’absence, il proposait à la classe des exercices différents sur des supports autres que les cahiers. Aux grands, il proposait d’écrire un livre en une semaine… Oh ! ce n’était pas « Les misérables » ! Juste les aventures d’un enfant dans le quotidien du quartier… Des concours de conjugaison, des jeux sur les opérations et pour finir en récréation, il sortait son magnétophone pour diffuser des airs de danses folkloriques et danser avec les enfants. A d’autres il proposait de créer ensemble une chanson : des paroles qui chantent, c’est cela de la poésie, puis on essayait de chanter phrase à phrase les paroles. On étudiait le clavier sur son mélodica, et peu à peu, de proche en proche, on finissait par donner une partition au texte… Ce n’était pas, certes du Bach, mais les enfants étaient contents. Ainsi le maître, en revenant, n’avait qu’à frapper dans ses mains pour finir la « récréation » parenthèse. Parce qu’après la surprise inquiète, il avait ainsi acquis une popularité incongrue, l’administration avait cherché à lui tendre quelques pièges : (Tiens ! Il ira dans ce village, connu pour son intransigeance, qui a contraint à démission deux instits en quatre ans !… Et pour réussir la manœuvre, on jettera la suspicion sur lui : on lui demandera en douce des nouvelles de sa santé mentale dans une réception officielle) Louis n’était pas dupe ! Il avait compris la manœuvre. Mais il avait hérité de la citadelle natale la dureté du roc pour résister à toutes les entreprises de déstabilisation. Au lieu d’être restreinte dans l’enceinte d’un village, sa popularité avait rayonné sur un rayon de 50 kilomètres. En le voyant arriver, les enfants se massaient au portail, on lui faisait un peu trop fête … … …On lui faisait un peu trop fête sans qu’on puisse le prendre en faute. C’est vrai que Louis, de son grand-père, avait hérité la passion des lois, des textes, des édits, et qu’à la moindre observation il citait le texte avec ses références….Finalement, ceux qui s’étaient frotté les mains en le voyant devenir ZIL (Zone d’Intervention Localisée) trouvaient que c’était ennuyeux, car il avait un défaut : Louis PARLAIT, Et Louis, pour avoir côtoyé en d’autres temps d’autres cercles, connaissait quelques secrets, qu’on voulait aux oubliettes .Pourtant, Louis ne donnait pas trop de détails : il laissait planer l’incertitude, ce qui fait que les interventions *sous le sceau du secret* « Faites attention ! C’est un perturbateur »se retournaient finalement contre ceux qui les proféraient.
C’était la troisième fois qu’on l’invitait ainsi …

 

C’était la troisième fois qu’on l’invitait ainsi, mais les deux premières fois, c’était par simple lettre. Il y avait de l’affolement chez ceux qui cherchaient à le (liquider) neutraliser. Quand il regardait derrière, outre l’examen probatoire au concours d’inspecteur, il avait passé l’obstacle et cela à deux reprises de l’écrit du concours. A trois reprises ses élèves avaient été élus par leurs pairs pour représenter le département à des congrès de coopérateurs. Deux années de suite, ils avaient gagné le concours de monographies. Une année, ils avaient même lancé une campagne de sauvegarde des sapins à l’époque de Noël sur 23 départements… Avant que cela ne soit la mode, ils avaient dans le village lancé une opération « rivière propre »…
C’était avant… Avant qu’il ne devienne celui qui ne veut pas se taire.
SURTOUT NE RIEN LAISSER PARAITRE ! L’homme est là qui le dévisage…

La première fois, à Lyon, en septembre, il s’agissait d’une dame, jolie, courtoise, qui l’avait interrogé vaguement, en tournant autour du pot : ses supérieurs s’inquiétaient… Il fallait lui disait-elle savoir s’adapter, car voyez-vous, les dinosaures ont fini par disparaître faute de capacité d’adaptation… Vous êtes sûr de rester sur vos positions ? Ce n’est pas faillir que changer d’avis… Un obstacle, il faut le contourner plutôt que de tenter de le démolir…Vous devriez réfléchir ! Rien n’est perdu !

L’homme ne bouge pas. Un long silence à la limite du supportable…

La deuxième fois, c’était un mercredi de novembre. A Villeurbanne. C’était un homme déjà assez âgé, la cinquantaine bien sonnée qui lui avait fait le coup du questionnaire d’identité :
Nom ?
Prénom ?
Date de naissance ? lieu de naissance ?
Diplômes ? Profession ?
Nom , prénoms, date et lieu de naissance de votre père ?
Nom , prénoms, date et lieu de naissance de votre mère ?
Nom et prénoms des grands-parents paternels ? Maternels ?
Quelles écoles avez-vous fréquenté ?
Puis avait suivi une longue discussion, au cours de laquelle on lui demandait des précisions, on objectait, on cherchait à le faire sortir de ses gonds…A la fin, l’homme avait fait une moue dubitative avant de le congédier…

L’éphéméride marquait 5 février.
Louis savait bien qu’aucun esclave patenté de l’administration ne serait allé chercher dans les textes de loi les règles qui régissent la fonction d’Inspecteur de l’Education Nationale. Louis savait qu’ON n’avait pas apprécié, mais PAS DU TOUT APPRECIE , qu’il ait eu l’audace de demander au député de sa circonscription de questionner le Ministre sur la règle de l’éloignement qui interdit à un enseignant d’être nommé inspecteur dans son département pendant dix ans afin d’éviter tout favoritisme… Et s’il était normal qu’un Conseiller Pédagogique fasse fonction d’inspecteur sur SA PROPRE CIRCONSCRIPTION … Louis savait qu’ON n’avait pas apprécié, mais PAS DU TOUT APPRECIE la réponse du ministre au journal officiel du 31 août 1983 selon laquelle il devait y avoir éloignement….Louis savait qu’aucun larbin n’aurait refusé un avantage qu’on lui octroyait au motif qu’il n’était pas légal*. Louis savait qu’aucune serpillière n’aurait quitté un poste de direction d’école important, ne se serait mis sur la touche sur un poste de remplacement en exigeant que tous les actes d’un illégitime inspecteur (ref =J O) soient désavoués pour reprendre ( ?) des responsabilités.
Louis savait enfin que peu de gens auraient comme lui assuré qu’ils iraient jusqu’au bout, méthodes militantes des bonzes au Vietnam comprises….

 

(…jusqu’au bout, méthodes militantes des bonzes au Vietnam comprises)
« VOUS ETES FOU !
_ Si je suis fou, prouvez-le ! »
SURTOUT NE RIEN LAISSER PARAITRE !
Le silence était pesant. L’homme semblait absorbé par on ne sait quel document qu’il feuilletait lentement… En l’observant du coin de l’œil.
Cela dura une éternité, puis relevant la tête, d’un ton ferme et décidé l’homme dit : « Je suis là pour vous protéger : vous êtes un danger pour vous-mêmes et pour les autres. Je vois que vous avez déclaré que vous désiriez abattre votre ancien inspecteur… ?… » Louis comprit l’affolement : n’avait-il pas susurré que « déclaré OFFICIELLEMENT IRRESPONSABLE il abattrait le responsable de ses ennuis ». Chacun sait bien qu’en sortant une phrase de son contexte, on change totalement son sens. Il avait subi deux expertises mentales pour essayer de le faire taire…Il en attendait les résultats… Qui ne venaient pas… ????
Très calmement, Louis rectifia, il rétablit le texte entier. S’ensuivit une passe d’armes que jamais il n’aurait supportée s’il n’avait connu les « gardes à vue » ( avant l’heure?) quand on voulait en 1960,au commissariat lui faire cracher qu’il connaissait des réseaux de désertion. Le psy le laissait parler un peu puis reprenait en changeant le sens des paroles prononcées. Sans montrer le moindre agacement, il savait que c’était vital, Louis rectifiait la déclaration. Le débat féroce dura plus d’une heure jusqu’à ce que le psychiatre finisse par laisser Louis raconter sa version sans l’interrompre. Il était presque midi quand Louis, à qui on venait de déclarer qu’on ne voyait pas, pas plus que le précédent psy, de raison de l’interner, que l’Inspection Académique devrait régler autrement ses problèmes, sortit.

La France n’est pas l’URSS.

Et il y a des psychiatres honnêtes.

Louis regagna sa deux CV qui n’avait pas bougé de place. L’enveloppe sur le siège était toujours là… Louis relut le message qu’il avait laissé pour la personne qui trouverait sa voiture trop gênante : « J’ai été convoqué en face, si ce soir la voiture est encore là, c’est qu’on m’aura interné pour cacher une saloperie administrative. Merci de téléphoner au numéro xxxxxx pour faire récupérer la voiture. »
Vingt trois mois plus tôt, à celui (messager de l’Inspection Académique) qui lui affirmait que les lianes du temps recouvrent tout, et que bientôt plus personne ne se rappellerait de ce qui s’était passé, Louis avait fixé deux ans pour que ce qui l’avait « tué » ne soit plus jamais possible…
Mais après l’effort surhumain qu’il avait fourni pour ne rien laisser paraître, Louis sentit monter en lui une colère inextinguible. Puisqu’on employait des moyens malhonnêtes pour tenter de le neutraliser, il allait à son tour sortir de la réserve : il n’avait plus rien à perdre ! Dans l’après-midi, un tract, distribué dans toutes les écoles dans lesquelles il était connu et reconnu : celles où il était intervenu, mais aussi celles des classes coopératives qui avaient naguère délégué ses élèves pour les représenter aux congrès nationaux, racontait en détail ce qui venait de se passer. On était à J _ 30 !
Bien avant tweeter, le papier créa le BUZZ !
Les caniches du syndicat voulurent rattraper au vol l’os une situation qu’ils n’avaient SURTOUT PAS VOULU CONNAITRE.
L’Académie dépêcha chez les maires des communes concernées (on questionnait régulièrement les enseignants) des émissaires chargés de rechercher qui aurait pu avoir à se plaindre de Louis…
On ( ?) soudoya même une armée de belles déesses, prêtes, lui disaient-elles à se livrer à tous ses caprices s’il renonçait.
Mais voilà que, effet inverse, les parents questionnés, traduisirent : « On doute de sa lucidité, mais on lui a confié nos enfants » le boomerang se retournait contre le lanceur !
On dépêcha chez sa femme une « lourde » inspectrice pour exiger, menacer, supplier de demander de son côté un internement INDISPENSABLE ! INCONTOURNABLE ! On lui promit … !!!!….
Louis vit ses anciens collègues lui tourner (ostensiblement) prudemment le dos…
Mais les enfants qui le voyaient arriver se massaient toujours à sa rencontre, on dansait toujours sous les préaux…
Les amis, (ceux qui ne joignirent pas leur voix à celle de l’inspectrice) il les compta sur moins des doigts d’une main.

Louis découvrit la différence entre « épouse » et « moitié »…

Mitterrand avait, entre-temps, dissous l’Assemblée Nationale, les candidats en campagne électorale furent interpelés dans leurs réunions…
Cependant, affiché sur la 2CV, le nombre diminuait…

A J _ 1, une circulaire de l’Inspection Académique précisa que dorénavant tout travail fait en équipe serait évalué collectivement.
Sur la place Bellecour où trois cars de CRS attendaient, on ne sait jamais, LOUIS pour trouble à l’ordre public, on distribua copie de la nouvelle consigne.

L’édifice de l’inspection individuelle avait tremblé !

 Epilogue

Louis rentra chez lui. Toute la tension du combat A MORT retombant, il était VIDE .
SURTOUT, Louis avait perdu toute confiance dans la majorité du genre humain. Il regardait maintenant d’un œil lucide les théoriciens de toutes sortes dont la volonté de réussir leurs objectifs affichés s’arrête à leur petit intérêt immédiat.
Il comprit que, définitivement, il ne voulait plus être que l’instituteur « nomade »dont la fonction était un peu snobée par ceux qu’aujourd’hui il méprisait…
Trop de jeunes, désorientés, étaient jetés en pâture aux critiques des vieux croûtons trop heureux d’être « mal remplacés »…Ca confortait leur position face aux parents. Il en avait croisé beaucoup, et,quand ils se retrouvaient pour échanger leurs problèmes, on le traitait comme un re père.
Finis les coups politiques de maires « vendéens », finis les traquenards, finis les coups tordus de gens en mal de pouvoir, finis les levers à quatre heures pour tout bien organiser, finies les réunions difficiles pour faire avancer le schmilblic.
Il aurait du temps pour retrouver les jeunes de la MJC. Faire avec eux du théâtre, des soirées de poésies, et raconter des histoires…
Justement on avait créé un corps spécialisé dans le remplacement de courte durée…Une semaine ? Parfait !
Mais plus jamais inspecteur ne serait autorisé à « inspecter » sa classe… Sûr ! Il demanderait aux enfants de croiser les bras pendant la « perquisition » si cela se présentait !
Le lendemain, les enfants l’attendaient au portail.
Il brancha le magnétophone. Finalement, il n’y avait que cela de vrai : le bonheur des enfants, la joie de les retrouver, de créer avec eux.

Une douzaine d’années plus tard, au moment de prendre sa retraite Louis fit publiquement le résumé de ses relations avec les inspecteurs : il voulait tout de même rendre hommage à ceux, admirables, qui lui avaient donné autrefois l’envie de se présenter au concours.

Cet article a été posté le Dimanche 25 mai 2014

Oh! oh!

Mercredi 23 octobre 2024

3686 visites ce jour!

Merci à mes visiteurs!

 

Ce soir, je me sens …EN DEUIL

Mercredi 23 octobre 2024

Je découvre avec désolation qu’une instit de CP, pas très loin de chez moi, s’est pendue dans sa classe …

Je suis fort bouleversé: DANS SA CLASSE…

il y a sûr un message!

Personne ne l’a senti venir?

L(e)a direct(eur)rice ?

Les parents?

Le Maire?

L’Inspect(eur)rice de l’Education Nationale?

Pour se donner la mort, dans une commune de mille deux cents habitants, il ne manque pas de lieux, loin des yeux de ses propres enfants…

La suggestion du syndicat est peu convaincante.

On peut avoir envie de se laver les mains, mais…

C’est bien l’école qui est en question!

Que cherche-t-on à ignorer?

 

Je pleure avec ses propres enfants, sa famille.

L’école pour les petits CP de Barbières ne sera plus jamais la même.

 

 

 

Maître des manches

Mardi 22 octobre 2024

Il était maître des effets de manche

Pour convaincre les plus opposés.

Il avait les fauves dans sa manche

Pour peu qu’il les laisse reposer.

Il avait donc les coudées franches.

Exigeait de retrousser ses manches:

Facile pour serfs dont l’essence

Est d’être esclave de naissance.

Pour les fourbes,  autre paire de manches

Les tenait par manche à gigot:

Avait en secret balle de manche…

Coup inconnu des Parigos.

Traçait sa voie, devant allait

Tenait bon le manche à balai…

Sûr que la manche décisive

Pour lui serait positive.

Un jour…

 

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