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Archive pour octobre 2024

Radotage:1) L’ARMOIRE _3 textes à l’occasion de Toussaint

Jeudi 31 octobre 2024

                                         

  

C’est à la première veillée funèbre, que le MARIUS a, pour la première fois, entendu l’armoire de la chambre craquer. 

Il était bien marri, le MARIUS, il avait tout abandonné : sa ferme, ses bêtes, le village sur les conseil du médecin qui ne pensait pas pouvoir prolonger sa femme plus longtemps en montagne. L’était venu habiter en immeuble. C’était plus moderne : y avait même un wc intérieur et une salle de bains…c’était quand même mieux que de se geler les fesses  en plein hiver pour aller au milieu du jardin. On avait chaud aussi, avec le chauffage central qui ne demandait pas de recharger sans cesse le poêle…de cette manière, pendant qu’il travaillait,, qu’il lavait la boue des escaliers, qu’il ramassait les coquilles d’œufs que les locataires jetaient par les fenêtres, qu’il engueulait le gamin qui pissait du balcon du sixième sur les gens qui passaient, sa femme pouvait rester bien au confort… 

Mais voilà, malgré tous ses soins, malgré tout son amour, voilà qu’elle était raide…Depuis si longtemps qu’elle souffrait le martyre, la mort survenant avait détendu ses traits, elle avait trouvé un peu de sérénité, et si le BON DIEU qui l’avait tant éprouvée était juste, elle devait bien être allée tout droit au paradis… Mais lui, qu’allait-il devenir ? 

C’est au moment où sa pensée se posait cette question que l’armoire s’était mise à craquer… 

Cette armoire, c’était celle que le grand-père avait spécialement fait fabriquer au menuisier pour la leur offrir le jour de leur mariage, il y avait…un quart de siècle !Elle était de de bon orme, solide et épais, de ces bons meubles qui durent pour dix générations… 

Mais voilà qu’elle craquait chaque fois qu’il se posait cette question. Alors, le MARIUS s’est rappelé que, après la mort, si on a besoin de quelque chose, on n’a pas d’autre moyen que de faire parler les objets. Il s’est penché doucement sur le corps de la morte que la maladie qui épuise avait tout raviné… »Mais qu’é que t’as, MARIE ? Qu’est-ce donc qui te manque ? » 

Il lui avait pourtant bien fait sa toilette… mis sa plus belle robe, et mis son chapelet… Le corps froid de la morte se taisait, mais l’armoire craquait… 

« J’ai pourtant bien remis ta culotte, tes bas, ton cotillon … » craquement encore… 

« Ah ! tu veux tes lunettes ! parce que, dans les ténèbres, tu y verrais peut-être mieux »… craquement encore… 

« Ah ! c’est tes cheveux ! Tu voulais ton chignon ! Attends ! je vais te le faire ! » 

Et tout doucement, avec dévotion, voilà notre MARIUS qui retourne le corps, de la brosse et du peigne qui coiffe, tresse, forme un chignon comme elle l’aimait toujours… 

Ca lui a pris du temps, et, à chaque craquement, il disait : « Sois patiente ! Tu l’auras, ton chignon ! » C’est qu’il avait pas l’habitude, le MARIUS : il savait bien manier l’étrille, tresser la queue du cheval ou fleurir sa crinière au temps lointain où ils étaient heureux…Mais là ! Pour les cheveux de sa femme, il était tout emprunté…et puis, pour la dernière fois, il fallait pas rater…Alors, il s’appliquait, le MARIUS , il coiffait cent fois, doucement pour pas faire tirer, et puis il tressait, enroulait… 

A force d’efforts, il a réussi à lui faire un chignon digne d’une épousée… 

La première voiture, celle du voisin épicier, sur le parking a brusquement ronflé. Des bruits se sont levés, doucement, doucement : la voisine donnait la tétée au bébé…une chasse d’eau : le voisin du dessus qui est allé pisser…des pas dans l’escalier. L’immeuble en peu de temps s’est mis à remuer.Si l’armoire craquait, plus moyen d’écouter. La vie tout alentour manifestait ses droits. 

La famille est venue dès le jour levé, il a fermé un instant ses paupières irritées des larmes qu’il ne voulait pas ,surtout pas laisser gicler…Un va-et-vient feutré dans la maison que les piaillements, les cris, les rires, et les pleurs poussés par ces sauvages qui ne respectent pas la mort viennent troubler… 

Là-haut, dans la montagne, quand la mort avait frappé, c’est tout le quartier qui observait silence et qui se découvrait…on se connaissait tous, et même si on s’engueulait, quand il y avait un mort, tout le monde s’inclinait. 

Le MARIUS a senti dans le remue-ménage combien sa solitude au milieu de la foule allait être pesante et dure à supporter…Pourtant, pas de secret, quand la porte est fermée, plus question de se retourner. 

Quand  le soir est venu, que les télévisions ont cessé de bramer dans les murs d’à côté, il s’est retrouvé, le MARIUS , encore confronté à la même amertume : là-haut, dans la montagne, pour passer la soirée, tous les voisins seraient ensemble rassemblés pour réciter en chœur la prière du soir et puis les litanies…et ce n’est que très tard, qu’il se serait trouvé avec quelques amis à veiller sa MARIE. 

Peu à peu, le silence, les lumières éteintes, s’est installé dans l’appartement chaud… 

Et l’armoire a craqué ! 

« Allons ! bon ! qu’é que t’as ? Tu voulais tes chaussures ? Pour aller jusqu’au ciel, il faut donc tant marcher ? » 

Le MARIUS s’en va au fond du placard, là où il range les choses du dimanche. Il en sort une paire…non ! c’est pas les plus belles ! une autre, une troisième…hésite un moment… sort la brosse, le cirage, et vous les fait briller si bien qu’un miroir ne pourrait pas mieux faire. 

Un moment de silence. 

La main posée doucement sur la main glacée de sa compagne, comme pour lui donner confiance en l’avenir, il a laissé ses yeux que la fatigue de ces jours avaient changé en plomb se fermer un moment. Quand il s’est réveillé, le bruit avait monté : c’était le jour de l’enterrement… 

Mais, le soir, au retour, dans l’appartement vide, il a voulu dormir… l’armoire craquait ! 

« J’ai pas su, ma MARIE, trouver ce qu’il fallait !…Il s’est mis à pleurer : elle pouvait plus le voir ! 

Il a bu un canon, un autre, et un troisième jusqu’à ce que le reproche de celle qu’il aime enfin se taise… 

Et tous les soirs durant, c’était la même chose : l’alcool en pénétrant son esprit de coupable lui apportait l’oubli. 

Il est mort, le MARIUS, un jour, sans prendre garde…. 

Son fils a remporté, dans la ferme ancestrale, l’armoire qui craquait dans la chambre inhumaine. 

Il l’a replacée dans son vrai habitat, et le bois qui geignait de trop de sècheresse a cessé de craquer… 

MAIS QUI SAIT SI PEUT-ETRE,DANS SON CRAQUEMENT,UNE AME, DOUCEMENT,  NE SUSSURAIT PAS 

                                      VIENS ! ? ? 

 

Cet article a été posté le Samedi 9 avril 2011 

L’orme de mon arrière grand-père(radotage)

Jeudi 31 octobre 2024

 

Il avait près de cent trente ans,

L’orme de mon arrière grand-père,

Quand la graphiose méchamment

Lui fit une année son affaire.

Je le laissai pendant longtemps

Debout à l’angle de la cour

Comme un totem vigilant

Comptant pour moi nuit et jour.

Il protégea en trois moments

La maison des agressions

De gros grumiers titubants,

Des chargements de camions.

Son tronc énorme retenait

Le mur de soutènement stable

Sans sa présence on aurait

Trouvé voitures à notre table.

Cet article a été posté le Jeudi 1 décembre 2011 

Le tilleul de mon grand-père (radotage)

Jeudi 31 octobre 2024

Pendant que les femmes à la messe

Allaient prier après confesse

Mon grand père ce matin-là

Planta le tilleul que voilà.

Certes disaient les péronnelles

Pense plus à vie éternelle

Elles écoutaient leur gourou

Qui les faisait mettre à genoux

Lui pensait plus important

D’avoir en le plantant

Une source de tisanes

A portée comme la manne.

Tous les acteurs de ce procès

Sont aujourd’hui en décès

Qui a gagné éternité ?

L’arbre en tous cas sans vanité

Est toujours là !

Est toujours là !

Cet article a été posté le Jeudi 1 décembre 2011 

De quoi radoter!!

Mercredi 30 octobre 2024

« C’est une honte ! » : un conflit entre élus paralyse ce petit village du Calvados

Article de Bertrand Fizel
 • 13 h •
Des procédures ont été engagées devant le tribunal administratif. Pour l’heure celles qui ont abouti ont donné gain de cause aux adjoints et conseillers. Mais le maire, Alain Bauda, même isolé, n’en reste pas moins offensif. « J’exerce mon mandat en toute légitimité, et du mieux que je peux. C’est en ce sens que j’ai notamment retiré des délégations à des adjoints qui ne comprennent manifestement pas le fonctionnement d’une commune. »

Radotage: formation des jeunes

Ces projets sont-ils viables?

Se demandent les commentateurs…

A QUI LA FAUTE?

Ah! Si on avait écouté Jargot!

J’ai le souvenir, dans ma jeunesse

D’avoir participé à des réflexions

Où la principale question

Etait apprendre avec hardiesse

A tous milieux, toutes conditions,

Le B A ba de la gestion

Des communes affaires.

Le tout premier échelon

Se trouvait à l’école primaire :

La coopérative scolaire

Première marche démocratique.

Le projet des MJC, pour la liberté

Voulait la formation civique

La préparation aux responsabilités…

Paul Jargot, maire de Crolles

Militait pour ce dessein

Trop soucieux de (dé)former leurs poulains

Les politiques parlant de fariboles

Firent échouer cette perspective

Et assignèrent aux « maisons pour tous »

Des ambitions beaucoup plus douces:

Des activités sportives

A l’abri de la réflexion

Des divertissements futiles

Afin que le pouvoir reste tranquille!

 

Ils sauraient, les plaignants que pour ce qui est de démission, leur maire n’a pas tort

Les dangers des bibliothèques

Mercredi 30 octobre 2024

(inspiré par « Presquevoix Canalblog  24 octobre 2024)

En entrant dans une bibliothèque,

Nul ne sait quel démon,

Nul ne sait quel dieu aztèque

Vous mettra en ébullition.

Dans un titre entraperçu

On lit au fond de son être

L’idée latente combattue

Horreur! Ne jamais commettre!

Qu’importe si dans l’ouvrage

Se trouve bien détaillée

Une recette sauvage

Pour vivre sans travailler…

La pulsion dyslexique

A fait surgir des tréfonds

L’aspiration diabolique

Lui donne une valeur de fond.

 

Ces psychotropes!!!

Mardi 29 octobre 2024

Ce soir a décidé le sinistre

Vaste opération anti-came

On quadrille les zones bistres

_ Même les  claires _  oui madame!

Inspection des jardins

Suspicion sur les serres…

Ne feront plus les malins!

Sus aux cultures délétères!

On a promis aux indics des primes

Suite à dénonciation anonyme

Les mécanos sont en garde à vue

Où sont les arbres à came?

Les recherches seraient de la revue…

Quand la situation change…

Mardi 29 octobre 2024

« Et c’est nous les homophobes ? » : la banderole des supporters de l’OM contre Bruno Retailleau

Article de Le Parisien
Allez! Sourire! Sourire!
Les chansons ne sont pas pires
Que les cris de l’époque!
Je comprends que cela choque.
J’imagine avec délice
Le rictus des concernés
Humour style feu d’artifice
Colère à peine jugulée.
Comme il serait agréable
De condamner au bûcher
Ces chanteurs insupportables
Dans tous les gradins juchés!

Radotage A propos d’absences

Lundi 28 octobre 2024

relations inspecteur/inspecté

Alors que j’avais demandé un poste de titulaire mobile, écoeuré par trop de choses, Un exemple de relation inspecteur/inspecté

J’arrivai un jour pour un remplacement dans une classe dont le maître, en CM2 avait prévu de faire des contrôles… Bien entendu, il n’était pas question de refuser de les piloter…

Mais voilà que, la veille de la fin desdits contrôles, l’inspecteur nous fait parvenir une série « d’évaluations » à pratiquer impérativement le lendemain

Evaluations sur contrôles !! un peu beaucoup demander aux élèves déjà pas très heureux d’avoir perdu leur maître vénéré !! j’osai donc émettre une objection… que le « faisant fonction de directeur  » s’empressa de transmettre : « oui, mais pas coup sur coup… dans quelques jours» j’étais d’autant plus mal luné que mon pied malencontreusement placé en face d’un objet dur me faisait très mal…

« Vous devez faire ces évaluations demain »

–désolé ! je ne les ferai pas demain !

–C’est ce que nous verrons ! »

En raccrochant le téléphone, je dis aux collègues SANS PLUS que je serais absent le lendemain…jour que je passai aux urgences pour radios et bandages.

Le surlendemain, mon inspecteur était là, sûr de me coincer, enfin !

Sur le bureau du directeur se trouvait, outre mon certificat de visite à l’hôpital, un rapport détaillé sur les raisons qui faisaient que je ne pensais pas pouvoir obtempérer à la demande en respectant les enfants, déposé la veille au soir.

Il prit de très haut mon arrivée à l’heure moins cinq »Je vous attendais ! venez avec moi dans le bureau du directeur »

Je le suis, il commence à se lancer dans une diatribe sur ce que je risque par mon comportement…

Calmement, j’ai posé ma chaussure, déroulé le bandage et posé mon pied sous son nez.

Sa surprise fut totale, il est vrai que le violacé était impressionnant . Je profitai de l’occasion pour lui faire le décompte total de mes absences 22 jours en trente ans et pour lui demander de lire mon rapport.

Mon jeune collègue « faisant fonction de directeur » parla longtemps du visage de son supérieur venant de se confronter à une réalité qu’il ne pouvait pas imaginer : tous les enseignants sont des tire-au-cul c’est bien connu ! il suffit d’arriver au bon moment pour les confondre ?

 

Cet article a été posté le Lundi 16 mai 2011

La chute des tours

Lundi 28 octobre 2024

« 440 kg d’explosifs »: les trois dernières tours Alouettes démolies ce dimanche à Alfortville

Article de Emma Forton avec AFP
Il me souvient, à Vénissieux, quand on fit tomber les tours, des jeunes /des anciens qui pleuraient…
Sur une affiche, on lisait: « Les voyous cassent les boites à lettres, INSUPPORTABLE!!  Un député-maire casse nos tours… Cà, il faut le faire! »

Vérités? Que de proverbes!

Lundi 28 octobre 2024

 Tu as la vérité, j’ai la mienne, mais n’oublie pas que nous avons la même langue pour essayer de nous comprendre.

C’est la sagesse tsigane

……………………………………………………………………………

Il n’y a que la vérité qui blesse

Dit le proverbe français

La vérité ne peut être contenue dans un seul rêve.

Selon un proverbe arabe

Si elle s’accroche comme un crabe

Toujours ses ennemis se lèvent

Allument la fusée qui flambe…

Le mensonge n’a qu’une jambe

La vérité en a deux 

Disaient les anciens Hébreux

N’était-ce pas l’heure de vérité?

N’avait pas de cheval pour se sauver

Comme le conseillent les Persans?

D’époque se serait-il trompé?

Aurait-il fait erreur de temps?

Etait-ce en deçà de la vérité?

Gare! Gare! Gare à ses fesses

Pour avoir dit (ses) quatre vérités

Interdit dans les locaux de l’…!

 

 

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