Radotage:
C’était après la fin de guerre
Avec ses raretés
Chacun cherchait enfin
Après tant de misères
A rétablir des liens
Parfois bien oubliés.
Venant des colonies
La nouvelle arriva :
Les cousins d’Algérie
Jeunes, inconnus jusque là,
Viendraient une semaine
De cousine en cousin.
Le grand oncle d’abord
Fut ravi de l’aubaine :
Connaître les neveux lointains
De suite fut d’accord.
Il leur trouva, non sans peine
Chambre à peu près décente
Pour le temps du séjour.
L’arrivée sur la scène
Lui parut étonnante
N’attendait, non, pas d’amour…
Son frérot, incapable
Au pays natal, de réussir
Qu’avec tous ses frères
En mouvement d’ensemble
Ils étaient allés établir,
Pour rassurer leur père…
Le repas préparé
Comme pour fils prodigue
Du bout des dents fut à peine
Grignoté
Attendaient des agapes sans digue
Etre là, Roi et Reine.
Du café d’orge et de chicorée !
De grâce servez-nous
Un bon verre de thé !
Circulèrent ainsi
Selon les rendez-vous
De fermes en taudis…
Avec la même moue…
Ainsi dix ans plus tard
Quand ce fut temps de fuite
Peu de parents ringards
Leur ouvrirent un gîte.
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