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Archive pour juin 2024
Déçus, sans doute, mais pas surpris!
Mardi 4 juin 2024Il ne suffit pas d’y penser
Mardi 4 juin 2024(inspiré par « Presquevoix Canalblog 2 juin 2024)
Face à une difficulté
On est parfois illuminé
Par une formidable idée…
Mais les fulgurances
Ne tiennent pas, par avance,
Compte des résistances…
Il est des SI négligés
Qu’il eût fallu envisager
Se lancer dans certains chantiers
Demande plus que penser…
N’est pas équarrisseur qui veut!
Pas de « Tutos » pour Landru amateur!
L’affaire réfute toute peur…
Pour les projets infâmes,
Il est des gestes qu’un état d’âme
Rend impossibles!
Pour les actions inadmissibles
L’être ordinaire
Se perd.
Veillée perturbée
Lundi 3 juin 2024radotage
Douce et calme est la veillée:
Les voisins sont rassemblés.
Les hommes jouent à la belote.
Les femmes, en bavardant, tricotent.
Aucun bruit ne vient de l’étable,
Porte fermée, le chien derrière.
Les gamins roulent sous la table
Derrière une bille de terre.
L’hiver commence à peine.
Les vaches sont accrépées.* *attachées pour le temps de l’hiver
Un léger vent souffle dans la plaine.
Les champs, de neige, sont saupoudrés.
Sur la console une tarte
Attend la fin de la partie.
Léon lance une carte.
Le tour est presque fini…
Brusquement, un bruit dehors!
Charles bondit comme un ressort
Pris d’ineffable panique,
« Les Boches sont là, nous sommes morts ».
Il se saisit d’une trique,
Il cherche des yeux une cachette,
Vite, vite, il se jette
Sous la réserve de paille.
Armand le suit et le rassure:
Ce bruit, ce n’est rien qui vaille:
« La guerre est finie pour sûr
Hitler est mort depuis longtemps. »
C’était ainsi des mois plus tard.
L’angoisse régnait toujours autant.
A l’époque j’étais moutard.
J’en parle encore maintenant.
Cet article a été posté le Mardi 15 mai 2018
En robe blanche
Lundi 3 juin 2024(inspiré par une image FB)
En robe blanche immaculée
Elles défilaient dans l’allée.
Eblouis par tant de beauté
Les oiseaux cois étaient restés…
Le soleil lui-même ébloui
S’écria: « C’est inouï »!
Venaient assister à ce gala
Des rupins imbus de tralala
Sélectionnés sur une liste
D’invités par tris élitistes
Visages blasés, jamais contents,
A la limite méprisants…
Pendant ce temps dans l’ombre
Un vieux grincheux,
libidineux
Consultait des commandes le nombre…
Et se frottait les mains!
Radotage: Le retour de la Germaine
Dimanche 2 juin 2024Depuis que PIERRE CHABERT était devenu « le roi du soufre »,on voyait arriver plein d’étrangers dans le pays.
La GERMAINE avait ainsi rencontré un beau garçon avec de belles moustaches. Son métier ? Dentiste.
LE JULES, son père était bien fâché : « Qu’est-ce que tu vas écouter cet arracheur de dents ? C’est menteur et compagnie ! Et la ferme,qui c’est qui va la reprendre, hein ?qui c’est ? »
Mais,
la GERMAINE voulait rien entendre,et le jour de sa majorité, elle était partie.
La GERMAINE avait épousé un garçon de la ville, et de quelle ville ? De LILLE un endroit qu’on sait même pas où c’est !
Elle habitait paraît-il dans un bel appartement avec tout ce qu’il fallait.Pensez donc ! Y avait même, à ce qu’elle disait, une salle rien que pour se laver !
Au début,elle revenait de temps en temps, l’été, quand les foins étaient finis et que les moissons n’avaient pas commencé,mais, plus le temps passait, plus elle trouvait désagréable de ne pas pouvoir garder une robe propre :y avait toujours un éclat de bouse pour venir la tacher. Et puis,les vaches ou les chèvres venaient lui lècher les mains, et elle n’aimait pas ça ,
la GERMAINE.Et puis ses souliers de la ville, bien vernis supportaient mal la boue de la cour les jours de pluie.Et puis, cette odeur de fumier qui règnait un peu partout,cette senteur de lait un peu aigre , ça lui donnait des nausées à
la GERMAINE. Et puis, voilà-t-il pas que sa mère avait trouvé que, puisqu’elle était là, elles allaient faire la bue !
Aller remuer des draps salis depuis des mois au fond du cuvier, ça, elle s’attendait pas à ça,
la GERMAINE et elle le leur avait dit sans détour : elle était de la ville maintenant,et ce genre de travaux,c’était plus pour elle.
Alors, le JULES, son père, qui avait bien pleuré déjà, quand elle était partie, a senti monter en lui cette grande colère qui traduit le désespoir.
« Ecoute, GERMAINE,si on est plus assez bien pour toi, retournes-y donc dans ta ville, et reste-z-y.Au moins tu nous enlèveras pas le peu de courage qui nous reste maintenant qu’on vieillit »
La GERMAINE était repartie dans sa ville, profiter des concerts, des grands airs d’opéra et des scènes de théâtre.
Les vieux sont restés doucement à la ferme, tout doux,ils gardaient encore deux vaches et quelques poules, un cochon et quelques lapins, une chèvre pour s’occuper, et la vie s’écoulait lentement dans le triste silence des maisons désertées.
Pas de radio, de ce temps-là, pas de journaux qu’ils n’auraient pas eu envie de lire.Quelques nouvelles du village, de temps en temps, par celui qui passait en montant au bois ,ou qui revenait des morilles.
Ils ont entendu, le JULES et l’ADELE, le tocsin, et ils ont su que la guerre était revenue…
La guerre ! qu’est-ce qu’elle pouvait bien leur faire ? Ils avaient juste l’indispensable. Ils ont su que, maintenant, tout était rationné…mais, que voulez-vous ? y avait longtemps que leur vie n’était pas plus brillante.
C’est un matin, sur le coup de dix heures, que le facteur est arrivé.Le FACTEUR ! Ils ont commencé à trembler ! C’était qu’il y avait eu un malheur ! Mais qui ça pouvait être ? Ils n’avaient plus de famille que
la GERMAINE et
la GERMAINE….Elle était quand même pas morte ! Ca se fait pas de mourir avant ses parents !
« BOIS UN CANON ! FACTEUR ! C’EST PAS SOUVENT QU’ON TE VOIT PAR ICI !Qu’est-ce qui t’arrive ?
_J’ai une lettre pour vous.
_Une lettre ! !Ils avaient crié tous les deux ensemble.Mais on ne reçoit jamais de lettre, ça serait-y- pas une tracasserie ?Lis-la nous, facteur, nous, on n’y voit plus bien et puis, depuis le temps…
_C’est signé GERMAINE. Elle dit qu’elle va venir parce que, à la ville, la guerre a tout détruit.
_
La GERMAINE !
La GERMAINE QUI REVIENT ! Ils ont senti, les vieux, leur vieux cœur qui battait.
L’ADELE a nettoyé à grands coups de balai la cuisine encombrée peu à peu dans l’à quoi bon des jours de solitude. Le JULES a tué un lapin ….
Quand ils ont eu bien remué ciel et terre pour rendre la maison accueillante autant qu’ils le pouvaient, ils se sont assis, et ils ont attendu, attendu de voir au tournant du chemin
la GERMAINE arriver….et la fatigue aidant, ils se sont endormis.
Quand
la GERMAINE est arrivée, ils dormaient tous les deux.
La PARISE attendait qu’on soulage sa mamelle…
Alors, malgré sa robe de la ville, et ses souliers vernis,
la GERMAINE a traversé le terret plein de fumier pour aborder la bête dont la queue pleine de bouse s’agitait en tous sens et a retrouvé sans hésiter les gestes de son enfance pour la traire dans le seau de fer blanc qui n’avait pas changé !
Cet article a été posté le Jeudi 21 avril 2011
Attention au Malin!
Dimanche 2 juin 2024Radotage
Il y avait autrefois, à l’entrée des gorges d……… un homme capable de régler tous les problèmes de ses contemporains.
On allait le trouver dans les cas désespérés et aussi dans ceux que la justice ne réussissait pas à régler.
Un homme voulait-il se venger de sa femme qui, lasse de son ivrognerie avait suivi le fringant commis qu’il avait embauché pour l’aider ? Moyennant quelques pièces sonnantes et trébuchantes, un char se renversait sur l’impudent , l’estropiant, ou un chien enragé venait lui dévorer ses bijoux de famille.
Un autre convoitait-il la ferme de son vieux voisin ? Des âmes mystérieuses y allaient faire charivari.
Une épouse voulait-elle rendre un peu plus vaillant celui que ses parents lui avaient octroyé pour mari ? Son vin se trouvait comme par magie transformé en un philtre distillant l’ardeur.
Des héritiers voulaient-ils entrer enfin en possession des biens de leur grand-oncle à la longévité un peu trop assurée. Un malencontreux rocher se détachait sous les pieds de l’ancêtre entêté !
Ah ! mais pour consulter, il fallait être décidé, ne pas un seul instant accepter d’hésiter.
Voilà qu’un jour, le Juste, voulait se venger de son voisin qui sans arrêt lui volait ses poulets…Il va voir le sorcier qui lui fait préciser puisqu’il veut le châtier, de quel ordre la peine….Le Juste a bien hésité : il était brave homme….quand même pas la mort, non ! Une bonne râclée ! …
Le sorcier l’a fermé dans une pièce noire et lui a demandé de frapper de son fouet l’homme que, disait-il, il ne tarderait pas à voir…Le Juste a vu une ombre qui glissait dans le noir…mais pouvait-il frapper ainsi sans bien savoir ?…Etre sûr d’être juste…Il a donc hésité une courte seconde…le temps de voir surgir devant lui un géant qui lui a lacéré les côtes pour longtemps.
Si tu vas au sorcier, que ta haine soit forte ! car SATAN qui le guide ne peut c’est bien certain s’embarrasser de gens coupables d’hésitation ou de regrets.
Cet article a été posté le Mercredi 16 février 2011
Le conseil de Facebook
Dimanche 2 juin 2024Facebook très attentionné me conseille de voter aux européennes…
BRAVO! J’applaudissais récemment ceux qui citaient en exemple des personnalités médiatiques
qui donnent le bon exemple de voter.
MAIS _ quand même _
En 2005, qu’a-t-on fait du résultat NEGATIF au référendum?
ON L’A DETOURNE !!
Ailleurs, en Europe, on a fait REVOTER
CEUX QUI AVAIENT « MAL » VOTE….
On découvre, malgré les instructions parues au JOURNAL OFFICIEL
que certains médias DEPLACENT la présentation des programmes de certaines listes
(heure de grande écoute) au profit de listes DEJA AVANTAGEES sur d’autres médias.
Festival Jean Ferrat 31/05/ 2024 _ 01/06/2024
Samedi 1 juin 2024Chaque année, à la même période, le village de Chirens organise un festival dédié à un chanteur.
Ce fut autrefois Brassens…
Depuis maintenant quatorze ans, c’est Jean Ferrat qui est mis à l’honneur.
Contrairement au dévoiement de certaines localités qui n’utilisent un grand nom
que pour référence historique,
à Chirens, au moins la moitié des textes repris par les interprètes
sont, du chanteur, mis à l’honneur…
La salle était pleine… Il fallut rapporter des sièges…
Cette année, c’est Serge Lama qui partageait la soirée.
Jeune, je n’avais pas recherché d’autre plaisir que celui d’être entrainé par ses chansons…
C’est très « pédagogiquement » que Jean Marc Desbois nous a fait pénétrer dans les sources
de ces chansons qu’on prenait de manière légère avant de nous soulever dans un entrain
de jeunesse.
Josette Jagot nous a ensuite emmené, de « Ma France, « Ma môme » « Nuit et brouillard »
en passant par « Potempkine derrière le chanteur engagé que je révère particulièrement…
Sans oublier les chansons douces(« Que serais-je sans toi)…
Ce fut une très agréable soirée.
Ma France (Jean Ferrat)
Samedi 1 juin 2024De plaines en forêts de vallons en collines
Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
De ce que j’ai vécu à ce que j’imagine
Je n’en finirais pas d’écrire ta chanson
Ma France
Au grand soleil d’été qui courbe la Provence
Des genêts de Bretagne aux bruyères d’Ardèche
Quelque chose dans l’air a cette transparence
Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche
Ma France
Cet air de liberté au-delà des frontières
Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige
Et dont vous usurpez aujourd’hui le prestige
Elle répond toujours du nom de Robespierre
Ma France
Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
Celle qui construisit de ses mains vos usines
Celle dont monsieur Thiers a dit qu’on la fusille
Ma France
Picasso tient le monde au bout de sa palette
Des lèvres d’Éluard s’envolent des colombes
Ils n’en finissent pas tes artistes prophètes
De dire qu’il est temps que le malheur succombe
Ma France
Leurs voix se multiplient à n’en plus faire qu’une
Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
En remplissant l’histoire et ses fosses communes
Que je chante à jamais celle des travailleurs
Ma France
Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
Pour la lutte obstinée de ce temps quotidien
Du journal que l’on vend le matin d’un dimanche
A l’affiche qu’on colle au mur du lendemain
Ma France
Qu’elle monte des mines descende des collines
Celle qui chante en moi la belle la rebelle
Elle tient l’avenir, serré dans ses mains fines
Celle de trente-six à soixante-huit chandelles
Ma France