Jeudi 3 mars 2011
En ce temps-là, les moutons n’avaient pas de laine, mais seulement de longs cheveux. C’était un long travail, pour la brebis, chaque matin de coiffer ses enfants avant de les laisser sortir. D’autant plus que leurs cheveux, dans les jeux de la veille s’étaient souvent mêlés à la boue des mares, aux herbes et aux fleurs. Chaque matin était ainsi un vrai supplice, et la pauvre brebis avait le cœur fendu en entendant les pleurs de ses petits agneaux pendant qu’elle leur coiffait avec des branches de berbéris, les poils de la tête, des pattes et du dos. MAIS O N NE SORT PAS SANS AVOIR FAIT SA TOILETTE n’est-ce pas !Elle s’ouvrit du problème au GRAND ESPRIT DES ANIMAUX. C’était un jour de fête .Le GRAND ESPRIT était très occupé à faire installer ici une étoile, là un nuage, ailleurs un éclair…..Il comprit qu’elle se vantait de faire pleurer ses petits. Il lui rappela donc que la convention internationale des droits des petits d’animaux interdisait de les faire souffrir. Maman BREBIS était navrée : ce n’était pas de gaieté de cœur qu’elle voyait geindre ses agnelets…. Mais elle ne pouvait pas les laisser sortir sans effectuer leur toilette !Elle revint donc un autre jour demander conseil au GRAND ESPRIT. Ce jour-là, le GRAND ESPRIT était allongé sur un nuage. Il l’écouta longuement puis décida de venir se rendre compte sur place de l’acuité du problème. Il ne put que constater combien était douloureuse cette toilette pour les petits agneaux. Le GRAND ESPRIT alors resta pensif : lors de la création, il n’avait pas prévu ce détail important. En remontant au ciel sur sa nuée royale, il chercha longuement une idée originale…Supprimer la toison ?… Les agneaux auraient froid…Les enfermer en cage ?…Il voit le désarroi .Leur donner des écailles comme aux poissons ?…Les agneaux ne nagent pas. Des plumes comme les oiseaux ?…Ils ne volent pas ; .C’est alors que survint, tout au bas du nuage, un insecte chagrin, désespéré : il était au chômage. Le GRAND ESPRIT alors eut une géniale idée. Il dit au papillon figé comme prostré qu’il aurait pour lui du travail pour la nuit.« Ce soir, prends tes petits, et va tondre l’agneau, le mouton, la brebis. Tu dois les rendre beaux, heureux , épanouis. »Dès le soir tombé, l’insecte arriva. Aidé de ses petits, les ovins il tondit. Il fallut pour cela vraiment très peu de temps :couper deci, delà, et en avant les dents…Le jour n’était pas né que les bêtes tondeuses avaient débarrassé de leurs cheveux leurs clients endormis, tant était grande leur ardeur. Elles crièrent en chœur : « GRAND ESPRIT, c’est fini ! »Le GRAND ESPRIT accourut, examina les bêtes… « Trop court ici : on dirait une brosse !…Trop long pour celui-là…Soudain sa main experte sentit une larve enroulée…Cela formait bouclette….MITE, pour terminer, prends un fer à friser, afin qu’on ait plaisir à caresser. »Et voilà, mesdames et messieurs, c’est depuis ce temps que le poil des moutons est frisé et laineux. Les agneaux sont contents !Quant aux larves de mites, elles ont acquis le droit de jouer dans la laine coupée, et, encore aujourd’hui, si vous voyez des trous dans vos chandails, ne leur en veuillez pas : c’est le GRAND ESPRIT qui les autorisées
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