Radotage: Gigantus (quinzaine du conte)

                                     GIGANTUS 

  

En ce temps-là, il n’y avait pas de France.A la place des ALPES, s’étendait une mer dont les vagues clapotaient doucement sous le vent.A la place de ce que l’on appelle aujourd’hui le MASSIF CENTRAL, il y avait de grands plateaux où vivait bien tranquille la famille GIGANTUS. Une famille de géants !Le père, GIGANTUS portait une longue barbe, ses mains étaient larges comme trois immeubles d’aujourd’hui et lorsqu’il faisait la sieste, cela durait un siècle ou deux. Quand il se relevait, le creux que son corps avait creusé dans le sol formait ce qu’on appelle aujourd’hui des vallées.(ne croyez pas ces ignorants de géographes, d’instituteurs ou de professeurs qui prétendent que les vallées ont été creusées par des glaciers ou des cours d’eau :s’il y a une vallée, c’est que GIGANTUS s’est couché !) 

La mère, GIGANTINA, s’occupait à faire la cuisine. Mais, pour nourrir des géants, il n’était pas question de leur servir des minuscules côtes d’agneaux, ni des côtes de porcs, ni des côtes de bœufs…il fallait  des dinosaures géants !…Et pour rôtir ces macro-dinosaures, aucune cuisinière à gaz n’aurait convenu, ni même le fourneau des restaurants, non, avec ses deux mains larges comme deux immeubles (elle était plus petite que son mari), elle creusait un grand trou dans le sol, y jetait une forêt entière et faisait tourner sa viande qu’elle accommodait selon une recette que les humains ont oubliée aujourd’hui, pendant quatre ou cinq siècles….D’ignorants géographes, des instituteurs ou même des professeurs ont prétendu depuis que ces trous, ces puys, étaient le cratère d’anciens volcans. Ne les écoutez pas : leur science n’est pas claire ! Ne les écoutez pas ! Ecoutez-moi un peu et vous comprendrez mieux !…Un jour que le soleil brûlait par trop la terre, GIGANTUS partit se baigner quelque peu et pêcher par jeu quelque macro-baleine dans la mer ALEUS…Il plongea d’un coup et la mer remonta de plusieurs kilomètres sur les plages voisines.Il nagea un moment, faisant un peu la planche, quand il aperçut au creux d’un rocher, une petite grotte (petite pour sa main, car pour vous, pauvres humains, elle aurait paru plus haute qu’une cathédrale !) GIGANTUS s’approcha et enfila un doigt. Il sentit quelque chose sous son ongle…Il enfile la main, LE ROCHER MONTE. C’est depuis ce temps que ce qu’on nomme ALPILLES (du nom de : ALEUS que GIGANTUS …PILLE) est apparu ! La bête recule… Il enfonce son bras de l’autre côté du rocher….et de ce bras soulève le JURA…Capture impossible :il enfonce le corps…et c’est ainsi qu’apparaît le VERCORS.La bête recule toujours, il relève la tête pour tenter de voir…et alors, doucement apparaissent l’OISANS et le MONT BLANC !La bête a disparu, il cherche un peu partout…et soulève en passant le MONT VENTOUX, en cherchant, il donne un coup de patte et tout là-bas, en EUROPE CENTRALE surgissent LES CARPATES…Sa recherche étant vaine, il revient en arrière. Il a beaucoup de peine à reconnaître le lieu d’où il était parti. Il pose son pied en un lieu émergé, le pied s’enfonce, l’eau se met à couler : le RHONE était né !GIGANTINO, le petit garçon survient : il entendait du bruit. Il voit ce nouveau terrain de jeux. Il saute par-dessus le ru-RHONE et se trouve bientôt sans que rien ne l’affole assis sur le sommet de notre MOUCHEROLLE.Il se met alors à jouer au palet :il y avait des rochers partout !(bien élevé, il ne les laissait pas traîner : il n’oubliait pas de les ramasser)…mais dans un cas ou deux, pourtant, sa recherche fut vaine : le palet est toujours au lieu-dit
LA MORAINE…(n’écoutez pas ces ignorants géographes, instituteurs ou professeurs qui prétendent que ces « blocs erratiques » ont été déposés par un glacier !)GIGANTINA , inquiète, appelle son enfant : « GIGANTINO ! !GIGANTINO ! ! »….Ecoutez encore son cri aux GORGES DU BRUYANT !Mais l’enfant, fatigué, AUX JEUX s’est endormi..En dormant, il a fait ce que font tous les petits : il a fait pipi….et le FURON s’est mis ainsi à couler !Sa mère arrive, elle est folle d’angoisse : « Ces enfants, quelle poisse ! Jamais ils ne répondent ! »Quand elle le trouve enfin ,comme fait toute mère, elle saisit l’enfant, elle pose son derrière dans le lieu qu’on nomme aujourd’hui LES ALLIERES puis elle frappe sur les fesses ingénues…les larmes aussitôt jaillissent des paupières…C’est depuis que
LA BOURNE a deux sources !Puis elle l’entraîne par le bras, mais le talon coquin du gigantesque enfant creuse en passant DES JARRANDS jusqu’à PONT EN ROYANS un fossé que certains ignorants nomment à tort une gorge.Vous n’êtes pas obligés de me croire…….mais alors, si vous ne me croyez pas, prenez un livre de géographie pour voir ce que disent ces ignorants de géographes, d’instituteurs ou de professeurs ! ! !

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