Il fut un temps, je dirais…naguère
On venait de sortir d’une horrible guerre
Il fallait faire face à l’éducation
D’un peuple de jeunesse très tôt en action
A peine quatorze ans et déjà au turbin
Non plus dans les champs, mais ouvriers, larbins
Pour éviter le piège des bistros, des lupanars
Renforcer le peuple, il fallait sans retard…
Il y avait c’est sûr, les curés et l’église
Mais l’occupation avait fait lâcher prise…
Chaque puissant parti avait ses « formations »
Limitées aux vues des élus en fonction.
Les vieux avaient rêvé de salle des fêtes
Ce serait mieux que grange dégagée à la hâte…
On construisit des maisons afin que les jeunes
Trouvent des loisirs sains (on ne disait pas « fun »)
Ils pourraient à loisir avoir des conférences
(Pas réfléchir: honni soit qui y pense)
Ils pourraient chanter, jouer de la musique
Autre que pour défilé de la clique…
Même apprendre des pièces de théâtre
(Pas les écrire! On le vivrait saumâtre!)
Le tout, bien sûr sous haute surveillance…
Ce serait lieu abrité pour former les équipes
De foot, de rugby… Même de coudre des nippes…
Ah! Mais voilà! Manque de chance
Certains voulurent
Hors des structures
Se former à gérer la France.
Alors frileux, les politiques
Firent, tous partis un bloc unique
SPORT A TOUT VA, FERMEZ VOS GUEULES
Nous ne voulons que citoyens veules
Maison des jeunes et de la culture
Finie la formation civique aventure ?
Devint maison pour tous