Soirée 17 /08 Méaudre
Cie Léon Nathan
« Royan » texte de Marie Ndiaye.
Soirée gâchée?
On me l’avait signalé,
A moi dont le théâtre amateur
A si souvent réjoui le coeur
Pendant des décennies, je fus
Bien rarement déçu…
Ce spectacle « Royan »
Dans un lieu de vacances
J’ai compris violemment
Que mon plaisir d’avance
Etait mal fondé.
Le texte, confession à vomir d’une prof (aux références d’une autre époque, en d’autres lieux, bâties sur le culte de l’apparence) désemparée, déshumanisée, ressassant son passé, bouleversée par le suicide d’une élève qu’elle n’a pas voulu chercher à comprendre…
Le monologue, au débit accéléré, à voix presque basse, et de plus couvert parfois par un nuage musical pour satisfaire la mode sans doute…
OUI! Moi le vieillard curieux, je n’étais plus le spectateur recherché!
Il s’agit, j’en suis sûr de théâtre d’Hauteur avec un grand H prévu pour des vacanciers aisés et supposés hautement in tellectuels???
A l’opposé du théâtre de la rue du grand Molière, peut-être est-ce un nouveau modèle: le théâtre de la ruelle façon ancien régime???
A moins que, dans un monde où seuls le fric et les muscles semblent avoir valeur, comme un os à ronger jeté aux chiens de traîneau, pour « le dit des gens » comme on dit chez nous, on ait cherché un spectacle pour pouvoir dire: » le théâtre aussi », en réduisant au plus simple ,le lieu
(sans lumière dans l’escalier de sortie!!
un rouleau d’outils enroulés dans une bâche semblaient à mes yeux le cadavre de la pauvre désespérée)
Alors, voilà, comme je le faisais pour les jeunes de la MJC autrefois, j’ai eu envie d’écrire ces conseils dont je me doute bien qu’avec son âge et son expérience elle n’a rien à « secouer »!
1)Articule et ralentis ton débit
Tu es censée incarner une prof de français, pas t’acharner à déverser un torrent déchaîné de vomissements.
2) Si tes cours ont la consistance de ta confession publique, pas étonnant que les suppliques de ton élève en panique ne t’aient pas paru tragiques!