Et, malgré les cabines équipées en toilettes sèches, de nombreux excréments risquent de s’égarer dans les champs…
Autrefois, c’était la migration vers les STE MARIES DE LA MER qui affolait les populations le long de la nationale 7…
Il me souvient d’un jour d’été,
De beau temps ensoleillé,
Alors que nos fils adolescents
Arpentaient les monts environnants,
Deux filles, peu touristes,
Par auto-stop, à l’improviste,
S’approchant de la maison,
Déclenchèrent la suspicion
Des voisines affolées,
Qui d’un bond , d’une volée,
Récupérèrent leur lessive
Dont elles craignaient fuite furtive…
C’était la mode robe tsigane
Dans leur lycée (ou leur cabane)
Quand elles nous dirent leur nom
Nous sûmes alors que, pardon !
Elles étaient, ces « bohémiennes »,
De nos fils, chacun la sienne,
Camarades préférées
De leurs jeux émancipés !
Cet article a été posté le Lundi 28 novembre 2011
A l’école…
De plus, ces voyageurs, pour qui essaie de les comprendre, ne sont pas si différents des autres humains:
On parle beaucoup des dégâts des inondations, mais, autrefois, il était courant qu’une partie de la ville de Vienne circule en barque pendant plusieurs jours suite aux débordements du « taureau furieux ».
Avant l’aménagement du Rhône, les rives du fleuve étaient formées de lônes, petits ilots temporaires, sur lesquels croissaient des osiers de toutes sortes.
Cette zone, inhabitable une partie de l’année, était le domaine des braconniers, de sans abris, des bohémiens qui arrêtaient leur roulotte le temps de récolter et de confectionner sur place les paniers que les femmes iraient vendre dans les fermes voisines.
Leurs enfants, parce que les gardes champêtres des villages faisaient leur travail, allaient s’inscrire, pour quelques jours à l’école du village.
Comme ils passaient chaque année, ils établissaient finalement des relations avec les autres garçons ou filles (c’était l’époque de la ségrégation) mais se montraient réfractaires, parfois même assez violemment à l’apprentissage de la lecture.
Un jour, pour essayer de comprendre, je suis allé acheter un panier au grand-père d’une famille habituée à séjourner plusieurs semaines d’affilée.
Pas bavard, le grand-père, j’ai essayé de lui parler des panneaux le long des routes…
« On n’a pas besoin de panneaux pour savoir où on veut aller »
_ Votre petit-fils n’est pas bête, il pourrait apprendre à lire en quelques semaines, chaque année, suffisamment quand même pour vivre mieux.
_ Vous croyez ? Vous vous trompez ! Chez nous, ceux qui savent lire ce sont ceux qui sont restés en prison longtemps »
Que répondre à cela ?
C’est l’année suivante qu’une idée m’est venue :
Ils avaient troqué la vieille roulotte contre une camionnette…J’ai expliqué au garçon qu’il vaut mieux savoir lire avant de signer ce qu’écrivent les policiers quand ils vous arrêtent sur la route.
Cet article a été posté le Vendredi 7 février 2014
Belle rencontre
J’étais un peu à la dérive,
Errant sur l’aire, avec ma canne.
Ma recherche urgente, active
Le lieu d’aisance pour mon organe…
Je vis soudain une longue file
File d’attente pour l’affaire.
Je m’y joignis, mal agile,
Le pied de grue, je n’aime guère.
Vêtue de rouge, une déesse
Me proposa, voyant mon air :
« Si vous voulez que l’attente cesse
Moi, je suis infirmière,
Je vous accompagne, prioritaire…
Je lui déclamai un poème,
Et la longueur ne dura plus guère
Suffit souvent de joie qu’on sème!
Cet article a été posté le Samedi 2 juillet 2022