Archive pour mai 2023

SURVEILLANT

Mercredi 31 mai 2023

A l’Ecole Normale, à l’époque,

On appelait le surveillant Glloq…

L’était partout pour constater

La moindre sottise perpétrée…

Moi, grand naïf je croyais

Que c’était de son nom qu’on l’appelait…

« Bougre d’idiot » dit un copain

Dis-moi, comment l’épelles-tu?

Ce n’était pourtant pas malin:

J’ai deux ailes au …

Tu me croyais donc absent?

Mardi 30 mai 2023

Plus ne me voyais…

Je n’étais pas absent!

Différent,  tu ignorais que j’étais…

Après tout, comprends:

Les vieux, ça reste longtemps!

Ceux qui sont morts dans le tourment,

Reviennent titiller les vivants,

Et les peurs qu’ils communiquent

Sont des avertissements sataniques…

Pour qui croit que l’apparent,

Qui est la vérité du moment,

Est définitif… Si tu ne vois pas le revenant,

Cela ne dit pas son absence,

Mais ton aveuglement

Sur l’instant… VIGILANCE!

Ca me fait rire!

Lundi 29 mai 2023

Malgré l’interdiction préfectorale

Sur un terrain non cultivé

Ils ont afflué par milliers…

 

En allégresse

 

Vent de panique générale…

Les gens qui craignent la techno

Se sont munis, oh! Oh! Oh!

 

De boules quiès

 

Les opposants en secret

La fin des choses espéraient:

Pensez-donc! trente cinq mille…

 

Liesse!

 

Le terrain propre fut rendu

Malgré les méfaits attendus

« Pas un mégot! » Pan dans le mille!

 

Ah! YES!

Chanteurs de France

Lundi 29 mai 2023

Des villages de peu d’importance,

Dans des structures sans chichis,

Reçoivent des chanteurs de France

Qui nous enchantent sans gâchis,

Sans cette pollution sonore

Venue, en mode, des Etats-Unis:

Quand le message est inodore

On le couvre, bien, par des cris,

Par des marteaux pilons sadiques

Qui vous transpercent les tympans

Par du vacarme de pseudo  « musique »…

Et samedi j’ai cru un instant

Que celui qui chantait Ferrat

A cette mode dévastatrice

Allait se livrer, oh! Là! Là!

Mais… juste chanson dénonciatrice

Qui pouvait choquer, on ne sait,

Parlait des mensonges de Staline

Des déviations, des faux procès

Avec une ambiance assassine.

 

 

Radotage: ultime promenade

Dimanche 28 mai 2023

Ultime promenade

Le vieillard arrêta son incertaine marche
D’un mouchoir à carreaux extirpé de sa poche,
Il épongea son front en ôtant sa casquette.
Sur la pierre, tout près, les mots dansaient claquette
Mais son esprit savait ce qu’ils dissimulaient…
Ne plus le laisser seul, voilà ce qu’on disait…
Depuis dix mois déjà, elle l’avait quitté
Combien elle lui manquait ! C’était l’éternité !
Le jour était venu du déménagement
Demain il s’en irait dans un grand bâtiment
Où tout serait prévu pour sa sécurité,
Son confort, sa santé et sa tranquillité
Il s’assit lentement sur le petit muret,
Pour lui c’était le jour de son petit secret,
Jalousement caché aux religieux briquets
Aux curés, aux bigots et leurs ultra valets.
Sa jambe tiraillait, il lâcha avec peine
La longue protection de sa veine saphène.
Gonflée, démesurée, pelotonnée en vrille,
Là se trouvait l’issue au creux de cheville.
Un coup d’ongle suffit à entrouvrir la porte
Au flot libérateur qui menait à la morte.

Cet article a été posté le Dimanche 27 février 2011

Jean Ferrat, chaque fois tu me remues les tripes

Dimanche 28 mai 2023

J’aurais bien voulu te prendre
Avec nous comme autrefois
Mais Suzy m’a fait comprendre
Qu’on est un peu à l’étroit
Il faut être raisonnable
Tu ne peux plus vivre ainsi
Seule si tu tombais malade
On se ferait trop de souci

Tu verras, tu seras bien
Tu verras, tu seras bien

On va trier tes affaires
Les photos auxquelles tu tiens
Celles de papa militaire
Des enfants et des cousins
C’est drôle qu’une vie entière
Puisse tenir dans la main
Avec d’autres pensionnaires
Vous en parlerez sans fin

 

Tu verras, tu seras bien
Tu verras, tu seras bien

Oui je vois le chat s’agite
On ne trompe pas son instinct
Mais il oubliera très vite
Dès qu’il sera chez les voisins
T’auras plus de courses à faire
De ménage quotidien
Plus de feu en plein hiver
T’auras plus souci de rien

Tu verras, tu seras bien
Tu verras, tu seras bien

Ton serin chante à tue-tête
Allons maman calme-toi
Oui le directeur accepte

Y a la télé dans ta chambre

En bas y a un beau jardin
Avec des roses en décembre
Qui fleurissent comme en juin

Tu verras, tu seras bien
Tu verras, tu seras bien

Et puis quand viendra dimanche
On ira faire un festin
Je me pendrai à ta manche
Comme quand j’étais gamin
Tu verras pour les vacances
Tous les deux on sortira
Là où l’on chante où l’on danse
On ira où tu voudras

Tu verras, tu seras bien

Tu verras tu seras bien;

Merci à l’association « Vivre à Chirens » de nous enchanter chaque année avec le festival Jean Ferrat

radotage:

Les obsèques de JEAN FERRAT

 

Ils étaient vingt et cent

Ils étaient des milliers

A gravir en suant

Le sentier escarpé

Pour saluer la voix

Qui un jour est montée

Malgré tous les abois

Des molosses titrés,

La voix de cette France,

Celle des lendemains

Celle de la souffrance

De tous ceux qui ont faim….

 

Les cerveaux embrumés

Des oiseaux de la nuit

Les têtes polluées

Par fumées de Paris

Comme en un cauchemar

Ont vu, n’ont rien compris

Ont cru que leur pétard

Etait trop bien rempli.

 

Pour venir de si loin

Et en nombre si grand

Ce n’est pas de Bertin

Qu’ils louaient le talent

Mais bien à JEAN FERRAT

Le censuré cent fois

Que depuis Aubenas

Ils soutenaient la voix

Quand s’installe en catimini la dictature impériale

Vendredi 26 mai 2023

C’est l’histoire d’un maire

Plutôt humain et conciliant

A qui un jour on suggère

De recevoir des migrants(sans abri?).

Lui prêt à l’effort national

Se pose questions, réfléchit,

Imagine même au final,

Une solution selon lui…

Mais voilà qu’on le convoque

Dans les locaux préfectoraux

On lui présente sans équivoque

La décision choisie « d’en haut ».

Comment? L’élu, placé devant le fait accompli?

Seulement le valet de hauts fonctionnaires?

Des gens que personne n’élit!

Il sent pointer l’ardeur révolutionnaire

Il comprend qu’en catimini

La dictature impériale pas à pas, fore, se définit?

C’est le retour de Napoléon le petit?

Il DIT NON!!!!!!

Il a raison!

 

 

 

Cachez, cachez cette misère

Vendredi 26 mai 2023

Après tout, ils sont en galère

Le jour la nuit, matin et soir

Sur la lumière jettent du noir…

 

Allez! de l’air! De l’air! De l’air!

Ce qui pourrait tant rapporter

S’ils ne venaient les polluer

 

Pour enrichir les milliardaires

Pour divertir les millionnaires

Il serait bon de nettoyer…

 

Pour l’humanité, Bonsoir!

La seule chose qui peut seoir

L’éclat futile du sport cher.

 

Cachez, cachez cette misère

Que visiteurs ne sauraient voir

Pour que Paris en jeux prospère.

 

 

Autre époque

Mercredi 24 mai 2023

 

 Le maire de Molitg-les-Bains a reçu un coup de poing de la part d’un habitant de la commune. Il a porté plainte mercredi dernier.

Scandaleux! évidemment… surtout pour les raisons évoquées… MAIS… Laissez-moi vous raconter cette histoire vraie.

 

Je vous parle d’un temps

Où la plupart de nos ministres

Etaient soit dans les jupes de leur maman

Soient encore dans les limbes sinistres

D’avant leur conception…

Le premier octobre dans ce village

L’école vécut une invasion:

Les enfants de cet âge

A l’inscription furent si nombreux

Que la maitresse sentit ses cheveux

Se hérisser sur sa tête: que faire?

Où asseoir les cinquante quatre ouailles?

Elle fit donc avertir le maire…

Pour qui l’école, ce n’était rien qui vaille…

« Comment? Cette trop payée

Refusait de travailler? »

L’édile sans sourciller fit appeler l’Inspection:

Madame … ne travaillait pas, on le lui avait dit.

L’Inspecteur, imbu de sa mission,

Convoqua la maîtresse dès  le jeudi

Sûr de lui, sans le moindre souci,

La dame se fit farouchement savonner…

Et le valeureux chef  surgit le samedi

Pour voir quarante petits

Entassés dans trente sièges

Et quinze encore assis par terre

Quoi d’autre pouvait-elle faire?

Il y eut réaction salvatrice…

Mais le 11 novembre, fin du banquet,

Le mari de l’institutrice

Dans l’échauffement, « au taquet »

Pour liquider sa rogne

Mit ses deux poings sur une trogne

On parla de bagarre d’ivrognes…

Personne n’appela les cognes.

 

Mariage

Mardi 23 mai 2023

QUI PAYE UN MARIAGE ?

Traditionnellement, c’étaient les parents qui payaient les noces de leurs enfants.

Mais comme les mariages arrangés ne sont plus trop à la mode

Eh! Oui! Voyez-vous, messieurs dames

Dans le bon temps si regretté

Les parents choisissaient la femme

Pour leur héritier vénéré.

L’autre famille soulagée

D’être enfin débarrassée

De cette pucelle à surveiller

Etait prête à s’endetter!

Les premiers fiers de leur choix

Pour tous leurs amis épater

Préparaient mariage de roi

Que la dot allait colmater…

Mais depuis que la jeunesse

N’écoute plus les avis sacrés

La poche oursin est épaisse

C’est aux jeunes de financer…

Ce contrat souvent fragile

Dans notre temps de voeux futiles.

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