Au lointain temps de ma jeunesse
Le pain de cire était richesse:
Pour pelleter la neige collante
On frottait , de l’outil, le métal.
Il en était de même pour les skis
Je crois que « cire », à la réflexion
N’était probablement pas le terme exquis
Il s’agissait, selon mes notions
D’un combiné de paraffine …
Toute autre était la combine
Pour assurer le fonctionnement
Des longues courroies de batteuse:
La « cire » évitait le patinement
Et les sautes dangereuses…
Cire d’abeilles, probablement…
Au temps où nous étions mômes
Parfois désobéissants
Las! Des geôles du royaume
On menaçait les enfants:
Dans le fond des oubliettes
Au pain sec et à l’eau.
Le châtiment, pour être honnête
N’était pas appliqué souvent…
Les maisons de paysans
N’avaient pas vraiment de cachot:
Tout au plus la cage des veaux
Ou la cave, avec les rats
Ils n’avaient pas peur pour cela.
Mais on apprenait à l’école
Que le pain de cachet du roi
Pour clore servait de colle
Aux lettres qui semaient l’effroi.
Les geôles de la Bastille
Pour une simple peccadille
Pour le bon plaisir du sire
Il n’y avait guère pire!
Pain d’épice,
Du réglisse,
Mes enfants sont en nourrice.
Demandez la permission
De tirer un coup de canon…
Je n’me rappelle plus la suite!
Tout petits, toutes petites,
Sous le préau de l’école
Nous faisions des rondes folles.
Ah! Mais ma mémoire glisse
Au plus profond des abysses!
A moins, pire, qu’elle ne s’envole
Au premier jeu de « pigeon vole »…
Sortie du placard à balais
La sorcière souffle « pistolet »…
Exécute une galipette,
Pirouette, cacahuète,
Mais oui! Saperlipopette!
Pistolet…Cabriolet…
Pastoudret!
Toi qui viens à la télé
Sur les vieux « nantis », baver:
Ils n’auraient connu que pain blanc…
As-tu réfléchi seulement?
Quand le pays ravagé
De toutes mains dut être relevé,
C’est à la sueur de leur front
Qu‘ils ont gagné leur pain…
A un âge où toi, petit garçon,
Grâce à eux, tu fus dans le satin.
Quand TOI, jeune dandin,
Tu trainais tes fesses desoeuvrées
Sur les bancs d’écoles huppées,
Ce sont les cals de leurs mains,
Ce sont les suies sur leur chemise,
Qui payaient tes cours de latin.
Qui suaient ton parcours d’entreprise.
Vendues comme des petits pains,
Les théories dont tu fais ton pain
Aboutiraient, sûr, après-demain,
A faire passer le goût du pain
A qui a cessé de produire.
C’est à TOI* qu’alors cela va nuire. *tu seras vieux
Les personnes âgées abonnées aux plateaux-repas du centre d’action sociale (CCAS)
de Lisieux en Normandie, sont « privées » de pain depuis la mi-décembre.
Diable!
Les grands comptables!
Bien repus de leurs sushis
De leurs tofus, de leurs bagels aux kiwis
Ne peuvent imaginer
Que « plus de pain » c’est priver!
Il faut croire qu’à Lisieux
Ont dit « ça ne mange pas de pain »
Eux ne sont pas « bons comme du bon pain »
Parce qu’ils envient tant les vieux,
Leur retirent le pain de la bouche
C’est vrai que rivés à leur couche
Plus de la moitié de leur pain cuit
Sans oser leur faire passer le goût du pain
Ce qu’ils croient être petit ennui
En symbole est grand chagrin.
Encore plus long qu’un jour sans pain
Attendre attendre le lendemain
Est-ce humain? Est-ce humain?
Z’ont vraiment du pain sur la planche
Car ce qu’ils croient économies
Leur trouvaille « pain béni »
Une grande horreur déclenche.
SYNOPSIS: Rien ne va plus pour Juliette! L’école dans laquelle elle enseignait a brulé, et sa classe unique va devoir être dispatchée aux quatre coins du département. Pour éviter cela, elle propose une solution surprenante: installer sa classe aux Platanes, la maison de retraite locale, seul endroit qui puisse les accueillir le temps des travaux. Pour les enfants comme pour les pensionnaires, la cohabitation ne sera pas de tout repos, mais va les transformer à jamais . Inspiré d’une histoire vraie.
Le croirez-vous
Si je l’avoue
Tout au long de la projection
Une larme de douce émotion
Resta juste au coin de mes yeux?
Certes, de mon propre aveu
La situation, à tant de résonnance
Dans ma très vieille expérience
Je ne pouvais qu’être remué
Par ce qui paraît incongruité.
DIABLE: des gosses avec des vieux!
Ah! Mais tous les paysans
Savent que très souvent
Cela fait mélange heureux!… Relire Claude Michelet
Parce qu’il avait oublié
Que de la nouvelle école le chantier
Exigerait de déplacer
Une classe en « préfabriqué »
J’ai connu un maire pas gêné
Proposer un lieu en vétusté
Telle que les trous dans le plancher
Laissaient craindre pour la sécurité….
Quand sous la neige avait croulé
Le toit d’une école de quartier
J’ai vu une classe transplantée
Dans une salle marquetée
Où l’encre et les « accidents »
Seraient scandale, évidemment!
J’ai connu une classe de « primo-arrivants »
Transférée pour l’espièglerie
D’un professeur d’allemand
Dans le local de l’infirmerie
Cette personne avait comme exigence
Une salle à elle dédiée
Pour un matin: grande importance!!
Je lui avais alors dédié:
La langue de FRANCE
Pays des droits de l’homme
Pays de tolérance
Qui sut faire la somme
Du meilleur de chacun pour faire une nation
Porte en elle toujours l’accent de la libération!
Tout d’abord la lucidité
« Classe répartie,
Classe finie »
A tant de fois été rencontrée
Que ce n’est que véracité.
Laspalès en maire
Quelque peu dépassé
Voulant à tout prix bien faire
Rôle parfaitement ajusté.
Clin d’oeil sans trop s’attarder
Sur des EPADH les difficultés.
Parents d’enfants compliqués
Allergies de tous côtés
Les bons gestes mal reçus
Les sottises ni peu ni plus…
Alice Pol, en combattante pour ses valeurs
Jonathan Zaccaï en gestionnaire directeur
Le visage glacial de l’inspectrice
Et ses attitudes réductrices
Ne manquait que celui de l’académie
(Pas de vagues, pas de bizarrerie!)
Eddy Michel en vieux Maître d’école aigri
Dont le naturel, face à la difficulté ressurgit…
Les vieux dont les comportements
Sont bien ceux rencontrés quand
Rendant visite à une parente
Je les croisais , en attente
De pouvoir se raconter
Faits divers ou fantasmés.
Quant aux enfants quel bonheur
De les voir jouer avec coeur.
COMPRENEZ QUE J’AI PLEURE DE BONHEUR!!!
Les bugnes
Peut-être connaissez-vous cette friandise lyonnaise et/ou nord dauphinoise ?
Cette année-là, les classes s’étaient réparties la préparation : les petites classes avaient cassé les œufs et pétri la pâte, les cours élémentaires avaient manié le rouleau à pâtisserie pour étendre au maximum les boules restées au repos une nuit… et les cours moyens se chargeaient sous haute surveillance de mettre à frire et de retirer, couvrir de sucre glace, et mettre au frais.
C’est que le lendemain, c’était mardi gras, et au lieu de défiler bêtement dans la rue, chaque classe avait prévu un petit morceau de bravoure (c’est à ça que servent les moments de « théâtre »!) pour aller divertir les vieux de la maison de retraite voisine… et partager avec eux, ensuite, les bugnes préparées…
Quand une femme a un fling,
Elle n’est pas forcément
Dingue
Pas obligatoirement
A cran!
Contre qui lui vient à rebours….
Pas toujours:
J’ai connu dans ma jeunesse,
Crois-moi
Une très jolie chasseresse
Près des bois.
Elle sortait de bon matin
Bottée, gantée,
A la recherche d’un lapin,
A mijoter,
D’un faisan, d’un perdreau
D’une caille
Pour remplir ses bocaux
Quel travail!
C’est qu’en ce temps-là
Pas de Géant
Il fallait prévoir les repas
De longtemps!
Que faites-vous?
Que faites-vous?
Et comment?
C’est ainsi qu’on devient milliardaire
Disent certains… Profitons-en!
Un montant aussi délirant
Vient sûrement d’une sale affaire…
Pour moi vraiment,
J’ai ouï du milliardaire rouge l’avis
Dans les derniers mois de sa vie
Je porterai donc ma trouvaille
Au commissariat, à la mairie
L’argent chapardé sans travail
Laisse des remords enfouis.
Pour devenir milliardaire _ C’était ce que disait DOUMENG_
Il faut voler le premier million… C’est dingue!
Il l’expliquait: sa fortune lui vint
Grâce à deux bateaux chargés de blé …
Dont il chercha, mais en vain
Le proprio pour le payer: s’était noyé
Cet argent qu’il n’avait pas sué
Il le fit bien sûr travailler
Gagné perdu, quelle importance!
Il avait su saisir la chance.
Longtemps plus tard, en fin de vie,
Il répétait encore à l’envi
Si quelqu’un de la famille …
Du vendeur ainsi disparu…
La culpabilité ça tortille
Quand la fin est presque venue.
« Les riches sont responsables du malheur des pauvres.
Accumuler de l’argent est immoral, puisque ce qui est accumulé, c’est ce qu’on a pris aux autres.
Une personne qui a ce qu’ont 20 millions d’autres, quel est le sens? »,(Mélenchon)