Le roi HENRI , un jour, fit un très mauvais rêve. A force de monter son beau cheval blanc,
il faisait un échange avec son coursier. Il tournait, retournait sur la paille avec fièvre.
Une FIEVRE DE CHEVAL, voilà ce qu’il avait.
Quelle insulte pour lui ! Il eût bien préféré, fidèle à son image, une maladie d’étalon !
Mais non ! selon l’apothicaire, seul un REMEDE DE CHEVAL pouvait venir à bout de cet horrible mal.
HENRI, le bon roi, si gai à l’habitude, était tout triste, languissant…
Ah ! comme à bride abattue, il aurait aimé foncer droit devant à son gré (droit sur GUISE !)
Il se sentait malheureux, d’aucuns diraient qu’il ETAIT MAL A CHEVAL ! ! !
HENRI,LE BON HENRI, en ce soir d’angoisse se demandait sans cesse s’il avait eu raison ,
si PARIS vaut une messe….
S’il n’avait point ECHANGE UN CHEVAL BORGNE CONTRE UN CHEVAL AVEUGLE.
Certes, les ligues lui livraient bataille et le roi d’Espagne le menaçait beaucoup,
mais notre Béarnais, BON CHEVAL DE TROMPETTE ne s’embarrassait pas de leur charivari.
Il y avait son ami, son grand ami SULLY que la tâche jamais ne rebutait :
bon CHEVAL DE TRAVAIL, franc du collier et aussi franc que l’or.
Cet ami avait dit alors qu’il hésitait :
« Un royaume, mon roi, ne se trouve pas DANS LE PAS D’UN CHEVAL.
Il serait hasardeux de crier « MON ROYAUME POUR UN CHEVAL ! » mieux vaudrait murmurer « une messe ? Pourquoi pas ! »
Alors, malgré la LIGUE et ses ducs cabrés, il avait renié sa foi de protestant.
Cela était , on le lui avait dit, indispensable pour calmer les féroces catholiques…
A CHEVAL en tous points sur toutes les pratiques et qui, pour monnayer les indulgences étaient sans indulgence.
PARIS n’était, après autant de guerres, plus du tout le royaume qu’il était naguère, mais,
A CHEVAL DONNE ON NE REGARDE PAS LA BOUCHE !
Et le bon roi HENRI savait se contenter des trésors qui permettaient quand même d’emmener
pour jouer sur les CHEVAUX DE BOIS la gamine D’ESTREES, AUSSI CHERE au monarque,
disaient les médisants, QU’UN CHEVAL A L’ECURIE.
Le félon CONCINI, vieux CHEVAL DE RETOUR, avait bien parfois osé le critiquer,
mais d’une LETTRE A CHEVAL, il avait écarté les remarques déplacées…
Il était le monarque et, vous vous en doutez, le désapprouver,
c’était ENFOURCHER UN MAUVAIS CHEVAL !
Pourtant quand il sortit au matin assis dans son carrosse,
caché au peuple comme dans le CHEVAL DE TROIE,
il ne vit pas venir l’horrible RAVAILLAC qui d’une lame experte lui transperça le cœur.
Le roi, en s’allongeant comme un CHEVAL DE FRISE, aurait-il, croyez-vous souhaité en mourant
que son assassin soit TIRE A QUATRE CHEVAUX. ? ? ?
Quand son âme à cheval sur le coursier PEGASE traversa
la CONSTELLATION DU PETIT CHEVAL, on vit un blanc panache sur un blanc palefroi…
.et c’est alors je crois que l’on parla pour la première fois de
CHEVAUX VAPEUR ! ! ! ! ! ! !