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Archive pour novembre 2022

Epidémie de flemme (3)

Mardi 22 novembre 2022

Ils retrouvaient dans la gaîté

De leurs clients leur bonheur

Qu’importaient les heures

L’impression d’être toujours à fêter

Mais quand est venu confinement

Avec le réveil un peu brutal

Des minuscules émoluments

En leur boulot n’ont vu que mal…

 

Ils étaient fiers de soigner

Aux premiers rangs du danger

Mais après avoir fait face

Avec les moyens du bord

On leur a dit vous devez d’abord

Être vacciné comme la masse…

Alors écœurés sont rentrés

Chez eux pour que le temps passe

Si maintenant ils vont manquer

Que les teneurs de paperasses

Viennent torcher!

Epidémie de flemme (2)

Mardi 22 novembre 2022

Pendant des centaines d’années

A leur poste dans l’atelier,

Ils étaient fiers de fabriquer

Ce que les hommes voulaient acheter.

Et voilà qu’au nom du fric

On a morcelé les fonctions

Il paraît que c’est plus chic(?)

On sue mais pour quelle raison?

Les robots ont réputation

Meilleure que l’homme c’est le hic

Et c’est dans l’administration

Que les humains font leur musique.

Alors, alors, ont attendu

Que le salaire devienne faste

Mais horrible malentendu

L’horizon apparaît néfaste.

Epidémie de flemme(1)

Lundi 21 novembre 2022

Les Français seraient atteints d’une épidémie de flemme…

 

Pendant des centaines d’années

On apprenait aux enfants

Si tu ne travailles tu seras damné

Ainsi dit le Dieu Tout Puissant.

« Tu gagneras ton pain

A la sueur de ton front »

Et puis, voilà: de grands malins

Ont érigé en passion

La sueur pour produire rien

Comme summum de l’évolution

Pour la santé vous devrez bien

Faire sport, taper ballon.

Et puis voilà de grands penseurs

Ont dénigré la saine sueur.

Au triste devoir / sacrifice

Ont dit qu’avec quelque artifice

Humain la manne tu auras

La Nature seule y  pourvoira…

Les nourrisseurs de la planète

Furent soudain dénigrés

Ils polluaient comme c’est bête

Il fallait les arrêter…

 

Radotage:

 

Pauvres éleveurs!
On leur avait assigné le devoir
_Ils répondirent avec grand cœur_
Alors qu’elle reprenait espoir,
De nourrir notre Nation,
Coûte que coûte…
Produire plus était la motion:
Modernisme, en avant toute…
Et voilà que semblables aux chiens
Enragés peut-être bien
Qui mordent soudain la main
Qui leur tend un morceau de pain,
Les gavés se retournent contre eux
« Vous polluez, malheureux! »
Et les clouent au pilori.
Ingratitude il n’y a pis!

 

 

 

 

 

 

 

 

Déni de grossesse…

Lundi 21 novembre 2022

Une étudiante de BTS

Ignorant sa grossesse

A accouché dans la cantine

Au sol près de la cuisine.

(Amiens)

Souvenir…J’avais sept ou huit ans

Quand on apprit qu’une voisine

Toujours bêchant toujours aux champs

Que nul n’imaginait en gésine

Avait accouché d’un garçon…

Accouché? Allons bon!

Nul ne l’avait vue enceinte!

Et puis pieuse comme une sainte…

Elle travaillait dur chez son père

Avait même fauché les blés

Pas des travaux de future mère

Elle n’était pas mariée

Les bonnes langues se déchainèrent

C’était sûrement le curé

Qui devait être le père…

A moins, à moins ce fiancé,

Qui la veille du mariage

Avait choisi de convoler

Avec plus riche d’autre village…

Diable! Il avait déjà des enfants

Quel scandale! Remue-ménage…

Elle taisait farouchement

Le coupable géniteur …

Elle subit tant de pressions

Fut suppliée par tant de gens

Sur qui portaient les suspicions

Que devant le scandale évident

Pour faire cesser les rumeurs

Elle avoua finalement

Qu’un soir de tristesse au cœur

Elle avait fait l’éducation

D’un voisin à peine majeur.

 

Vendre son âme au diable?

Dimanche 20 novembre 2022

Ah! Y fallait pas, y fallait pas qu’on y aille!

Ah! y fallait pas y fallait pas y aller!

 

Dans le monde de Mercure

On troque on vend sans pudeur

Qu’importent les âmes pures

Le monde est aux grands voleurs.

 

Ah! Y fallait pas, y fallait pas qu’on y aille!

Ah! y fallait pas y fallait pas y aller!

 

On s’agite, on crie on pleure

Le gaspillage abominable

De la vie de travailleurs

Non ce n’est pas acceptable…

 

Ah! Y fallait pas, y fallait pas qu’on y aille!

Ah! y fallait pas y fallait pas y aller!

 

On se démène, on hurle on chiâle

Cet impact pour la nature

Trop tard pour livrer vos râles

Trop tard quand le fruit est mûr.

 

Ah! Y fallait pas, y fallait pas qu’on y aille!

Ah! y fallait pas y fallait pas y aller!

 

Pour permettre d’acheter

Nos plus belles propriétés

Personne ne s’est rebellé

Personne ne s’est emballé…

 

Ah! Y fallait pas, y fallait pas qu’on tolère!

Ah! y fallait pas y fallait pas tolérer!

 

Mais dans le monde de Mercure

On se moque de qui achète

Peu importe la Nature

Seul le fric compte, pauvre bête.

 

Ah! Y fallait pas, y fallait pas qu’on y aille!

Ah! y fallait pas y fallait pas y aller!

 

Ah! Y fallait pas, y fallait pas qu’on tolère!

Ah! y fallait pas y fallait pas tolérer!

 

Dans le conte d’Henri Pourrat

Le paysan auvergnat

Qui voulait cultiver son champ

Berne Satan …

 

Mais tout l’monde n’est pas, n’est pas  bougnat

Mais tout l’monde n’est pas auvergnat!

Rasée, l’école des Razes

Dimanche 20 novembre 2022

Quand il y a soixante-cinq ans

Je me présentai à la mairie

Elle se relevait péniblement

De l’explosion de raffinerie.

C’était encore dans l’Isère

Le Rhône n’avait pas occupé

Les villages les moins précaires:

Même des cantons furent coupés!

Un grand panache de fumée noire

S’élevait de la grande torchère

Qui était entrée dans l’histoire

En semant grande misère.

Dans les rues, on pouvait voir:

« Ici le pétrole a fait des morts »

Impasse du désespoir »

Là serait donc mon sort.

Ce n’était pas le grand standing

La plupart des élèves

Vivaient dans des campings:

Les pères, pour que l’usine se relève,

Venaient de toute la France…

Ne restaient que quelques mois,

Puis continuaient l’errance.

Vers ces chantiers d’autrefois…

Du travail, mais pas bombance.

Après le terrible accident

Un téléphone par prudence

Déclenchait éventuellement

Evacuation d’urgence…

Aux premiers essais

Les enfants étaient terrifiés

Heureusement, on le savait

On pouvait les préparer…

 

On m’avait octroyé

Studio de neuf mètres carrés…

Lorsque je fus marié

La cave devint chambre à coucher…

 

Je suis passé hier après-midi

L’école des Razes, c’est fini!

Rasée ! Pilée! Ecrasée!

J’ai pleuré.

 

Les calmer :

 

 

 

Raphael théâtre/ chanson

Samedi 19 novembre 2022

Spectacle désarçonnant.

On se croit au théâtre.

Un décor surprenant, que l’on voit se transformer au cours de la soirée.

D’abord une forêt en toile de fond

Un kiosque comptoir ouvert, au fond duquel se trouve un miroir.

Des consoles arborant des magnétophones.

Côté jardin, un coin occupé par un piano, côté cour un recoin intime avec bougeoir.

Comme un bilan, les chansons s’égrènent à la manière du bilan de ce que la religion appelle le « jugement dernier »…

C’est un récital d’une formule nouvelle imaginé par un artiste aux multiples talents…

Dédicace ses livres après le spectacle.

On ne regrette pas sa soirée.

J’entends braire les ânes

Vendredi 18 novembre 2022

 

119

La seule parole tolérée

Par leur esprit enchainé

Ce sont les hurlements

Sous les coups évidemment

De marginaux alcoolisés…

MAIS…

La Vérité t’est révélée

Tu ne dois pas la discuter!

Ouvre ton livre, apprends par cœur!

Ecoute bien ta leçon.

Comme une machine, c’est ton honneur

Si tu sais réciter sans façon.

Formatés par tous les catéchismes,

J’entends, j’entends braire les ânes

« Holà! Mon Dieu! Quel schisme!

Des enfants ont osé PENSER! »

J’entends, j’entends braire les ânes

Eux qu’on DRESSA: carotte ou bâton.

« Enfant tais-toi, pauvre con

Seuls les adultes puissants ont raison

Répète, répète ta leçon

Sans  comprendre, ce sera bon.

Et voilà que brisant l’attente

Des enfants libres de réflexion

Osent fomenter horreur patente

Des choses qui jamais ne se font…

Un appel, une demande,

Un jugement mal accueilli

Qui n’a rien de la provende

Que l’on abandonne aux bannis.

 

Ben voyez-vous quand l’ONU

Reçoit une ado de treize ans

Les gamins de dix et onze ans

Sentent bientôt leur heure venue!

Inspiré par une image(FB)

Jeudi 17 novembre 2022

 L’image montre une femme portant un instrument de musique, laissant derrière elle une rose blanche coupée… Avec une mention du style « ne pas se soucier de ce qui n’en vaut pas la peine »

Une rose blanche égarée,
Ça vaut pourtant toujours la peine:
Son parfum accompagne pour continuer,
Sans crainte et sans haine,
Un chemin d’épines bordé…
Elle a soif, elle est coupée,
Au lieu de suivre ton idée
Prends le temps de l’abreuver.
Sache que sur ton parcours
Tu peux aussi te retrouver
Privée de pain, privée d’amour
Et pour t’aider à te relever
Tu seras peut-être bien aise
Qu’une main ignorée
Se trouve au bord de la falaise
Pour te sauver!

radotage… Encore! COOPERATIVE

Jeudi 17 novembre 2022

Classe coopérative

radotage: jeunes oeuvrant pour la nature (1970)

j’ai été militant de la coopération à l’école, pas ce genre de truc où les ADULTES décident de demander (rançonner?) aux parents de l’argent chaque mois pour une fin que LES ADULTES toujours eux ont décidé « d’offrir » aux élèves, non! La coopération dans ma classe, c’était d’abord la recherche de projets réalisables par les ELEVES avec le concours bienveillant du maître. Cela n’était pas forcément coûteux, mais cela donnait lieu à des discussions ordonnées respectueuses de l’autre autour de divers projets présenté, à l’élection d’un bureau pour le mener à bien, ce bureau ayant une durée limitée au temps de la réalisation….En ces temps d’élections, c’était tout un programme de l’instruction civique par action qui était mis en train… Certes, cela n’a pas toujours plu à tout le monde: COMMENT? demander aux élèves de faire des projets! C’est bien plus simple de… ETC…ETC… Ca, c’était la voix des collègues… PERDRE SON TEMPS A DISCUTER au lieu de TRAVAILLER! (les parents) et pire quand, en 1971, les élèves votent le nettoyage des rives du ruisseau qui traverse le village (aujourd’hui cela serait « dans le vent!! ») ils s’organisent, la présidente va voir M. LE MAIRE qui la reçoit chaleureusement, il s’engage à faire passer le camion des poubelles tout de suite après cette leçon de « morale en actions », le secrétaire demande à son voisin paysan s’il accepterait de donner ses vieux sacs d’engrais … Trois séances sont prévues…Première séance sans problème ou presque: une paire de chaussettes mouillées… Tout baigne?

Deux jours plus tard, M. LE MAIRE se déplace au soir jusque chez moi: « Je suis bien ennuyé… On m’a apporté une pétition contre votre opération… Une maman a même prétendu que les enfants risquaient d’attraper toutes sortes de maladies en fonction de l’endroit que vous avez choisi (une centaine de mètres en aval d’une bâtisse habitée par des immigrés!?!) IL FAUT ARRETER! »

Lendemain matin, j’explique aux élèves ce qui s’est passé… Nous ne pouvons pas continuer … discussion vive…Un garçon explique: »c’est ma mère, elle n’a rien compris! »  QUE FAIRE? Je suggère de réfléchir : un autre lieu peut-être… Le plus grand nombre est furieux. La pétition est signée de parents dont l’enfant n’est pas dans la classe, des parents de la classe ont approuvé… DILEMME

Lundi suivant, la présidente ouvre la séance en disant « j’ai une proposition à faire :en choisissant de nettoyer l’Ozon, nous avons fait la même chose que ce que M. LE MINISTRE a proposé dans l’opération « vacances propres »… nous avons essayé, nous n’avons pas pu finir, mais nous allons lui expliquer ce que nous avons fait » A l’unanimité la décision est prise… Un compte-rendu est rédigé… et envoyé directement à MONSIEUR D’ORNANO alors ministre de l’environnement…

Un calme relatif va suivre… Jusqu’à ce matin de mars 4 mois plus tard où M. L’INSPECTEUR me convoque pour m’expliquer sur mes leçons bizarres de morale… J’ai du mal à comprendre de quoi il veut parler tout d’abord… VOUS SAVEZ QU’IL EXISTE UNE VOIE HIERARCHIQUE????      _ BEN…M. l’inspecteur , la voie hiérarchique , elle me concerne…j’aurais peut-être du… je n’y ai pas pensé…. C’était la coopérative…            OUI! EH! BIEN MOI JE SUIS BIEN ENNUYE: M. LE MINISTRE envoie le délégué regional à l’environnement rencontrer vos élèves, et il me DEMANDE DE L’ACCOMPAGNER!  (sourire) nous viendrons donc vous voir vendredi à 16h.

Vendredi 16 heures:

toute la classe au « garde à vous » voit arriver M. LE MAIRE

M. L’INSPECTEUR

M. LE DELEGUE REGIONAL A L’ENVIRONNEMENT…

« Les enfants, MONSIEUR LE MINISTRE A PARTICULIEREMENT APPRECIE VOTRE ATTITUDE  …. je suis chargé de vous transmettre ses félicitations. »

 

OUF!

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