Le frêne

« Les frênes, c’est notre assurance sècheresse », affirme Christian Bonal, 58 ans

Quand je lis ce genre de déclarations

Ressurgissent tous mes souvenirs

Le frêne, arbre aux mille options,

Etait chez nous, l’arbre de l’avenir.

Manche d’outil, aiguillon

Ski, débité en planches, levier

Dans les manipulations des troncs,

Joug solide pour faire travailler

Nos vaches de Villard de Lans.

La plupart avaient la forme de têteaux

Bravo disaient les ignorants

Ils sont tellement beaux

Ce n’était pas volonté esthétique:

Quand la sécheresse de l’été

Accomplissait son oeuvre critique

Brûlait les champs et les prés

Les vigoureuses branches vertes

Nourrissaient les animaux

Heureux de combler la perte

Joie des chèvres, des vaches et des veaux

Le beurre, alors, mazette

Avait  léger goût de noisette

2 Réponses à “Le frêne”

  1. CAROLINE BORDCZYK dit :

    Merci pour encore ce joli texte… Évocations vibrantes…

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