Matin d’août

Le jour regarde à la fenêtre

Le coq entame son angélus

Sur un ton d’où naitra peut-être

Une autre forme d’oremus.

D’une caresse bienveillante

Le soleil frôle la Moucherolle

La montagne se sent vivante

Prête à la joie, aux idées folles

Des chevaux broutent dans la pente

Tout est serein, tout est bonheur

Les randonneurs sur la sente

Veulent profiter de la fraîcheur

Le temps du troupeau qu’on « à bade »

Est périmé depuis longtemps,

Mais la grand mère très malade

Du fond du lit vociférant

Me répète « debout fainéant,

Les autres sont déjà aux champs »

Et dans la faiblesse de mes six ans

Je bouche mes oreilles mais j’entends,

Même si passèrent soixante quinze ans.

2 Réponses à “Matin d’août”

  1. Caroline Bordczyk dit :

    Poésie, tendresse et bonheur du lecteur !

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