Juste de passage qq minutes…
Promis, au retour, je vous conterai une histoire de source digne de Pagnol
Juste de passage qq minutes…
Promis, au retour, je vous conterai une histoire de source digne de Pagnol
Merci à mes visiteurs pour leur fidélité
A partir de demain, je ne viendrai plus qu’épisodiquement:
La transhumance est en route…
Si le sort me le permet je reviendrai de façon régulière en septembre
Au revoir donc et merci encore!
Ce cerisier mort dans la cour
(Fin qui lui était saumâtre)
Il avait décidé de l’abattre,
Travail pour qui, toujours,
N’avait besoin d’aucune aide…
Branches coupées au préalable
Le tronc semblait atteignable.
Tronçonneuse sans attendre!
Il va céder, il va se rendre…
Le voilà couché sur le flanc!
Débiter en rondins incontinent…
Un, deux, trois, quatre et cinq en tout
Le tronc est creux … Il saisit le bout
Le soulève à bras le corps
Geste pour lequel il eut bien tort:
Le loir caché au fond du trou
D’un bond sauta , lui griffa le cou!
De surprise, il lâcha tout…
Dix orteils rescapés dessous!
Pour monter dans la lune,
Pas besoin de long chemin,
Fermez vos yeux, sans crainte aucune,
Laissez vos rêves partir au loin!
A la rencontre de l’aventure
Des extases inespérées
Vous découvrirez joies pures
De quoi être submergé.
La culotte de Charlotte..
Mon Dieu! Qu’est-ce qu’elle a pu faire chanter!
Des jeunes, des vieux en ribote:
Il y a tant d’ados attardés.
Le premier entonne à sa guise
Et, quand la tension monte,
Le niveau de paillardise
Grâce à l’alcool qui vous démonte
S’épanouit dans la luxure,
S’élève avec les chasseurs,
Ces quatre-vingts, à l’aventure,
Chez la marquise au si grand coeur…
Tu as craint de ma part
Fantasmes de caresses
De barbe qui s’égare,
De langue qui se presse,
Mais as-tu remarqué
Dans ses pulsions sanguines
Que ton futur métier
Tel que tu l’imagines
Est par certains côtés
A bien l’analyser
Freudien plus que beaucoup :l’as-tu pensé ?
Tu te vois t’emparer
D’un objet long rigide
Au bout très acéré
Et rempli de liquide
Chargé d’inoculer
Dans le corps de tes proies
Toujours consentantes
Et par diverses voies
Source de vie montante…
Ceci après léger, léger préliminaire
Avec le souci au-delà de la douleur
De la pénétration primaire
Peut-être de jouissance ou bien même de bonheur.
Vampire par devoir,
Tu penses avec lancettes
Retirer du sang noir
Des veines de pauvrettes.
Faisant fi bien sûr de l’intimité
Tu glisseras parfois dans méat irrité
Une sonde.
Ah ! le bel argument que le fait de soigner !
Cacher pieusement aux yeux de tout le monde
Le fantasme éternel de phallus exalté.
Hubert était un jeune , révolté au plus profond, contre sa mère qui l’avait confié à l’institution.
Elle venait de temps à autre le voir au parloir de l’internat. Il l’appelait « La DAME »,
lui en voulait d’étaler à ses yeux des « preuves de sa richesse: elle aurait pu me garder »
Il était confié pour l’été à mon oncle, notre voisin. On lui avait signalé que c’était « un caillou »
(un dur quoi!… et capable de bêtises…)
Quelques années plus tard, il écrivit à mon grand-père… il était en prison…
Les prédictions avaient agi… N’était-ce point ce qu’on projetait pour lui?
Plus tard, j’ai eu des nouvelles: il vivait honnêtement.
Toute ma vie, je me suis demandé si le jugement sur lui porté ne l’avait pas conditionné.
Il n’avait que quatorze ans quand il fut placé chez mes parents.
C’était un garçon fragile, que le malheur n’avait pas endurci.
Il vivait avec nous comme en famille.
Quand il dut rentrer au centre départemental, la veille de Toussaint,
tout le monde pleura son départ.
Comme beaucoup de jeunes pupilles de la Nation, il avait été confié à mes parents
pour la durée des vacances _ en ce temps-là, messieurs-dames, dès le plus jeune âge,
on entrait dans le circuit de la production: il fallait nourrir la France!
Il avait seize ans passés, et sa grande hantise était qu’on lui reproche une sottise:
C’est qu’à cette époque-là, l’armée manquait de combattants en Indochine…
Et l’Etat, très protecteur, à la moindre incartade, engageait d’office ses pupilles,
pour leur faire découvrir du pays!
En ce temps-là, messieurs-dames
On ne trainait pas à l’école
Dès quatorze ans
Comme les grands
On allait offrir ses bras
C’est vrai que patrons ne manquaient pas
Un certain nombre de jeunes
Pupilles da la Nation
Etaient placés dans les fermes