Mon plus ancien souvenir, certains pensent que c’est impossible…
Je me vois au bout du parc ,mon grand-père me tenant la main, j’ai su que c’était août 44, plus tard.
Une maison au loin brûlait. Je vois les flammes, mais surtout, je sens l’angoisse du moment:
un peu plus tôt, la nouvelle s’était répandue comme trainée de poudre
« Les Boches arrivent et ils fouillent »…
Le long de la grande route, les paysans, désolés, avaient vu passer un troupeau de cent, cinq cents, peut-être mille vaches volées dans le Vercors.
Avant de repartir, l’ennemi faisait le vide…
Compris plus tard que mon père avait déjà été emmené… à Corrençon pour interrogatoire…
Le fait que, prisonnier militaire, il avait appris des mots allemands, lui a sans doute sauvé la vie…
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