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Archive pour mai 2022
radotage/ A chacun ses commémorations! J’ai beaucoup aimé à Chirens entendre chanter la commune au festival JEAN FERRAT
Mardi 31 mai 2022Les avantages du sport
Lundi 30 mai 2022Certains prétendent que grâce au sport
On deviendrait moins timide,
D’autres prétendent encore
Que d’amis on remplit le vide.
Occasion de faire des rencontres
Imprévues enrichissantes
Croire en cela, je n’ai rien contre:
Je veux croire ceux qui le chantent.
Le sport rendrait optimiste
Augmenterait la confiance
Il serait paraît-il la piste
De la santé à ce qu’on pense.
On apprend dans la pratique
A gérer mieux les conflits
Les régler en place publique
Sans sombrer dans la chienlit…
Quiconque le mettrait en doute
Pourrait bien sûr se référer
A certaine rencontre de foot
Qui à Paris s’est déroulée.
Festival Jean Ferrat / Serge Reggiani à Chirens
Lundi 30 mai 2022On est parfois très déçu
Quand une salle/ une ville, rend hommage
A un chanteur (ou une chanteuse) disparu :
Parfois le nom de la vedette _otage_
N’est qu’un alibi et peu de ses réussites
Sont offerts au public…Ou de telle manière,
Avec des percussions qui, les paroles évitent
Au point qu’on a envie de jeter des pierres.
A Chirens, rien de tout cela!
Les deux chanteurs*,chacun à sa façon
Se sont fondus dans l’esprit de Jean Ferrat.
L’un faisait passer la fougue et la passion
La force de l’auteur de la montagne
Par la voix, mais, en plus, le langage du corps,
L’autre respectueux de la façon de se présenter
Devant le micro de l’artiste… Très fort!
Par inflexions subtiles, à chaque instant souligner
La poésie de l’oeuvre valeureuse.
Tout cela dans une ambiance chaleureuse,
Celle que je croyais disparue,
Celle que, jeune, je connus,
Dans les MJC du temps de leur début.
*Jean Louis Cassarino et Alain Rossi.
Du sang dans le lait!
Dimanche 29 mai 2022Il arrivait parfois, quand on emmenait les vaches
Dans certains champs bordés de murgers ou de haie
Que, le soir, on découvre du sang dans leur lait…
Non! Cela n’est pas normal, voilà qui fâche!
Le lait allait aux bêtes, prière d’ ouvrir l’oeil:
Car pour le plaisir de deux vicieuses
La production risquait d’être en deuil…
Jouir d’une succion sulfureuse
Bonheur pour la grosse libidineuse,
Dans estomac froid, boisson luxurieuse,
Tel risquait de devenir la marotte
Le vacher chaussé de bottes
D’un coup de bâton précis, faisait cesser le manège…
Comment? Que sais-je…
Sûrement pas!
Samedi 28 mai 2022Elle était, jolie déesse,
Jeune interne en formation,
Décidée à faire des prouesses
Dans sa vie, sa vocation.
Se montra bien timide:
N’osa point me demander
De mettre à l’air mon gros bide
Peur peut-être de me faire …
Glissa sa main sous mon tshirt
Pour de son outil m’effleurer
Craignait-elle que je me heurte
Ou que je me mette à pleurer?
Très attentive à mon coeur
Qu’elle faisait battre évidemment
Moi j’appréciais toute la saveur
De la caresse éperdument.
Au bras me mit un bandeau
En regardant bien le niveau
Sur son drôle d’instrument
Avec aiguille et cadran.
Mon dos capta son attention
Oh lala! Tous ces boutons…
_Je sais tant pis, c’est muséum
Pour moi finies les opérations
Me suivront au crématorium_
Sous le pantalon subrepticement
Glissa une main quêteuse:
La caresse fut voluptueuse
Voulait vérifier réellement
L’état de la circulation…
Ce fut pour elle visite épique!
Puis inspiration… érotique(?)
Me rhabilla _ délectation_
N’était point servante soumise
Son geste sur moi eut grande prise!
Vint la question: « faites-vous du sport? »
Dans un cri de condamné à mort
Je criai « SUREMENT PAS! »
Et le fantasme s’effondra!
Têtes de morts
Samedi 28 mai 2022« Trop difficile à labourer, disait mon père au temps des coublées*:
on perd des heures à arracher toutes les têtes de morts »
Quand il eut son gros tracteur, ces buttes ne pouvaient plus résister.
Quand pendant des décennies, un champ a servi de « pâquer »**,
se développent çà et là de grosses touffes de graminées.
Nous les nommions « têtes de morts »,
je me suis longtemps demandé pourquoi, puis, en en arrachant une,
j’ai découvert que ce monticule était en fait un amoncellement de plantes mortes
sur lesquelles les repousses s’étaient juchées, d’année en année.
*les coublées sont des attelages de vaches liées,
**un pâquer= un pâturage
Les obsèques de Jean Ferrat(à l’occasion du festival Jean Ferrat organisé dans le village de Chirens)
Vendredi 27 mai 2022
Ils étaient vingt et cent
Ils étaient des milliers
A gravir en suant
Le sentier escarpé
Pour saluer la voix
Qui un jour est montée
Malgré tous les abois
Des molosses titrés,
La voix de cette France,
Celle des lendemains
Celle de la souffrance
De tous ceux qui ont faim….
Les cerveaux embrumés
Des oiseaux de la nuit
Les têtes polluées
Par fumées de Paris
Comme en un cauchemar
Ont vu, n’ont rien compris
Ont cru que leur pétard
Etait trop bien rempli.
Pour venir de si loin
Et en nombre si grand
Ce n’est pas de Bertin
Qu’ils louaient le talent
Mais bien à JEAN FERRAT
Le censuré cent fois
Que depuis Aubenas
Ils soutenaient la voix
Vilain indiscret!
Vendredi 27 mai 2022Elle paraissait fatiguée
Flapie, recrue, épuisée
Elle s’était couchée dans les herbes
Sans un cri sans moindre verbe
Je me suis donc approché
J’ai écarté sa robe accrochée
A quelques tiges dressées…
Indiscret j’ai un peu fouillé
Et j’ai découvert, devinez
Des boules l’une à l’autre attachées
Qui dans son ventre étaient cachées…
J’en ai conclu que mon assiette
Serait bientôt à la fête!
Urgence!
Jeudi 26 mai 2022Malgré le gel hydroalcoolique
Il a toujours la colique.
Devrait se faire du mouron,
Boire eau chaude et citron.
Arrêter le petit lait
De son esprit aigrelet.
Diluer l’argile blanche
Dans son verre de gnôle blanche.
Boucher son triste cloaque
Irrité par la barbaque
Avec banane bien mûre.
Se laver les mains c’est sûr.
Depuis bientôt quarante ans
Qu’il tapisse de son excrément
Les trottoirs des manants
Pour défendre les puissants,
Qu’il soit mis aux pommes de terre
A l’eau, comme la misère.
Les larmes aux yeux (honni soit qui mal y pense)
Mercredi 25 mai 2022Il avait, dit-on, les yeux embués de larmes
En tant qu’humain
Je le plains
Mais n’ayant jamais cédé à son charme
Ceux qui en cinq ans souffrirent
De ses ukases
Pleines d’emphases
Ont, chut! Dissimulé un sourire.
Je ne peux que lui conseiller
De prendre vite des vacances
Dans une île ensoleillée
Honni soit qui mal y pense.