Qu’elle soit bénarde ou bien forée
Qu’elle soit blanche ou dorée
Qu’elle soit rustique ou moderne
Qu’elle brille ou soit terne
Qu’elle soit plate et découpée
Qu’elle soit liée à une poupée
C’st la désolation qu’elle apporte
La triste « clé sous la porte »
Pour maintenir en arc la voute
Faut une pierre essentielle
C’est sur elle que repose toute
La solidité de la citadelle.
Ils veulent tous être le coq
Qui trône au sommet de l’édifice
Mais quand bien même cela les choque
Sans le peuple, c’est le précipice.
Chantez là-haut « Cocorico! »
Mais laissez le premier ministre
Faire le travail sinistre
De garder debout les arceaux
Elles veulent prendre les commandes
Différemment des paons connus
Surveiller que le pays ne fende
En des chicanes éperdues.
Elles veulent être les protectrices
Comme la couveuse sur le pignon
Mais sans les pierres édificatrices
Resteraient au ras du gazon.
Si ton pays en guerre
Est la proie de misères
Si les exactions
Chaque jour sont légion
Au lieu d’organiser
Une vraie résistance
Pour traquer, rejeter
Les forces de nuisances,
Prends-tu, comme un couard
La fuite loin des combats
En laissant à portée des horribles soudards
Ta femme, tes enfants qui, eux subsistent là?
Parole de chanson Chant des partisans
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines?
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne?
Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c’est l’alarme
Ce soir l’ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes
Montez de la mine, descendez des collines, camarades!
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades
Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite!
Ohé, saboteur, attention à ton fardeau: dynamite…
C’est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère
Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rèves
Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève…
Ici chacun sait ce qu’il veut, ce qu’il fait quand il passe
Ami, si tu tombes un ami sort de l’ombre à ta place
Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes
Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute…
Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu’on enchaîne?
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines?
Oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh…
Certains ont cru la détenir
Ca ne coûte rien de le croire
Il suffit de laisser venir
Le temps a toujours amer à boire.
Rêver de voiture est un signe?
Mais nos ancêtres n’en avaient pas
A la réflexion je m’esbigne.
Laisser rouler jusqu’au trépas
Et cueillir de branche
En branche
Chaque fruit de volupté
S’en remplir sans peur la panse
Le savourer
Sans se pourrir à l’avance
De prédictions fantasmées.
Ils veulent une France « clé en main »
Sans la moindre contestation
Afin de pouvoir demain
Se livrer à leurs passions.
Ils veulent la clé de contact
De quoi rouler avec ou sans tact
Dans les directions choisies
Sans se soucier des ornières
Des habitudes moisies
Sous une autre bannière.
Non, ce n’est pas
La clé de FA
Et non plus zut!
Pas la clé d’UT
Ce n’est, pas de bol
Nenni la clé de sol
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Voulez-vous prendre la clé des champs?
Comme autrefois les enfants
Pour une journée d’école buissonnière…
Prenez votre sac en bandoulière,
Choisissez de bonnes chaussures
Prenez, pour apprécier la nature
Carnet, crayon et des jumelles
Accrochées par une bretelle.
Fermez la bouche à votre portable
Les oiseaux vous seront aimables
Ecoutez les feuilles qui chuchotent!
Les secrets de la marmotte
Voyez les arbres qui s’enlacent
Sans se soucier de laisser des traces.
Oh! Un nid tout là-haut
Attend que vienne un temps plus chaud.
Les petites fleurs à vos pieds
Vous font un tapis d’honneur
Peut-être l’aviez-vous oublié,
C’est la forme suprême du bonheur.
Tous les légumes, au clair de lune
Étaient en train de s’amuser.
Sur les estrades
Les camarades
Etaient tous à prêcher
Ou haranguer.
Ils espéraient
Tant qu’ils pouvaient
Tous les « olé! »
De l’assemblée!
Une courgette
Paraissait bête
Quand ses éclats
Tombaient à plat
Un escargot
Bavait des mots
Aussi violents
Qu’inconséquents
Une patate
Tout en épate
Voyait ses germes
S’égailler
C’était à terme
Pour la gêner
Mais sans broncher
Les a snobés.
Un poivron rouge
Sans que l’on bouge
Du saucisson
Fait une chanson
Un potiron
Sans transition
De tous les potes
Etait pilote…
Une aubergine
Lente et coquine
Attendait d’être courtisée
Mais désolée
Epoustouflée
La physalis, toute fragile
Ne voulait pas se mettre en file
Et certains maires
Faisant la grève
N’ont rien à faire
Que certains crèvent
Dans les flons flons
D’accordéon
Tournons en rond
Chantons! Chantons!