J’étais interne à l’époque… Les nouvelles filtraient peu.
Ici et là au réfectoire, on entendait venant des tables des plus âgés,
des cris « vive DeGaulle »…
Ce fut une période bizarre…
Toute la semaine rien n’était comme avant…
Visages fermés chez les adultes, exaltation anormale chez les grands.
De retour à la maison, le dimanche, je vis le visage fermé de mon père:
« Pour que l’on appelle à De GAULLE nous voilà dans la guerre totale.
Vous resterez donc à la maison en attendant que l’on sache ce qui risque de se passer.
Bizarrement, c’est à cela que j’ai pensé en lisant la tribune des généraux en retraite.
Il paraît logique pour des militaires de vouloir défendre la patrie, l’ordre et de refuser les trahisons.
Le « coup d’état » du 13 mai 1958 est à l’origine du retour de de Gaulle, à l’époque général en retraite.
Comme quoi des généraux peuvent en ccher un autre qui lui même a bien caché son jeu.
Je crois que nous nous sommes compris.
Bonne soirée, Renaud.