Souvenir…
Il arrivait parfois quand j’étais enfant
Suite à dérèglement hormonal
Qu’une vache en rut permanent
Se manifeste par comportement brutal…
Une vache nymphomane:
« Tiens bien ton bâton, ta canne! »
On l’appelait la « taurelle » (taurelière )
Tout le monde s’en méfiait
En attendant la bétaillère
Qui, à l’abattoir l’emmènerait…
(Dans un village du canton)
Or, il y avait, autant que je sache
Une directrice d’école, bien « vache »
Qui, volontiers recevait, disait-on,
Le soir les pères pour un canon…
Un jour qu’elle avait puni
Une de ses ouailles durement,
Il se passa, chose inouie,
Dans la cour, un drôle de mouvement:
Tous les grands de fin d’études
Se mirent à tourner en chantant
Cette rengaine très rude:
« Elle s’est fâchée, la taurelle
La taurelle elle s’est fâchée,
La taurelle, la taurelle
Ecoutez-la donc beugler! »
Peu éclairés d’élevage
Les instits sont restés cois
Mais il y eut grand ramage
Dans les champs et dans les bois.
À te lire l’on se demande quelle était la plus vache des deux.
Peut t’on inventer un nouveau dicton:
« Toute directrice d’école a dans son cœur une vache qui sommeille » ?
De plus si elle est « Au lait-Au lait » la boucle est bouclée !!
C’était une garce!
Et je ne suis pas certain que ses collègues étaient aussi ignorants qu’ils l’ont prétendu.
Bonne soirée, Renaud.