A cette époque, pour faire un carrelage,
On coulait le béton en chape
Et on intégrait les carreaux …
J’étais dans la force de l’âge
Et confiant comme un pape
Prêt à tous les numéros
Samedi matin sept heures
Avec mon fils encore ado
Démarrons la bétonnière…
Mais une chape, malheur!
Ca doit se terminer aussitôt
Pas question d’arrêt précaire.
Pellette, pellette, pellette encore
Arase, colle les tomettes
Et de rangée en rangée…
Midi que midi, le soleil mord
Alors, il faut à la sauvette
Trouver un bout à manger
Le soir tombe et puis alors
Eclairons notre chantier
Nous ne devons pas arrêter!
Heureusement loin de qui dort
Le café nous tient éveillés
Et à l’aube étions encore
A couler, araser coller…
Huit heures trente avaient sonné
Quand nous avons terminé!
Si je comprends bien il fallait vous tenir à carreau.
Quant aux horaires on ne les trouve plus qu’au Quatar.
Si j’ai du béton à couler je demanderai de l’aide au pape, ainsi tout cela se fera par l’opération du Saint Esprit….
Il fallait que ce soit pour nous!
Pendant des vacances, je m’étais initié en m’embauchant chez un entrepreneur.
Aujourd’hui, on « tire la dalle », puis, plus tard, on vient coller le carrelage.
Enfin, j’ai eu beau croiser les doigts, réciter les litanies, JAMAIS l’opération du St Esprit ne s’est manifestée.
Bonne soirée, Renaud.