Chasse à courre organisée

Il n’y a maintenant plus un jour

Sans qu’un gibier ne soit levé

Au nom de la chasse en cours

Les chiens aboient pour la curée.

Des chiens parfaitement créancés

Savent quelles têtes sont visées…

Mais certaines lices aveuglées

Mènent même devant des caveaux

Où les cadavres décomposés

Ne risquent pas de regimber….

Quand sont tombés les andouillers

Quand le cerf devient mulet

C’est moins dangereux d’aboyer

Mâtins deviennent les colleys.

Les lices sont soudain des louves

Dans la jungle où la colère couve

Un autre, un autre à déchiqueter.

Ils maniaient si bien la trique

Que n’avaient pas osé moufter

C’est vrai que connaissaient le risque

Mais c’était si bon de goûter!

Luire, luire, vouloir briller

Ca valait la peine de se brûler

Quitte ensuite dans la foulée

A se plaindre d’avoir grésillé.

Les mêmes qui font campagne

Pour faire cesser la chasse à courre

Quand la contagion les gagne

A la pratiquer se livrent sans détour.

Certes les perdreaux de l’année

De cette chasse sont exonérés

Leur tour viendra à n’en pas douter

Pour d’autres raisons seront piétinés.

 

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