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Archive pour janvier 2021

Et le plaisir, bordel?

Samedi 16 janvier 2021

 Il faut donner peu au plaisir,

mais beaucoup à la santé. 
C’est ainsi que robots sans désirs

Aux privations nous ont livrés.

Allez, debout, tôt travaillez,

Mais aussitôt le soir rentrez.

Pas de bistro,

Pas de restau,

Pas de ciné,

Ne pas danser,

Fi du théâtre,

C’est saumâtre!

Les livres itou, on ne sait jamais

De mauvaises pensées, ils pourraient,

Pire que coronavirus

Un peu vous titiller l’anus!

radotage: Lulu

Samedi 16 janvier 2021

« LULU »

Depuis plus de quarante ans

Elle fut fidèle au poste

Apportant incessamment

Du plaisir à qui accoste.

Ses cheveux longs, blond platine

Toujours coiffés impeccablement

Avaient blanchi au fil du temps

Mais elle restait « à la turbine ».

Debout quelque soit le temps

Dans le coin de la forêt

Elle attendait le client

Au tapin et puis après.

Elle a disparu un jour

Sans qu’on sache trop pourquoi

Je n’étais pas de ses amours,

Mais elle manque au coin du bois.

Cet article a été posté le Jeudi 3 octobre 2013

Coucher de la poule, lever du corbeau

Vendredi 15 janvier 2021

« Coucher de la poule, lever du corbeau

Eloigne l’homme du tombeau »

L’ai-je entendu dans mon enfance

De la part de mon ascendance!

Ils citaient alors pour l’exemple

Des ancêtres à vénérer au temple

Des performances, des prouesses

La bisaïeule, véritable déesse,

Allumait déjà le fourneau

A trois heures, hein! Si c’est beau!

Ah! Mais voilà, oubli volontaire,

C’était référence au cadran solaire…

En décalage de deux unités

Avec notre horaire d’été.

Aujourd’hui, notre bon Castex,

Pour la santé de notre cortex,

Nous serine coucher de la poule:

Ce Monsieur a peur de la foule…

Hélas! Comme du lever-corbeau,

Jusqu’au soir, vie est tombeau,

Les vieux adages

D’un autre âge

ONT TOUT FAUX!

 

Faudrait que je fasse gaffe

Vendredi 15 janvier 2021

Faut que je fasse gaffe!

Je vais devenir toctoc…

Je fais des choses et voilà, PAF!

Ca me choque.

Dans mon crâne, vide coque,

Moins de veille!

Comme dans le vent le foc

Bat, faceye.

Je me sens un peu une loque

Quand, sur la route,

Tout à coup  je  débloque:

Je doute.

Tout ça devient un peu glauque

Où vais-je?

Autour, certains se moquent.

Je crois qu’il neige

Dans la tête du pauvre vioque;

Trois doigts

Jeudi 14 janvier 2021

On regrette, ça arrive  parfois,

Au point de se mordre les doigts,

D’avoir mis, dans une affaire, le doigt

Là où surtout jamais on ne le doit…

Au risque de se faire taper sur les doigts

Entre arbre et écorce, ne jamais mettre le doigt.

Il eût mieux valu, je le crois

Ne pas lever le petit doigt…

Mais à ne rien faire de ses dix doigts

C’est souvent l’ennui qui vous broie…

Je me suis coincé trois doigts

En voulant ranger mon bois,

Quel idiot de ne pas voir

Que le haut du tas allait choir!

J’ai maintenant trois doigts noirs

Ca fait mal quand ça se passe

Dans quelque temps je vais voir

Mes ongles qui peu à peu trépassent.

 

 

 

 

 

 

 

 

Sévices au nom d’hygiène

Mardi 12 janvier 2021

 

Silence sur  la détermination

Avec laquelle, ces marâtres,

De suppos farcissaient les fions,

Après avoir le thermomètre

Enfoncé jusqu’au plus profond.

Hygiène! Hygiène! Evidemment.

 

Pour nettoyer les entrailles

Rien de mieux qu’un bon lavement!

Avec des doigts de tenailles

Le prépuce de force arrachant

Pour chaque fois sortir le gland…

Hygiène! Hygiène! Evidemment.

 

S’assurer chaque jour

Dans un geste évident d’amour

Qu’entre le jambes les glandes

Dans leur poche sont descendues

Pourquoi on se le demande

Les pincer… n’ont pas de pus…

Hygiène! Hygiène! Evidemment.

 

D’une petite fille, un sexe,

Ce doit être propre absolument

Faut le laver abondamment

La poire cet instrument annexe

Vient en appui naturellement…

Hygiène! Hygiène! Evidemment!

Convocation pour témoignage

Lundi 11 janvier 2021

Cette année-là je fus invité

A venir à la maréchaussée

On voulait me questionner:

Un ancien élève était sur la sellette…

Enquête de personnalité…

Des lustres plus tard, c’est un peu bête,

Je revoyais ce garçon,

Elève plutôt « bon »

Dont la très ronde écriture,

Bien formée, sans rature,

Dans mes souvenirs, était restée.

Lui trouvant pâle figure,

Je me rappelais avoir convoqué

Son paternel à fière allure,

Suspectant un mal caché…

A cette époque, pouvais-je deviner

Ce qui allait plus tard me suffoquer:

Inculpé d’agression sur un bébé

Il avait juste répété

Ce que son père lui avait imposé!

Jamais personne n’y aurait pensé.

 

 

Au feu!

Lundi 11 janvier 2021

Ils étaient cinq jeunes en goguette

Dans la « quatre ailes » de papa.

Z’avaient tellement fait la fête

Qu’exhalaient comme des babas.

Confinés dans la coquille

Incapables d’avancer,

L’un d’eux arrosait la quille,

Les autres en avaient profité.

Ne trouvant pas le contact,

Tâtonnant à vide,  dans le soir:

Saoul on manque un peu de tact…

Attends! Attends! Tu vas voir!

Jean, de sa poche, sort un briquet,

Mais, par un drôle d’effet,

Vlouf! s’enflamment les vapeurs!

Sortant d’un bond sur le trottoir

En seront quittes pour la peur!

Moralité: Ivres, aérez  dans le noir!

 

 

 

Vandales éternel(le)s

Dimanche 10 janvier 2021

On a dit que, dans les temps anciens,

On dessinait les rois capétiens

Se promenant couchés sur litière…

C’était dit-on rois fainéants…

Erreur! Erreur! Mes enfants!

Les tristes usurpateurs d’hier,

Après les avoir réduits à rien,

Ces  rois tolérants de naguère,

Trouvèrent que ça ferait bien

De les traîner dans la poussière…

C’est de tous temps que les vandales

Voulurent abattre les cathédrales,

Pour, se huchant sur les débris

Pousser leur médiocre cri.

Ouvrez les yeux, ne soyez complices

De leurs manigances de leurs vices.

En garde!

Vendredi 8 janvier 2021

Philippe le Hardi : Père, gardez-vous à droite !

Père, gardez-vous à gauche !

Cette phrase aurait été prononcée par Philippe,

quatrième fils du roi de France Jean II et de Bonne de Luxembourg,

le 19 septembre 1356 lors de la bataille de Poitiers.

 

Les flèches pleuvent de toutes part

Elles franchissent les remparts

Comme au jeu de dominos

Les  êtres frappés dans le dos

Surpris par l’attaque félonne

N’ayant entendu le glas qui sonne,

Par ces projectiles en vol,

Tombent devant, le nez au sol

Ou soudain partent à la renverse.

Il pleut! Il pleut! Il pleut à verse.

 

 Père, gardez-vous à droite !

Mère, gardez-vous à gauche !

 

Toutes les pies, tous les corbeaux

En nuées noires, là haut, très haut

Dessinent dans l’éther la faux

Chantent la gloire des bourreaux

On a su que fieffées thérapeutes

Déjà attirées par le carnage

Les hyènes se rassemblent en meutes

Pour bientôt se mettre à l’ouvrage

Pratiquer le grand nettoyage

Lécher les plaies, c’est leur fromage.

 

Tante! Gardez-vous à droite!

Oncle! Gardez-vous à gauche!

 

L’odeur fétide des sagaies

Se mêle aux relents des cadavres

Il pleut! Il pleut, pour mille plaies.

Plus aucun recoin n’est un havre,

Les princes meurent comme les valets;

Les servantes qui, enfin, se vengent,

A l’agonie,  au fond des palais,

Vomissent des plaintes étranges.

Il pleut! Il pleut! Il pleut à verse…

Satan, dans son fauteuil, se berce.

 

 Frère, gardez-vous à droite !

Soeur, gardez-vous à gauche !

 

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