Mais qui sème la terreur? Pourquoi tant de procureurs?

Pourquoi tant de procureurs?

Qui  pose la question avec candeur?

Qui donc sème la terreur?

Qui vient troubler notre bonheur?

Ceux qui faisaient semblant de savoir

Qui disaient « Passez, y a rien à voir »

Ont montré leurs limites restreintes

Leurs certitudes étaient feintes.

 

Allez! Tous! Chacun à son poste!

L’ennemi doit capituler.

Où que ce soit qu’il accoste

Il doit trouver porte fermée.

Plus aucune main tendue

Au terrible destructeur

Mais à tirer à dia, à hue,

On oublie bien des ardeurs.

 

Ceux qui n’ont jamais connu

Les charges inhérentes aux élus

Se sont crus comme dans leur boite

Les petits rois, piétaille coite.

Non! messieurs et mesdames

Le peuple on ne peut le virer

 

Tous les poings dirigés vers la puissance,

Nous sommes prêts à tout chambouler!

Tu peux laisser le temps s’écouler…

Ne t’y trompe point: la violence

Que tu crois éteinte, confinée

Dès que se lèvera le couvercle

Reviendra bousculer ton cercle.

 

Votre parachute, voilà le drame

Au terrain ne vous a pas préparés.

Comme de bons petits despotes

Vous voulûtes protéger vos potes

Votre faconde de premier de classe

S’est justement heurtée à la masse.

Narcisses devant votre glace

Vous mentîtes pour faire face

 

Général.
 « Général, votre char est un véhicule puissant
Il écrase les forêts et les hommes
Mais il a un défaut
Il a besoin d’un conducteur » « Général, l’être humain est très utile,
Il est capable de voler et de tuer
Mais il a un défaut
Il est capable de penser. »
BRECHT

Mais l’humain a cette qualité:

« Un défaut: il peut penser »

Est-ce un putain de virus

Qui colle qui terrasse qui mute

Ou ces médias pour minus

Qui distillent crainte au lieu de lutte.

Ces médias à votre botte

Qui voudraient bloquer les révoltes

Etouffer le rêve du grand soir

Asphyxier l’espoir.

2 Réponses à “Mais qui sème la terreur? Pourquoi tant de procureurs?”

  1. renaud dit :

    Cher Gérard
    Je constate avec grand bonheur que tu n’as rien perdu de ton talent protestataire, critique, parfois un brin malicieux et provocateur, bref de ta liberté d’expression si indispensable en cette période où l’on tente de confiner non seulement le corps mais aussi la pensée.
    Ton radeau, si précieux, est, face au bâillonnement qui menace, un radeau de survie.Tu devrais le rebaptiser « Le radeau de la Liberté ».
    Ravi de t’avoir retrouvé.

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