Tu as craint de ma part
Fantasmes de caresses
De barbe qui s’égare,
De langue qui se presse,
Mais as-tu remarqué
Dans ses pulsions sanguines
Que ton futur métier
Tel que tu l’imagines
Est par certains côtés
A bien l’analyser
Freudien plus que beaucoup :l’as-tu pensé ?
Tu te vois t’emparer
D’un objet long rigide
Au bout très acéré
Et rempli de liquide
Chargé d’inoculer
Dans le corps de tes proies
Toujours consentantes
Et par diverses voies
Source de vie montante…
Ceci après léger, léger préliminaire
Avec le souci au-delà de la douleur
De la pénétration primaire
Peut-être de jouissance ou bien même de bonheur.
Vampire par devoir,
Tu penses avec lancettes
Retirer du sang noir
Des veines de pauvrettes.
Faisant fi bien sûr de l’intimité
Tu glisseras parfois dans méat irrité
Une sonde.
Ah ! le bel argument que le fait de soigner !
Cacher pieusement aux yeux de tout le monde
Le fantasme éternel de phallus exalté.
Comme de douces mamans
Attentives aux bobos,
Pour calmer les tourments
Ont répandu sur ma peau
Du talc
Elles m’aimaient tellement
Qu’elles ne pouvaient accepter
De me voir si rapidement
Faire mon sac et m’en aller
Mais crac
Sans un regard en arrière
Je les ai abandonnées
N’écoutant pas leurs prières
Comme un ingrat mal élevé
Ben oui
D’autres ont pris le relais
Sont venues chaque matin
Me panser à l’heure du lait
Aider à me mettre en train.
Enfouis
Sous les compresses,
Mes bijoux sont ressortis
Peu à peu avec paresse
Encore beaucoup plus jolis…
Ah! Mais…
Quand le mécano mesdames
A réparé une voiture
Il applique le sésame
Pour voir si la réparation dure…
Hélas!
Elles m’ont regardé
D’un air des plus affarés
Aucune ne m’a rencardé
J’en suis toujours égaré!
Cet article a été posté le Jeudi 20 février 2020
Lundi 31 août 2015
C’est vrai qu’à sept heures du mat’,
Dans l’antichambre d’un labo,
Elle devait être un peu mate,
La prestance du barbeau.
Ayant pris une casquette
Comme rarement connu
J’étais resté un peu bête
Devant la belle inconnue.
Mais sortant du cabinet
De la charmante infirmière
Sur le pas, je la trouvai
Prête à entrer un peu fière.
En ai-je perdu la tête
Ou simplement l’équilibre?
Ayant eu un mauvais geste,
Titubant comme un gars ivre
Je me jetai à ses pieds
De façon peu convaincante…
Bilan un coude blessé
Et une épaule souffrante.
Surtout ne point aller chercher
Des histoires de malaises
J’étais juste un peu troublé
Le reste serait fadaises.
Belledonnne 1
Il est ici tant de déesses
Qu’on ne sait laquelle adorer
Chacune vous met le cœur en liesse
Toutes leurs têtes sont laurées.
On est entre leurs mains sublimes
Comme une pâte abandonnée
Leur présence est bonheur ultime
Quand elles partent, on est damné !
Cet article a été posté le Samedi 4 mai 2013
Belledonne II
Ah ! je voudrais, aux infirmières
Dédier ce mot plein de tendresse
Elles ont pouvoir sur nos faiblesses
Elles donnent soins sans être altières.
A la tension qu’on dissimule,
Les gros oublis dans la mêlée
Des sentiments qui se bousculent
Elles pardonnent dans la foulée.
Cet article a été posté le Samedi 4 mai 2013
Belledonne III les petites fées du soir
Quand le soir vient de tomber ,
Que le silence s’est installé,
Voici venue l’heure où les fées
Viendront pour nous surveiller.
On les attend,
Le cœur battant
Leur doux visage est rassurant
Leur présence crée le beau temps.
Comme une douce brise d’été
On devine qu’elles sont passées,
Sans bruit,
Au milieu de la nuit
Comme des anges du paradis
Qui voleraient de lit en lit.
Et quand enfin survient l’aurore
Elles sont là , pour nous, encore.
Cet article a été posté le Samedi 4 mai 2013