Radotages: Infirmières

A future infirmière

Vendredi 30 août 2013

Tu as craint de ma part

Fantasmes de caresses

De barbe qui s’égare,

De langue qui se presse,

Mais as-tu remarqué

Dans ses pulsions sanguines

Que ton futur métier

Tel que tu l’imagines

Est par certains côtés

A bien l’analyser

Freudien plus que beaucoup :l’as-tu pensé ?

Tu te vois t’emparer

D’un objet long rigide

Au bout très acéré

Et rempli de liquide

Chargé d’inoculer

Dans le corps de tes proies

Toujours consentantes

Et par diverses voies

Source de vie montante…

Ceci après léger, léger préliminaire

Avec le souci au-delà de la douleur

De la pénétration primaire

Peut-être de jouissance ou bien même de bonheur.

Vampire par devoir,

Tu penses avec lancettes

Retirer du sang noir

Des veines de pauvrettes.

Faisant fi bien sûr de l’intimité

Tu glisseras parfois dans méat irrité

Une sonde.

Ah ! le bel argument que le fait de soigner !

Cacher pieusement aux yeux de tout le monde

Le fantasme éternel de phallus exalté.

Les gentilles infirmières

Comme de douces mamans

Attentives aux bobos,

Pour calmer les tourments

Ont répandu sur ma peau

Du talc

Elles m’aimaient tellement

Qu’elles ne pouvaient accepter

De me voir si rapidement

Faire mon sac et m’en aller

Mais crac

Sans un regard en arrière

Je les ai abandonnées

N’écoutant pas leurs prières

Comme un ingrat mal élevé

Ben oui

D’autres ont pris le relais

Sont venues chaque matin

Me panser à l’heure du lait

Aider à me mettre en train.

Enfouis

Sous les compresses,

Mes bijoux sont ressortis

Peu à peu avec paresse

Encore beaucoup plus jolis…

Ah! Mais…

Quand le mécano mesdames

A réparé une voiture

Il applique le sésame

Pour voir si la réparation dure…

Hélas!

Elles m’ont regardé

D’un air des plus affarés

Aucune ne m’a rencardé

J’en suis toujours égaré!

 

 

Cet article a été posté le Jeudi 20 février 2020

 

 

Lundi 31 août 2015

C’est vrai qu’à sept heures du mat’,

Dans l’antichambre d’un labo,

Elle devait être un peu mate,

La prestance du barbeau.

Ayant pris une casquette

Comme rarement connu

J’étais  resté un peu bête

Devant la belle inconnue.

Mais sortant du cabinet

De la charmante infirmière

Sur le pas, je la trouvai

Prête à entrer un peu fière.

En ai-je perdu la tête

Ou simplement l’équilibre?

Ayant eu un mauvais geste,

Titubant comme un gars ivre

Je me jetai à ses pieds

De façon peu convaincante…

Bilan un coude blessé

Et une épaule souffrante.

Surtout ne point aller chercher

Des histoires de malaises

J’étais juste un peu troublé

Le reste serait fadaises.

Belledonnne 1

 

 

Il est ici tant de déesses

Qu’on ne sait laquelle adorer

Chacune vous met le cœur en liesse

Toutes leurs têtes sont laurées.

On est entre leurs mains sublimes

Comme une pâte abandonnée

Leur présence est bonheur ultime

Quand elles partent, on est damné !

Cet article a été posté le Samedi 4 mai 2013

Belledonne II

 

Ah ! je voudrais, aux infirmières

Dédier ce mot plein de tendresse

Elles ont pouvoir sur nos faiblesses

Elles donnent soins sans être altières.

A la tension qu’on dissimule,

Les gros oublis dans la mêlée

Des sentiments qui se bousculent

Elles pardonnent dans la foulée.

Cet article a été posté le Samedi 4 mai 2013

 

Belledonne III les petites fées du soir

 

Quand le soir vient de tomber ,

Que le silence s’est installé,

Voici venue l’heure où les fées

Viendront pour nous surveiller.

On les attend,

Le cœur battant

Leur doux visage est rassurant

Leur présence crée le beau temps.

Comme une douce brise d’été

On devine qu’elles sont passées,

Sans bruit,

Au milieu de la nuit

Comme des anges du paradis

Qui voleraient  de lit en lit.

Et quand enfin survient l’aurore

Elles sont là , pour nous, encore.

Cet article a été posté le Samedi 4 mai 2013 

 

 

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