Quel est ce cri dans le bois?
C’est la hulotte
C’est la hulotte
Quel est ce cri dans le bois?
C’est la hulotte chat-huant.
C’est chaque soir que je l’entends
Ca me botte
Ca me botte
C’est chaque soir que je l’entends
Ululer au fond du bois.
Elle chasse dans le bois
Jolie hulotte
Jolie hulotte
Elle chasse dans le bois
Les souris mais pas l’amant.
On dit qu’elle est très fidèle
Douce hulotte
Douce hulotte
On dit qu’elle est très fidèle
Prenez la (point?) comme modèle!
Je suis fragile, savez-vous
Je n’aime pas les courants d’air.
Pardonnez-moi, mon père,
Pour les prières à genoux,
Ca m’est vraiment impossible,
Je préfère psalmodier debout.
Voyons restez impassible
Ne me trainez pas dans la boue.
J’aurais, dites-vous, baisé la terre
Devant de splendides déesses?
Je n’en fais pas mystère.
Je ne vais plus à la messe.
Ne soyez donc pas jaloux,
Mais, devant beauté et jeunesse,
C’est réellement de faiblesse
Que je sens plier mes genoux.
Pour ne pas finir fêlée
Avant la fin du confinement
Dans grille de mots mêlés
Elle oubliait tous ses tourments.
Elle cherchait avec insistance
En tournant et retournant,
Elle avait déjà, d’avance,
Repéré des mille et des cent
De ces mots inscrits sur la liste…
Pour le dernier, aucune piste.
Un petit mot de quatre lettres,
Ce n’est pourtant pas le bicêtre
Elle ne le voyait nulle part,
Même en y revenant plus tard.
Elle avait beau écarquiller les yeux
Elle ne trouvait pas le mot Dieu…
Evidemment, quand on y pense,
Ce n’est pas qu’il est en vacances…
C’était tout à fait prévisible:
Dieu, bien sûr, est invisible!
LE BLEU
Tout désorienté, JOSEPH, en débarquant à la caserne.
De partout des soldats qui vont, viennent, vaquent à leurs occupations. Des anciens, déjà, ont essayé de lui faire effectuer des corvées….Il doit aller au magasin (magasin? à Autrans il savait où se trouvent les magasins, mais là…??) pour recevoir sa tenue….mais où peut bien être cet endroit ? Il a beau regarder de toutes parts, il ne voit aucune enseigne. Enfin, il réussit à découvrir ce lieu où il échangera pour dix-huit mois sa situation de civil contre celle de militaire.
On lui fait essayer des vêtements…mais il a vite compris qu’il vaut mieux éviter de prétendre que c’est trop large ou trop étroit !Son camarade, avant lui ,a déjà reçu dans la figure un autre uniforme en échange de celui qui était trop juste…
A l’instant où il sort, un énorme sac sur le dos, il aperçoit JULES, son ami du village voisin avec lequel ils ont fait de bonnes bringues. Son visage s’illumine, enfin, il sera moins seul, moins abandonné !
« JULES ! Ah ça me fait plaisir de te voir ! «
L’autre se tourne sur le côté, lui montre deux mauvais morceaux de laine rouge qui forment une flèche.
«Mettez-vous à six pas et saluez-moi ! «
C’est ainsi que JOSEPH a compris que si l’habit ne fait pas le moine, l’uniforme tue l’amitié
Et je suis bien d’accord avec lui: avez-vous rencontré en uniforme de policier votre voisin si sympa en civil?
Cet article a été posté le Mardi 8 mars 2011
L’habit ne fait pas le moine
Mais l’uniforme
DEFORME
Le pleutre qui n’a pas de couenne
En uniforme
SE FORME
Il s’évanouit face au sang
Ah! mais pompier
PRESENT!
Il aurait peur d’une vache au champ
Mais face aux manifestants
VIOLENT!
Il est sympa des plus gentils
Mais dès qu’il met son képi
FINI!
L’uniforme détruit l’homme
Il n’est plus en somme
Que ROBOT!
Cet article a été posté le Jeudi 16 avril 2020
Comme des loups en meute
D’une proie facile sont à l’affût
Ils rôdent, ils veillent, ils zieutent
Le pauvre isolé, sautent dessus.
Toujours toujours sur le moins fort
Cherchent pleutres à se défouler
Car les caïds, les voyous sont trop forts
Si on ose s’y confronter.
Préfèrent toujours les coins sombres
Voire les cages d’escaliers
Les rues peu fréquentées, dans l’ombre,
Pour, à coeur joie, s’en donner.
Pour une fois qu’ils furent imprudents
Combien d’autres méfaits semblables
Sans objectifs surveillants
Trouvent une issue insupportable?
Je partais rencontrer l’infirmière
Pour un quelconque prélèvement
Le jour apportait sa lumière
Sur la campagne lentement.
Trois beaux chevreuils
Siégeaient en conseil de guerre:
D’un frère étaient en deuil
Cherchaient ensemble quoi faire…
Ne m’ont pas demandé conseil
Je leur aurais suggéré
De se glisser avant le soleil
A l’abri sous les ramées.
C’est vrai qu’au temps de confinement
Les fusils sont rangés (pour un temps?)
Mais des chasseurs un peu gourmands…
Avec la bénédiction du gouvernement…
Ah! Que j’aime en fin d’hiver
Sans une toux, sans un revers
Quand, pour la visite trimestrielle
Contrôle de tension artérielle
Au cabinet de mon médecin
Qui est sympa, que j’aime bien
Pour un stage, une saison
Une déesse est en fonction…
Cette année encore, joie
En arrivant je la vois.
Elle parait jeune et timide
Je n’ai pas envie de la choquer
N’ai même pas demandé la musique
Pour accepter de me déshabiller.
Lui ai juste déclamé
Mon poème préféré.
Cet article a été posté le Dimanche 10 mars 2019
Il était une fois, au bon pays de Gaule,
Chenu ministre des écoles
Qui craignait tant les soulèvements
De la part de ces fainéants
De lycéens trop syndiqués
Qu’il recruta, chose très étrange,
Un « syndicat » d’affidés
Pour chanter bien haut ses louanges.
Pour vos tracts, vos déclarations,
Surtout ne pas vous inquiéter:
C’est toute mon administration
Qui va vous les rédiger.
Pour montrer votre activité
Voici sonnantes, trébuchantes,
Des subventions bien méritées
Utilisez-les en bonne entente…
Se calquant sur leurs mentors
Les jeunes passèrent en ripailles
L’argent ainsi perçu à tort
Pour le dépenser vaille que vaille…
Tout sans bruit se serait passé
Si un des jeunes, écoeuré,
N’avait moufté…
Ben oui, s’ils aiment tous faire la fête
Même dans les milieux gâtés
Où les séides furent recrutés
Il y a quand même des jeunes honnêtes!
J’ai le souvenir, dans ma jeunesse
D’avoir participé à des réflexions
Où la principale question
Etait apprendre avec hardiesse
A tous milieux, toutes conditions,
Le B A ba de la gestion
Des communes affaires.
Le tout premier échelon
Se trouvait à l’école primaire :
La coopérative scolaire
Première marche démocratique.
Le projet des MJC, pour la liberté
Voulait la formation civique
La préparation aux responsabilités…
Paul Jargot, maire de Crolles
Militait pour ce dessein
Trop soucieux de (dé)former leurs poulains
Les politiques parlant de fariboles
Firent échouer cette perspective
Et assignèrent aux « maisons pour tous »
Des ambitions beaucoup plus douces:
Des activités sportives
A l’abri de la réflexion
Des divertissements futiles
Afin que le pouvoir reste tranquille!
( Sans formation
Les moutons
Seront tondus
Sans problème
Quand bien même
Seraient mordus
Par delà la froidure
Qui trop dure
Sans bêler
Jusqu’au jour
Où au four
Seraient grillés )
Mais s’ils se réveillent…..
Cet article a été posté le Lundi 3 décembre 2018
Qu’est-ce qui passe ici si tard ? Qu’est-ce qui se passe ici si tard
Compagnons de la Marjolaine Compagnons de la vie belle
Qu’est-ce qui passe ici si tard ? Qu’est-ce qui se passe ici si tard
Gai, gai, dessus le quai. Gai gai sous le tunnel
Sont les chevaliers du guet Sont les policiers du guet
Compagnons de la Marjolaine Compagnons de la vie belle
Sont les chevaliers du guet Sont les policiers du guet
Gai, gai, dessus le quai. Que faites-vous sous ce tunnel?
Que demandent ces chevaliers, Que voulez-vous policiers
Compagnons de la Marjolaine Compagnons de la vie belle
Que demandent ces chevaliers, Que voulez-vous policiers
Gai, gai, dessus le quai. Gai gai sous le tunnel
Une fille à marier, Dresser une somme de PV
Compagnons de la Marjolaine Fêtards après couvre-feu
Une fille à marier, Dresser une somme de PV
Gai, gai, dessus le quai. Voilà! et scrogneugneu
N’y a pas d’filles à marier, N’y a pas de fêtards ici
Compagnons de la Marjolaine Braves chevaliers serviles
N’y a pas d’filles à marier, N’y a pas de fêtards ici
Gai, gai, dessus le quai. Voilà! et que ça file!
On m’a dit qu’vous en aviez, Les voisins ont téléphoné
Compagnons de la Marjolaine Jeunes délinquants débiles
On m’a dit qu’vous en aviez, Les voisins ont téléphoné
Gai, gai, dessus le quai. Ouvrez! sommes fébriles!
Revenez vers les minuit Les voisins sont des cafards
Compagnons de la Marjolaine Délateurs imbéciles
Revenez vers les minuit Les voisins sont des cafards
Gai, gai, dessus le quai. Mépris! aux actions viles.
A minuit y a des souris Pas plus de six réunis
Compagnons de la Marjolaine Et vous êtes près de mille
A minuit y a des souris Pas plus de six réunis
Gai, gai, dessus le quai. Discussion inutile.
Revenez vers les une heure, Prenez un verre avec nous
Compagnons de la Marjolaine Cessez de froncer les sourcils
Revenez vers les une heure, Prenez un verre avec nous
Gai, gai, dessus le quai. Gais! gais! Et pas de bile!
A une heure y a des voleurs, Tentative de corruption
Compagnons de la Marjolaine Sinistres imbéciles
A une heure y a des voleurs, Tentative de corruption
Gai, gai, dessus le qua Hou! Hou! Vot’ compte est bon!
Qu’est-ce que vous lui donneriez, Sortons les feux d’artifice
Compagnons de la Marjolaine Tant pis faisons sacrifice
Qu’est-ce que vous lui donneriez, Sortons les feux d’artifice
Gai, gai, dessus le quai. Il vous faudra des renforts!
De l’or, des bijoux assez, Bon! trouvons une solution
Compagnons de la Marjolaine Compagnons de la vie belle
De l’or, des bijoux assez, Bon! Trouvons une solution
Gai, gai, dessus le quai. Partez! rien ne dirons.
Elle n’est pas intéressée, Ca ne se passe pas comme ça
Compagnons de la Marjolaine Pauvres ignorants délinquants
Elle n’est pas intéressée, Ca ne se passe pas comme ça
Gai, gai, dessus le quai. La BAC est au courant
Tout mon coeur lui donnerai, V’là qu’arrive un régiment
Compagnons de la Marjolaine Pauvre bande de rebelles
Tout mon coeur lui donnerai, V’là qu’arrive un régiment
Gai, gai, dessus le quai. Pan! Pan! Du plomb dans l’aile
Dans ce cas là choisissez, Bon! Ca va! stop nous fuyons
Compagnons de la Marjolaine Compagnons de la vie fade
Dans ce cas là choisissez, Bon! Ca va! Stop nous fuyons
Gai, gai, dessus le quai. Las! Las! En débandade.