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Archive pour octobre 2020

Déception

Vendredi 16 octobre 2020

Ah! J’aimerais dire aux déesses

Dans un élan d’amour vainqueur

Il faut, il faut, que cela cesse,

Laissez parler votre coeur!

« Donnez-moi tous vos microbes

Même si je dois en crever

Marre des câlinophobes

Des empêcheurs d’exister! »

A Isis qui est en vacances

A La Tour Sans Venin

« Accepte accepte mes avances

Donne-moi tous tes microbes

Même si je dois en crever

Marre des câlinophobes

Des empêcheurs d’exister! »

A chacune des trois pucelles

Peureuses dressées sur leur mur

« Viens contre moi jolie donzelle

Donne-moi tes lèvres douces

Et ton corps de fièvre chaud

Tant pis si la faux se pousse

Pour me frapper de bas en haut.

Donne-moi tous tes microbes

Même si je dois en crever

Marre des câlinophobes

Des empêcheurs d’exister!

Je ne suis pas le seigneur paillard

Qui jadis vous a poursuivies

Je suis pour vous le doux Gérard

Dont vous ensoleillez la vie

Frotte ta peau à la mienne

Laisse mes mains se balader

Et que nos deux corps deviennent

Une seule masse dénudée.

Donne-moi tous tes microbes

Même si je dois en crever

Marre des câlinophobes

Des empêcheurs d’exister!

Je ne suis plus le torrent furieux

Qui pourrait te raviner

Je suis un très doux amoureux

Aux caresses raffinées.

Donne-moi tous tes microbes

Même si je dois en crever

Marre des câlinophobes

Des empêcheurs d’exister!

Ils disent que je suis fragile

Qu’il vaut mieux me confiner

Je ne suis pas leur argile

Pas leur vieille victime innée.

Donne-moi tous tes microbes

Même si je dois en crever

Marre des câlinophobes

Des empêcheurs d’exister! »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pas plus de six! Radotages autour du sept

Jeudi 15 octobre 2020

Aïe! Aïe! Aïe! Pas plus de six

A dit Macron, le ciel bénisse

Ceux qui peuvent facilement

Lui obéir gentiment…

Le sept

 

Depuis ma naissance me poursuit le sept

Quarante –trois c’est quatre plus trois

Trente-et-un mars encore  un sept

Mon initiale de prénom …encore une fois

Et celle de mon nom un plus six

Toujours le même nombre !

Bientôt sept fois dix

Le temps est sombre !

Si treize est maléfique, je n’aimerais pas

Que (trop tard) sept fois treize soit mon trépas

Cet article a été posté le Lundi 14 février 2011

 

D’accord, en certains domaines

Je n’atteins plus même ce nombre

Le temps qui coule comme fontaine

M’oblige à ce constat sombre

 

C’est vrai, la nature me trahit

C’est vrai la nature me trahit,

Mais mon esprit, mais mon esprit,

A mille caresses toujours

Se plaît à penser nuit et jour.

Je sais que je n’ai plus la force

Des grands assauts, sept fois suivis

Mais ton splendide corps en morse

Par traits, par points serait ravi….

Cet article a été posté le Samedi 2 novembre 2013

 

Pas plus de six dites-vous

Mais je ne peux donc inviter

Pour une histoire, c’est fou

Que j’aimerais raconter…

LES SIX DEESSES DE
LA TOUR SANS VENIN   12 MARS 2011

 

 

Auto-stop

Je les ai vues de loin approcher en voiture

J’ai tendu mon bras, le pouce levé

Geste que mille fois au cours d’aventures

J’avais pratiqué pour me faire enlever.

Arrêtées prudemment, elles ont baissé la glace

« Nous n’allons qu’au village, où vouliez-vous aller? »

J’aurais bien répondu sans me voiler la face

« Jusqu’au septième ciel dans vos bras étalés »

Mais il faut parfois devenir raisonnable:

Suis monté, sans un mot, sur la banquette arrière,

Le temps de leur conter une histoire minable

Le temps de regretter les années en arrière.

 

Cet article a été posté le Mardi 27 octobre 2015

 

Pas plus de six tout de même,

Faut-il se priver du septième?

 

 

Grosse surprise!

Mercredi 14 octobre 2020

Jean avait un grand jardin

Couvert de fleurs qu’il vendait,

Notamment à la toussaint.

Pour cela, grand soin prenait

Des dahlias, des chrysanthèmes,

Certains, pour des bouquets

Comme les clients les aime.

Pourtant, hélas, cette année,

Il voyait que ses plus belles potées,

Toutes prêtes dans les rangées,

Ouvrant de mystérieuses ailes,

Au matin s’étaient fait la belle.

Même des gerbes d’asters,

Le constat était amer,

Se trouvaient, de près, rasées.

Ils se mit donc « à l’espère ».

La nuit était avancée.

Il vit une camionnette

S’arrêter sans hésiter.

Le conducteur malhonnête

Deux pots avait déjà empoigné,

S’apprêtait à les charger…

Jean reconnut le voleur:

Malheur!…

C’était un de ses amis!

 

 

 

radotage…. Climat d’angoisse

Mercredi 14 octobre 2020

Veillée perturbée

Douce et calme est la veillée:

Les voisins sont rassemblés.

Les hommes jouent à la belote.

Les femmes, en bavardant, tricotent.

Aucun bruit ne vient de l’étable,

Porte fermée, le chien derrière.

Les gamins roulent sous la table

Derrière une bille de terre.

L’hiver commence à peine.

Les vaches sont accrépées.*                                      *attachées pour le temps de l’hiver

Un léger vent souffle dans la plaine.

Les champs, de neige, sont saupoudrés.

Sur la console une tarte

Attend la fin de la partie.

Léon lance une carte.

Le tour est presque fini…

Brusquement, un bruit dehors!

Charles bondit comme un ressort

Pris d’ineffable panique,

« Les Boches sont là, nous sommes morts ».

Il se saisit d’une trique,

Il cherche des yeux une cachette,

Vite, vite, il se jette

Sous la réserve de paille.

Armand le suit et le rassure:

Ce bruit, ce n’est rien qui vaille:

« La guerre est finie pour sûr

Hitler est mort depuis longtemps. »

C’était ainsi des mois plus tard.

L’angoisse régnait toujours autant.

A l’époque j’étais moutard.

J’en parle encore maintenant.

 

Cet article a été posté le Mardi 15 mai 2018

Animation aérienne

Mardi 13 octobre 2020

Le ciel des Chambarans

Vibre bizarrement…

Serait-ce, par inadvertance,

La patrouille de France

Refusée dans le ciel de Lyon,

Qui tourne, tourne en rond.

Un mystérieux oiseau noir

Scrute, scrute, scrute les bois.

Il frôle la cîme des toits,

Inspecte, mètre par mètre, le terroir…

Un randonneur mal orienté

Se serait-il blessé? Egaré?

C’est qu’après avoir chassé

Les zadistes de Roybon,

Ont pensé qu’il serait bon,

Pour vider la rage accumulée,

Quand un commissariat a été attaqué,

(La presse en ayant trop parlé)

De trouver quelques pacifistes

(De dangereux terroristes!)

En train de se dissimuler

Pour revenir s’installer.

 

 

Tiens! Les revoilà!

Lundi 12 octobre 2020

Il faut que le gâchis soit fort

Que fleure l’odeur de la mort

Pour qu’on les voit ressurgir

Comme pantins hors de leurs boites

Comme vieux lions prêts à rugir

Comme spectres aux chairs moites

Sortis de cités lacustres

Ces personnes importantes

Il y a quatre ou cinq lustres

Qui furent même gouvernantes.

Le petit-fils à grand-père

Le huguenot très austère,

Même un ancien président

Parti queue entre les dents.

Sur le terrain ravagé

Par des mômes inconscients

Ne se sentent pas trop âgés

Pour ramasser le gant.

 

Remède efficace?

Dimanche 11 octobre 2020

Dans le temps de mon enfance

Un personnage imposant

Avec képi paraissait grand

Sa voix avec tonitruance

Lisait devant la mairie

A la sortie de la messe

Les arrêtés, les édits.

Faisait peur je le confesse:

Il était de haute taille,

Quand il contrôlait les chiens

Qui devaient porter médaille,

N’avait vraiment peur de rien.

Pour garder une voix claire,

Même aux temps de rude hiver,

Il s’offrait souvent un verre,

Enfin plus, je ne sais guère,

De pernod à l’eau chaude…

C’était là tout son remède.

Que personne ne clabaude

Ainsi tous les virus cédent.

 

 

Offre d’emploi

Samedi 10 octobre 2020

J’ai vu paraître une annonce

« Cherche pour remplacement

Personne sachant traire »

Pour quelques jours?

Je me dis : »je cours, je fonce

Il y a bien  longtemps

Mais cela, je sais le faire!

Prendre à pleines mains

Un pis gonflé, lavé

L’étreindre faire gicler

Le lait ce n’est pas malin… »

Et puis j’ai tourné la page

Ils voulaient un opérateur

Je l’ai découvert avec rage

Pour mettre en place des suceurs…

Me suis réveillé

J’étais vieux et dépassé!

 

Auto-stop

Vendredi 9 octobre 2020

Autrefois, quelle aventure!

On pouvait parcourir le pays

En se confiant à la bonne augure

De l’aide, de la sympathie.

On tendait le pouce sur la route,

Le gentil vous proposait

De faire partie, de la faire toute

La distance qu’on visait…

Ah! Mais maintenant, grand progrès,

Fini le temps de l’aventure

Covoiturage c’est un fait

Contrôlé: c’est la gageure

Pour suivre jusqu’au dernier pet.

Pour le booster, des démagogues

Exigent à l’entrée des villes,

Sinon, bien sûr, gare à leurs dogues!

Des voitures pleines sur la file.

Parions que, pour être tranquilles,

Certains mettront des mannequins,

Poupées gonflables, avec des casques,

Voilà un truc on ne peut plus coquin:

Que peut-on voir, derrière les masques?

 

 

Radotages nostalgiques autour de l’auto-stop

Vendredi 9 octobre 2020

Auto-stop

Je les ai vues de loin approcher en voiture

J’ai tendu mon bras, le pouce levé

Geste que mille fois au cours d’aventures

J’avais pratiqué pour me faire enlever.

Arrêtées prudemment, elles ont baissé la glace

« Nous n’allons qu’au village, où vouliez-vous aller? »

J’aurais bien répondu sans me voiler la face

« Jusqu’au septième ciel dans vos bras étalés »

Mais il faut parfois devenir raisonnable:

Suis monté, sans un mot, sur la banquette arrière,

Le temps de leur conter une histoire minable

Le temps de regretter les années en arrière.

 

Cet article a été posté le Mardi 27 octobre 2015 

 

 

Auto-stop

Dans ma lointaine jeunesse,

J’ai beaucoup fait de l’auto-stop.

J’ai ainsi croisé des déesses,

Et parfois, c’était le top:

Elles me laissaient le volant

Sur des routes escarpées.

J’étais fier, j’étais content

Je pouvais leur raconter

Des histoires du Vercors

Sans chercher le moindre record…

Souvent des hommes m’ont ramassé

Nous avons beaucoup discuté

Sur des sujets très divers,

Refait parfois le monde à l’envers…

En acceptant ce genre d’aide,

Le contrat, pour moi, était clair:

Ce que tu fais au nom de l’entraide

Je le rendrai à d’autres pairs.

Après ces temps de vaches maigres,

Dès qu’un pouce était levé

Je faisait de manière allègre

Une place à mes côtés.

Mais j’ai croisé, triste bonhomme

Un gars spécial qui m’a conté

Que le rêve pour sa pomme

Etait de vivre replié

Sur quelque terre éloignée

Sans jamais se laisser happer

Par la vie de notre société.

Depuis, je me méfie:

La chaîne risque d’être finie.

La mode individualiste

Ne serait-elle qu’égoïsme?

 

 

Cet article a été posté le Mardi 7 novembre 2017

Auto-stop

L’était au bas de Sassenage
Sous la pluie qui faisait rage.
Quand je me suis arrêté
Elle a un instant hésité.
Puisqu’allons au même village
Faisons ensemble le voyage.
Elle était jeune, elle était belle,
Une lycéenne sans doute
Mais à l’instant, voyais en elle
Une menacée sur la route.
Malgré l’attrait de son i’phone
J’ai obtenu son attention
Par un poème aux vers qui sonnent
Par des histoires à sensation.
Quand en sortant m’a fait la bise
Cachée par le parebrise
Où la neige s’était posée
En gros flocons tout écrasés,
A l’intérieur, c’était beau temps
Mon cœur était au firmament.

Cet article a été posté le Dimanche 23 mars 2014

 

Auto-stop!

 

C’était au sortir de Roybon 

Son coup de pouce me parut bon 

Je l’invitai dans mon fourgon 

Pas pressé : j’allais aux champignons. 

Moi non plus me déclara-t-elle 

On ne m’attend que sur le soir 

Je ne connais pas les chanterelles 

Si vous voulez j’aimerais voir. 

La mousse paraissait douce 

L’ombre dentelée du feuillage 

La brise aux teintes rousses 

Dans le joyeux ramage 

Des oiseaux prêts pour leur voyage 

Caressaient notre visage  

Elle ne connaissait pas les cèpes, 

Mais elle avait bon appétit 

Chaude et douce comme une crêpe 

Ce fut un bel après-midi.

 

Cet article a été posté le Jeudi 22 septembre 2011

Auto-stop

Ils avaient le pouce levé
Sur la vieille route de Villard,
Attendant un allumé
Qui les prendrait sur son char.
« Où allez-vous, sac chargé
Jeunes marcheurs en goguette?
_ Voudriez-vous nous emmener
Jusqu’au départ des Cochettes? »
Je n’avais pas d’itinéraire
J’allais juste chercher du pain
Du coup je leur fis faire
Un grand tour pour un matin,
Le temps d’offrir à leur jeunesse
Quelques poèmes de mon cru
Le temps de radoter sans cesse
Les contes qui me sont revenus…

Cet article a été posté le Mercredi 17 août 2016 

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