Archive pour août 2020

Paroles

Mercredi 26 août 2020

Paroles de Paul Broca

 

Ah ! Pourquoi n’ai-je plus, comme dans mon enfance,
la croyance au réveil qui succède au trépas,
cette foi qui console en donnant l’espérance
de retrouver là-haut ceux qu’on pleure ici bas !

Mais à scruter les lois de la nature humaine,
à chercher la lumière et la réalité,
ma foi s’est dissipée, ainsi que l’ombre vaine
des fantômes des nuits, fils de l’obscurité.

Et maintenant, hélas, quand la mort implacable
ensevelit mon cœur au fond d’un caveau noir,
nul baume n’adoucit la douleur qui m’accable
et nul fiction ne m’offre son espoir.

Paul Broca (1824-1880)

 

Ne rien croire, ne rien attendre

Tout se dissout dans le néant

Seules les pensées tendres

Des aimés ici restant

Perdureront un moment.

Un jour moi aussi à mon tour

Mercredi 26 août 2020

Moi aussi un de ces jours

Lorsque ce sera mon tour

Je fermerai ce défouloir…

Que restera-t-il dans les mémoires

De tous ces cris, ces protestations?

C’est bien certain que l’histoire

Se moque des vociférations.

Pendant quelques temps encore

Peut-être un de mes descendants

Viendra chercher après ma mort

Quelques idées dites « d’avant »

Et puis le tout définitivement

Disparaitra!

 

Matin particulier

Mardi 25 août 2020

Cinq heures, nuit noire, réveil: il lui faut se lever

La douche de bétadine, mais, à jeun, il lui faut rester

Pour être à la clinique à l’heure, il vaut mieux se dépêcher.

Pas encore d’autres voitures, sur la route des noyers.

Le ciel s’éclaircit tout doux, de guirlandes orangées.

Les lumières de la ville sont encore toutes éclairées.

Dans le fourre-tout bordélique ne restent que les papiers

Importants, et les masques, impératifs à l’entrée.

L’opération redoutée, de mois en mois, retardée,

Cette fois plus de recul les dés en sont jetés

Cette cochonnerie qui s’incruste, absolument l’arracher…

Angoisse: après passage du scalpel bien aiguisé

Pour le reste de ses jours comment donc serait son nez ?

MERCI!

Mardi 25 août 2020

Merci à mes visiteurs: vous fûtes 968 à monter un instant sur mon radeau, hier, 24 août!

Je vous en suis extrêmement reconnaissant.

MERCI!MERCI! MERCI!

Matin calme

Lundi 24 août 2020

La montagne découpe sa silhouette

Dans la lueur qui nous fait fête.

 

D’une caresse furtive, le soleil cajole

L’extrême pointe de la Moucherolle

 

Quatre chevaux paissent dans le champ

Trois sont noirs et l’autre blanc

 

Mon coq dans son harem, déjà, clame sa joie

Que douce, pour tous, la journée soit!

A la laverie

Samedi 22 août 2020

Elle arrivait décidée

Droit sur moi, enfin ,peut-être,

Les hublots étaient placés

Ah! oui juste derrière mes guêtres.

« Suis-je celui que vous cherchez?

J’en serais vraiment très flatté! »

Et me voilà à la volée

A poème lui déclamer.

Elle s’arrêta, du coup, surprise,

Les mots, sur elle, avaient prise,

Prête, bien sûr à échanger

Quelques mots, quelques pensées

Pour le temps,

Evidemment!

De la machine à laver.

Merci à mes visiteurs

Samedi 22 août 2020

Merci à mes visiteurs qui continuent de fréquenter mon radeau pendant que je suis en transhumance

Plus de 500 hits, plus de 400 visites le 15 août

Merci! merci!

 

Babette

Vendredi 14 août 2020

Jolie Babette aux cheveux

De feu

Toi qui venais, douce gamine

Voir mes bébés

Tu étais presque ma voisine

Chaque été

Nous n’étions pas du même monde

De la même société

Mais quand on est jeune on fait la ronde

Pauvre ou huppé.

La vie dans son remue-ménage

Travail, destinée,

Nous a entrainés en voyages

Eloignés

Nous nous rencontrions par hasard encore

De temps en temps

Quand les occupations qui dévorent

L’été venant

Nous laissaient pour quelques jours

Un court retour.

Je viens d’apprendre de ta soeur

Que tu as rejoint les cieux

Tristes pensées, pleure mon coeur

Jolie Babette, adieu!