Archive pour mars 2020

Radotage: le chant du coq

Mardi 10 mars 2020

Sacré coq!

Vous n’aimez pas le chant du coq

Jolie déesse aux yeux si beaux,

Les cocoricos, je m’en moque,

Suis un lapin tout chaud, tout chaud.

J’emporte donc, pour une misère,

L’animal qui gêne vos nuits

Il est beau: poulailler prospère,

Mes poules riront aujourd’hui.

Je leur cherchais Dieu m’est témoin

Un compagnon

Digne de ce nom

Dans les colonnes du « bon coin ».

Votre appel, dit « en urgence »

A retenu mon attention

Ce n’est certes pas le coq de France

Mais il chante avec passion

La lumière, la joie, la vie.

Puisque vous me dites « au revoir »

Précisez-moi, je serai ravi,

Quel jour, quel matin, quel soir…

Cet article a été posté le Lundi 23 octobre 2017

Histoire de coqs (1)

Lundi 9 mars 2020

Il arrive que des parents

Titillés par l’écologie

Pour faire plaisir aux enfants

Achètent des poussins, petits…

Quand ils habitent en lotissement

Deux poules pour traiter les déchets

C’est une solution vraiment

Sauf que parfois les poulets

Deviennent coqs, malheureusement…

C’est alors en catastrophe

Qu’on annonce, urgent, urgent

Dans tous les magasins proches

Coq à vendre au plus offrant…

Dans mon poulailler les poules

Poules de réforme évidemment

Voient gentiment le temps qui s’écoule

En pondant de temps en temps.

Pour leurs lubriques satisfactions,

Pour que leurs manques soient comblés,

C’est là que j’entre en action:

J’achète un coq pour les combler…

C’est ainsi que le matin…Oh! Oh! Oh!

Dès les premières lueurs,

Un concert de cocoricos

Retentit, pour mon bonheur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Radotage Pour compléter le tableau des bouleversements

Lundi 9 mars 2020

RITES FUNERAIRES AU TEMPS DE MON ENFANCE

Quand après une vie bien remplie de souffrances et de sacrifices offerts à Dieu pour sa rédemption, après avoir reçu « l’extrême onction » de la part du prêtre de la paroisse, une personne mourait, tout le hameau était en deuil.
Le soir, tout le quartier, tous les amis, avertis par le glas, se réunissaient au pied du lit où elle était étendue, dans son plus beau costume, (le visage parfois recouvert d’un tissu blanc) pour la prière du soir collective, suivie de la prière des morts et même, parfois, des litanies. Cette prière était dirigée soit par le prêtre soit par un membre de la famille.
A la fin de la cérémonie, chacun passait devant le corps et, à l’aide d’un rameau de buis, béni le jour des « rameaux » trempé dans un verre d’eau bénite, faisait le signe de croix sur le corps.
Puis commençait la veillée funèbre. Deux à trois personnes restaient toute la nuit à côté du cadavre, dans l’espoir ou la crainte que le constat de décès ait été rédigé trop vite, mais aussi afin de veiller à ce qu’aucun animal ne vienne profaner le corps.
Au matin, le menuisier du village apportait le cercueil, et c’était le travail des héritiers, ou de leurs amis de déposer le corps dans sa dernière couche.
C’était ensuite l’attente de la voiture mortuaire trainée par deux chevaux. Le garde champêtre( ?) surveillait la fermeture de la boîte. Porté soit par des pompiers soit par des hommes de la famille, le cercueil était chargé dans le corbillard devant l’assemblée des hommes tête nue et des femmes à voilettes. Quelque soit le temps ou la distance, le cortège s’ébranlait à pied, jusqu’à l’église où le service funèbre (messe le plus souvent) était célébré, puis vers le cimetière où, parfois, des athées se joignaient aux croyants et, plutôt que manier le goupillon, versaient doucement une poignée de sable sur le cercueil.
La famille, rangée selon le degré de parenté avec le défunt recevait les condoléances de chacun.
Le bistro du village ouvrait une salle pour une libation partagée entre membres de la famille, amis proches, et, parfois les porteurs, voire le curé.
Voilà le résumé de ce pourquoi j’ai rédigé mes « dernières volontés » en total opposé à ces rites.

Cet article a été posté le Jeudi 8 mai 2014

Je laisse à chacun le soin de comparer avec les rites d’aujourd’hui

Bouleversements (6) La justice

Dimanche 8 mars 2020

Lorsque j’avais huit ans,

Un voisin, malencontreusement,

Alors qu’ils étaient pris de vin,

D’un coup de couteau malsain

_ Comme dans le fumier elle se traînait _

Saigna sa femme comme un poulet…

Aux assises,  pesant la situation,

Les jurés, dans leur délibération,

Considérèrent, pour l’occasion,

Que l’ivresse lui avait ôté raison.

Il purgea deux ans de prison

Dont le résultat sensible

Du besoin irrépressible

De six à sept litres de piquette

Fut de le délivrer…mazette!

(Note: ce n’était pas loin de la ration de chacun à ce moment-là, les jours de gros travaux)

 

 

 

radotage:la lecture à copier

Samedi 7 mars 2020

J’aime beaucoup les salles d’attente: cela me permet de radoter sans risque d’être découvert: les histoires que les gens entendent sont nouvelles pour eux…

Cet après-midi, j’ai commencé l’histoire d’Hubert pour une charmante dame … que le médecin est venu chercher avant la fin… Elle va donc peut-être la trouver ici!

Tout était silencieux dans la classe… On entendait les mouches voler… Beaucoup écrivaient, 3 petits étaient à genoux sur l’estrade, les mains sur la tête. Le premier avait glissé son doigt dans l’encrier, puis l’avait retiré… l’encrier avait suivi un instant et…SPLASH!

« A genoux! les mains sur la tête! »

Le voisin avait éclaté de rire à la vue du désastre.

« A genoux! les mains sur la tête! »

Le troisième s’était trompé, alors comme il ne devait pas utiliser la gomme, il avait humecté son doigt et frotté<< trou!

« A genoux! les mains sur la tête! »

La maîtresse s’approcha des grands de FIN D’ETUDES pour leur expliquer comment MARIE ANTOINETTE était la cousine de MARIE THERESE (non! pas les voisines! tout le monde sait que le grand-père de l’une est le frère de la grand-mère de l’autre!) ces princesses que les rois allaient chercher en Autriche ou en Espagne pour être leur reine.

C’est à ce moment qu’Hubert sentit qu’un de ses ongles accrochait… Un coup de dents et PFUTT! Du coin de l’oeil la maîtresse l’aperçut: »OH! BIEN SUR! Hubert, cela ne l’intéresse pas! il est bien au-dessus de tout ça! ». La voilà qui lui fait une scène digne de la crise de jalousie d’une femme qui aurait senti une autre odeur que celle du fumier sur le col de son mari… Hubert aurait bien aimé expliquer que c’était juste un bout d’ongle qui dépassait… Mais allez donc vous expliquer avec ce genre de mégère!ç’aurait été pire: elle aurait convoqué son père qui aurait sorti le perpignan, vous savez, le gros fouet de labour des chevaux, et ça aurait claqué! …et puis, il aurait fallu aller se confesser, écouter un curé à demi fascisant expliquer que les adultes ont toujours raison, même quand ils ont tort…

« TU COPIERAS DEUX FOIS TA LECTURE! »

Alors, Hubert a copié, 2 fois la lecture, mais il avait laissé des fautes….A RECOMMENCER!! et le lendemain, et le surlendemain, et ainsi pendant trois semaines…

Alors, maintenant, quand Hubert entend parler des bienfaits de l’école d’autrefois, il sent soudain son ventre gargouiller… NE RESTEZ PAS DEVANT! NE RESTEZ PAS DERRIERE!! C’est la double lecture qu’il n’a pas digérée.

Cet article a été posté le Mardi 1 mars 2011

Premier jour de classe

Samedi 7 mars 2020

Un jour de mars 1964, alors que j’étais élève-maître, je fus envoyé en remplacement

dans une classe de CM1.Quartier bourgeois de Grenoble…

Garçons uniquement comme cela se faisait à l’époque.

Cela se décida vers midi, juste le temps d’échanger qq mots avec le camarade

qui déclarait forfait après 2jours et demi…

Cette classe, nous la « connaissions »… enfin… par stage

avec le Maître dit « d’application » dont les méthodes à l’ancienne faisaient trembler les garçons.

Il était courant, avant d’entrer, que l’inspection des cartables donne déjà lieu à des calottes…

La liste des punitions, fort longue, avait pour soutien

des pages toutes découpées juste à la bonne dimension.

Nous n’en gardions, ni l’un ni l’autre, aucun mauvais souvenir…

Pourtant, il « n’en pouvait plus »…

Légèrement en retard, vu l’éloignement de l’Ecole Normale,

je trouvai trente-quatre garçons déjà assis dans la classe,

qui hurlèrent en me voyant « dehors! » en tapant sur les tables.

Quand le calme fut un peu tombé, je constatai, impuissant,

qu’ils déchiraient leurs cahiers pour me les jeter en boulettes.

Dès que j’essayais de parler, ils répétaient mes paroles en chœur…

Ce fut une atroce journée.

Je n’osai même pas sortir dans la cour.

Au soir, je me mis sur l’entrée, et je demandai à Breyton

(le terrible face au maître mais aujourd’hui le moins pire)

d’aller chercher des poubelles. Personne ne sortit tant qu’il resta une boulette.

Les parents vinrent chercher leur progéniture. Un seul père me désavoua.

Le vendredi je retrouvai la classe prête à travailler: les parents avaient joué leur rôle.

Un seul enfant fut insupportable.

De ce cauchemar qui a marqué toute ma vie les changements de classe,

j’ai tiré la leçon: « Ne pas imaginer que les débordements du premier contact

sont faits pour vous agresser: ils sont simplement le défoulement

des frustrations ressenties avec le maître titulaire.

Quant aux réactions des parents, elles sont dictées par de vieux réflexes, ou de rancunes parfois ».

 

Je tiens à raconter cette histoire suite à la polémique concernant une instit

propulsée pour la première fois dans une classe,

qui aurait « frappé et humilié un enfant de huit ans »…

Je garderai pour moi le jugement que je porte sur la collègue chevronnée,

qui, au lieu d’intervenir pour éviter la bêtise, a préféré faire des clichés de la situation.

 

Bouleversement (5) Les habitudes

Vendredi 6 mars 2020

Pour avoir au combat

De bien obéissants soldats

Tabac, on ne comptait pas.

Pipe, cigarettes, voire ninas.

Des médecins, pas de bévues,

Ostensiblement fumaient

Jusque dans leur cabinet.

Pour les femmes, c’était mal vu…

 

Le vin recommandé par les docteurs

Était donné dès la prime jeunesse

Un homme sobre quelle horreur

Gloire à celui qui, sans ivresse

Pouvait écluser sans peur.

Pour, aux durs travaux résister

Litres et litres de piquette

Etaient déglutis sans compter

Tant aux champs qu’aux buvettes.

 

Le fumeur de partout est banni,

Mais les femmes fument aussi.

Les jeunes (?) ont tous à leur portée

Des substances définies

Comme de véritables dangers.

Les soirs de fête c’est au plus vite

Que filles et garçons dans l’alcool

Aidés sans doute par le shit,

En village comme en métropole

Sombrent.

 

 

 

 

 

Bouleversements (4) L’éducation

Jeudi 5 mars 2020

Pendant longtemps les garçons

Afin de devenir hommes

Comme futures chairs à canon

Ou comme bêtes de somme

Etaient préparés à la vie

 

Pendant très longtemps les filles

Pour être de bonnes mères

Devaient savoir coudre les guenilles

Cuisiner la bonne chère

C’était ainsi pour la vie.

 

Les garçons dans leurs rêves

Appel du saint ou du héros

Se voyaient guerroyer sans trêve

Ou bénir champs et animaux

Selon les meilleurs avis

 

Les filles dans leurs fantasmes

Se voyaient toutes princesses

Même si leur enthousiasme

Pouvait mener à détresse

Pour Sultan être ravies.

 

« Je lâche mon coq, rentrez vos poules

Criaient père et mère du garçon

C’est pas pour rien qu’il a des boules

S’il sème ma foi, passons »

Telle se passait la vie!

 

« Ma fille, surtout sois prudente

Choisis bien qui tu vas provoquer

Qu’il soit riche, qu’il ait des rentes,

Eloigne bien les paltoquets »

Tels étaient les préavis.

 

Je me garderai bien ici

De parler d’éducation aujourd’hui

Certes tout est déconstruit

Mais rien rebâti, c’est mon avis.

Bouleversements (3) L’instruction

Jeudi 5 mars 2020

Alors que la connaissance

Était réservée aux puissants,

Aux gens d’église , les manants

Devaient rester dans l’ignorance.

Il suffisait qu’ils connaissent

Le champ étroit de leur labeur

Pour suer, avec courage et peur…

Soient contrôlés à confesse…

Voilà-t-il pas que des politiques

Décident que l’instruction

Est la base de la République

Doit échapper aux institutions…

Dès lors un nouveau clivage

Se crée dans la population

Qui a les moyens tard dans l’âge

Peut rechercher la promotion.

Les pauvres pour leur subsistance

Doivent travailler rapidement

Les nantis prennent de l’avance

Rétablissent le « comme avant ».

Les nouveaux seigneurs

Qui se prétendent l’élite

Ne sont que les profiteurs

D’une pipée réussite.

Bouleversements (2) La religion

Mercredi 4 mars 2020

Pendant presque deux millénaires

La religion du peuple écrasé,

Sur de nombreuses prières

Processions, rites était basée.

Pour garder l’effet magique,

Les formules psalmodiées,

En une langue ésotérique,

Bien sûr étaient récitées…

Mais voilà que, plus savant,

Le peuple se mit à exiger

D’en connaître le contenant

Pour en être pénétré…

Refus des engagements

Par les parents imposés,

Les apostats, dorénavant,

Rejoignirent les athées.

 

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