C’était un vieux
Toujours joyeux
Sous son chapeau de feutre noir
Se cachait un œil malicieux.
La vie lui en avait fait voir
Des moments tristes et malheureux
Mais dans la vie il faut savoir
Se relever et devant voir.
Je l’ai entendu un jour,
Il avait bien soixante-dix ans
Raconter comme un bon tour
Ce qui était un accident .
Ses vaches l’avaient renversé
Riait encore de l’aventure,
Elles l’avaient bien évité :
Entre les bêtes, entre les roues,
Il s’était pelotonné,
Et quand le char était passé
Il s’était relevé d’un coup
Pour revenir devant le joug
Et son chemin continuer.
L’avait perdu depuis longtemps
Sa femme et il croyait pouvoir
Se reposer finalement
Chez son gendre, un peu s’asseoir.
Mais le destin aveugle traître
En décida tout autrement
Son gendre mort redevint maître
De la ferme pour quelques temps.
Riait quand même doucement
Quand le dos ou les genoux
Lui rappelaient brutalement
Qu’il n’était plus un jeune loup.
Cet article a été posté le Vendredi 20 janvier 2012
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