Un matin, à ma grande surprise
Je vis mon père qui, du grenier,
_ Pris de je ne sais quelle crise _
Jetait en vrac des objets à la volée.
Au milieu de choses hétéroclites
Je reconnus avec désespérance
Inutile que toutes je les cite,
Mais le « youpala » de mon enfance
Et plein de matériels de bébés
Jeune en pleine adolescence
Je me mis à hurler pour protester.
Mon père furieux que j’ose discuter
Me fit subir un terrible savon
J’étais certes trop loin peut-être
Mais je devais faire attention
C’est que le « seigneur et Maître »
Ne devait jamais être discuté.
Gare à la correction peut-être…
De colère et de révolte dépité
Moi qu’il avait maté à deux ans,
Me suis enfui dans la montagne,
Sans réfléchir plus avant.
Mais voilà, la faim vous gagne,
Sans aucune préparation
Je dus bientôt au bercail
Faire acte de contrition
Avant d’aller m’occuper du bétail….
Ah la colère du père !!
Dernière publication sur Chasseur d'Images Spirituelles : La vie est bien triste à ce jour
Pour solliciter de mon père…
Samedi 8 octobre 2011
Pour solliciter de mon père
La plus petite permission,
Il fallait savoir se taire
Jusqu’à la propice occasion :
Hors de portée de sa paluche
Et le savoir trop occupé
Pour vous bondir sur la cruche
Dans un élan courroucé.
Après une longue expérience
J’avais trouvé le bon moment
Le seul qui donnait l’assurance
Qu’il resterait assis sur son banc
Lorsqu’accroupi sous la Jouille
En train de traire, il fallait
(Je le savais que la fripouille
Au moindre accroc gardait son lait)
Garder le rythme permanent
Afin de voir le seau de fer blanc
Se remplir innocemment.
Le moindre geste inconvenant
Provoquait ruade sèche
Le seau, l’homme et le banc
Se retrouvaient contre la crèche.
Ton enfance c’était à la fois le radeau de la résistance et de la soumission forcée….
ça, c’est sûr!