Radotage… à propos de remembrement

LE PRIX DE LA PARCELLE

Dans les années 1930, mon grand-père maternel fut chargé par un industriel, accessoirement maire de la commune voisine, de rassembler en un seul tenant une cinquantaine d’hectares de terrains de maigre valeur agricole _ peut-être bien de ces « zones humides » si chères à certains idéologues _ pour installer un immense golf à l’américaine.

Il fallait, pour cela, trouver le moyen de convaincre la multitude de petits propriétaires de céder leur parcelle située dans cette zone.

Mon grand-père prit le temps de trouver pour chacun quel pourrait être l’échange à proposer afin de pratiquer ce que l’on appellera plus tard un remembrement.

Certains avaient besoin de liquidités… La négociation fut facile : les terrains étaient tels qu’au printemps ou à l’automne on « perdait les vaches en labourant » _ entendez par là que la bête qui marchait dans le sillon finissait par rester bloquée, embourbée_ d’autres reluquaient telle ou telle parcelle très proche de leur ferme ou contigüe à l’une des leurs. Ce fut un grand jeu de puzzle…

Resta une grande parcelle, appartenant à un riche fermier, sans postérité, mais qui n’avait ni envie de la vendre, ni envie de l’échanger…

Il fallut proposer un prix que d’aucuns auraient trouvé prohibitif pour l’intégrer dans la propriété.

 

Il en est de même de toute négociation: le prix est souvent fonction du désir que manifeste l’acheteur…

Cela fut-il le cas pour l’adhésion de certains pays à certaine communauté ?

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