Radotage: autres temps

avant le mariage

Dimanche 10 juillet 2011

  

Autrefois, quand une fille allait se marier (elle avait passé avec succès les test infligés par sa future belle-mère : par exemple : à sa première visite, se trouver en entrant face à un objet traînant par terre, objet qu’elle se devait de ramasser subrepticement et de poser mine de rien à l’endroit où il serait mieux placé, ensuite, montrer son sens de l’économie dans l’épluchage des pommes de terre avec un opinel en ôtant des épluchures les plus fines possibles)et le soupirant avait fait sa cour avec assiduité [Certain village du plateau était réputé pour garder jalousement ses filles : les garçons capturaient le soupirant à la nuit, le saoulaient, le déshabillaient et le relâchaient nu dans la nuit pour rentrer chez lui… Seuls les vrais amoureux (parfois de l’argent si la fille était riche)revenaient.] 

Les jeunes se réunissaient à la veillée pour fabriquer des « roses », fleurs de papier sulfurisé blanc qu’ils accrocheraient à des arbres tout au long du chemin depuis la demeure de ses parents, jusqu’à la mairie et l’église… et jusqu’au lieu de leur future résidence parfois. 

C’était l’occasion de danser, de se parler….de préparer de prochaines fiançailles…. 

Le jour du mariage, les jeunes dressaient des embuscades : arbres en travers du chemin, chaines, charge de foin renversées qui pour être dépassées devaient être copieusement « arrosées » par les garçons d’honneur qui, endimanchés ne voulaient pas se salir à déblayer …et cela surtout dans le cas où le garçon n’était pas du village ! 

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                Au seuil de la maison quittée par la mariée, on accrochait une colombe en chiffon, bourrée de farine, les ailes                                                                  écartées tournée vers l’extérieur (il était de très mauvais augure que la colombe se retourne) 

Au seuil de la maison du marié, on accrochait un coq tourné vers l’extérieur (mais s’il se retournait, ce n’était pas grave : cela voulait dire qu’il reviendrait un jour reprendre la ferme) 

La noce arrivait bien hilare à la mairie, cela aidait beaucoup les mariés dans les mariages arrangés à dire le « oui » attendu !

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