Aussi loin que je me rappelle, j’ai toujours eu en horreur les choses amovibles :
Je ne supporte pas les vêtements « portés sur le bras ». Quand ma mère m’envoyait garder les vaches en fin d’après-midi, elle voulait toujours que je prenne un manteau parce que, le soir, la fraîcheur arrive vite en montagne. A son grand dam, je ne le prenais pas sur le bras, mais sur le dos au risque de suer à grosses gouttes sur le chemin du « pâquer ». ….(on dirait aujourd’hui « pâturage » mais il existait dans le temps féodal le droit de pâquerrage d’où ce mot)
Cette horreur, je la retrouve avec ce que l’on appelle le « mobilier de jardin »Ces espèces d’ustensiles qu’on sort au gré du temps m’horripilent… mais je déteste surtout l’usage qu’on en fait : quel plaisir peut-on éprouver à manger dehors en déséquilibre sur un siège brinquebalant alors qu’on pourrait sans pas inutiles savourer son repas dans la salle à manger ? Quel intérêt de s’allonger comme lézard au soleil à se préparer des mélanomes alors qu’un lit douillet vous attend dans la maison ?
Quelle est la rentabilité de la fatigue à rentrer chaque soir des coussins qu’on ressortira le lendemain ? Et surtout à quoi bon gâcher, de novembre à avril, l’espace des réserves pour des objets aussi inutiles à mes yeux ?
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