Archive pour avril 2019

A qui parlera le plus fort…

Mercredi 17 avril 2019

Tout là-haut chez les nonnes

N’y a pas de mal

On fait chanter les gosses…

 

……………………………………………………………………………Ce soir les bois résonnent:

……………………………………………………………………………Deux chevreuils mâles,

……………………………………………………………………………..Brame féroce.

 

Répètent des psaumes latins

Soir et matin

Pour pâques.

 

……………………………………………………………………………..Ils se défient à distance

……………………………………………………………………………..A se déchirer la panse

………………………………………………………………………………..Le trac

 

Rameaux d’olivier pour le fils

Gloria in excelsis

Sommet

 

……………………………………………………………..Deux mondes qui se défient

…………………………………………………………………………….Savoir duquel on fera fi

…………………………………………………………………………………Ah! Mais!

 

COCORICO! Chante mon coq

C’est quand même MOI

Le ROI!

 

 

 

 

 

 

radotage (déjà publié en juin 2012)

Mercredi 17 avril 2019

Travaux

Dès que St Barnabé

Son dos au soir avait tourné,

On commençait à épier

Les indices auxquels se fier.

Les fleurs du sureau ,

Si par bonheur il faisait beau

Donnaient le top des fenaisons :

Les dailles° sortaient des maisons    °faux

Enchaplées° de frais, bien acérées  °battues

Sitôt le coq avait chanté

C’était parti pour les couvrées°.       °équipes de faucheurs

Nous, les gamins, à l’aurore levés,

Nous emmenions les vaches en champ

Pour qu’avant l’heure des « tavants »°   °taons

De se nourrir elles aient le temps

Et il leur fallait bien longtemps !

Chut! Une minute de silence!

Mardi 16 avril 2019

De plusieurs siècles, les attardés

Verront là la main de Dieu

Punition pour avoir laissé

Dans la misère tant de malheureux.

A moins que ce ne soit punition

Pour des prêtres les exactions?

Ou bien attentive à empêcher

Que comme par exemple ADP

Un jour N D ne soit aliénée

Pour quelques sous quelques guinées…

D’autres extrémistes imaginent

Que c’est Allah qui a frappé

Cette flèche qui le débine

Ce témoignage de la beauté

Dont sont capables les humains

Portés par leur foi acérée

Avec leurs bras, avec leurs mains.

Beaucoup trop de gens gesticulent…

Cessons, cessons, ces fariboles

Il suffit d’un rien pour que tout brûle

Le feu a pris, c’est « pas de bol »

 

 

 

 

Eh! Bien voilà, mon petit-fils

Lundi 15 avril 2019

Eh! Bien, voilà, toi qui t’intéresses

A l’histoire, à la lecture

Tu pourras lire sans que rien ne te presse

Tous les journaux qui parurent

Le jour précis de ta naissance.

Certes, ils n’ont que dix-huit ans

Tu pourras mesurer la distance

Depuis parcourue vraiment.

Il est des hommes politiques

Complètement disparus depuis

Il est des questions fatidiques

Qui sont tombées au fond d’un puits

D’oubli.

On parlait FRANC et non euro

Il y avait cohabitation

Certains problèmes, certains maux

Etaient déjà en gestation…

radotage: déjà publié en avril 2011

Dimanche 14 avril 2019

Retour de caté

 

OH !que j’ai aimé

Les retours de leçons de caté

Tu roulais lentement

Je marchais près de toi

Et tu faisais semblant

D’ignorer mon émoi

Huit ans, c’était mon âge

Onze pour toi ou davantage

Ce parcours du jeudi

Minutes de paradis

Me faisait digérer

Les dix commandements

Ignorer les péchés

Oublier sacrements

Grâce à toi j’ai trouvé

Ce qu’était adorer

 

 

Tu m’as manqué tu sais

Lorsque tu es partie

Te soigner il fallait :

Ton dos avait faibli

Je n’osais demander

Quelle était ton adresse

Chez nous tout est caché

Pas la moindre faiblesse

Il y a ce qui se fait

Et ce qui ne sied pas

Les lettres, je le sais,

On ne les donnait pas

La nuit, fermant les yeux

Je cherchais ton visage

Pendant un an ou deux

J’en ai revu l’image

Et puis, à ton retour

Eternité plus tard

Les grands te faisaient cour

Et moi j’étais têtard !!

Moment de gêne

Dimanche 14 avril 2019

Je ne me rappelle plus

Si j’avais dix ou douze ans.

Je ne me rappelle plus

Pourquoi ni comment…

Je frappai chez la voisine

Elle me cria « entrez donc »…

Personne dans la cuisine…

Des bruits dans la pièce du fond…

Je frappe à deuxième porte,

On m’ouvre le passage en grand,

La surprise de la sorte

Au creux de l’estomac me prend…

Alignées derrière la table

Huit femmes au moins en vévée*

Souriantes toutes en diable

Parmi elles ma préférée.

Seul mâle dans ce gynécée

Je restai coi un instant,

Mais je devais saluer

Poliment

Cette assemblée.

Serrant la main à chacune

Je parcourus la travée

Sans la moindre audace aucune:

Mes genoux étaient coupés…

J’eus envie de me sauver vite:

J’étais trop impressionné…

Depuis ce jour-là j’évite

Les salutations en tournées.

 

 

*Les vévées:

Les après-midi, les voisines avaient coutume de se regrouper pour tricoter , coudre, papoter ensemble chez l’une ou l’autre. Parfois les hommes se joignaient à elles si le temps trop mauvais interdisait les travaux de réparation du matériel.
On buvait le café, ou on partageait le goûter.
On appelait cela « véver »

 

 

 

 

Le vieux B. a radoté

Samedi 13 avril 2019

Du fond de sa décrépitude

Un bientôt mort a vomi

Des jugements mais d’habitude

On n’écoute pas ces inepties…

Quand racorni par le grand âge

Ce qu’on a soi-même reconnu

Mieux vaux éviter l’étalage

De ces réflexions malvenues.

Facile de rejeter sur d’autres

Ce qu’on a jalousement protégé

Il est certain très vieil apôtre

Qui  aurait mieux fait de la fermer!

Oublions ces mots sans valeur

Comme frappés de caducité

Prenons les choses à leur hauteur:

Le vieux B. a radoté

 

 

 

Benoit Benet a radoté

 

Pas à pas

Vendredi 12 avril 2019

Jour après jour on avance

Chaque matin est un cadeau

Surtout ne perdons pas l’espérance

Cajolons-la avec des mots.

Un pas encore et puis un autre

Le chemin est long sans doute

Mais voilà, c’est le nôtre

Ce pourrait être grande route

Qu’importe: la vie c’est beau

Cueillir la fleur qui se présente

Ouïr le gazouillis des oiseaux

Se laisser charmer par leurs chants.

Quand on émerge du sommeil

A chaque lever du soleil

A la vie

Dire merci.

 

 

Vieille histoire d’enfants

Jeudi 11 avril 2019

Il avait six ans à peine

Était fierté des ses parents

Il n’avait pas eu de veine

Cancer ,plus de cheveux évidemment.

Avait mis une perruque,

Une très jolie casquette,

Venait en classe comme avant.

Cela lui couvrait bien la nuque

Mais voilà, saperlipopette?

Par curiosité malsaine

De très vilains garnements

Sans aversion et sans haine

Lui ont ôté son fourniment.

Ayant été pris sur le fait

Ils furent bien punis, c’est vrai

Mais était-ce suffisant?

Aurait-il fallu que la police

Pour ce « viol » vienne dare dare

Aurait-il fallu que la justice

Appelle les gosses à la barre?

 

 

Avec l’esprit d’aujourd’hui

Qui grossit tous les ennuis

Je sais ce qui se passerait

Désolé pour moi ce serait

UNE GRAVE ANOMALIE!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Radotage: déjà publié le 8 mars 2011( suite à un dessin humoristique sur FB)

Jeudi 11 avril 2019

LE BLEU

Tout désorienté, JOSEPH, en débarquant à la caserne.
De partout des soldats qui vont, viennent, vaquent à leurs occupations. Des anciens, déjà, ont essayé de lui faire effectuer des corvées….Il doit aller au magasin (magasin? à Autrans il savait où se trouvent les magasins, mais là…??) pour recevoir sa tenue….mais où peut bien être cet endroit ? Il a beau regarder de toutes parts, il ne voit aucune enseigne. Enfin, il réussit à découvrir ce lieu où il échangera pour dix-huit mois sa situation de civil contre celle de militaire.
On lui fait essayer des vêtements…mais il a vite compris qu’il vaut mieux éviter de prétendre que c’est trop large ou trop étroit !Son camarade, avant lui ,a déjà reçu dans la figure un autre uniforme en échange de celui qui était trop juste…
A l’instant où il sort, un énorme sac sur le dos, il aperçoit JULES, son ami du village voisin avec lequel ils ont fait de bonnes bringues. Son visage s’illumine, enfin, il sera moins seul, moins abandonné !
« JULES ! Ah ça me fait plaisir de te voir ! «
L’autre se tourne sur le côté, lui montre deux mauvais morceaux de laine rouge qui forment une flèche.
«Mettez-vous à six pas et saluez-moi ! «

 

C’est ainsi que JOSEPH a compris que si l’habit ne fait pas le moine, l’uniforme tue l’amitié

 

Et je suis bien d’accord avec lui: avez-vous rencontré en uniforme de policier votre voisin si sympa en civil?   

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