La lutte des classes (film)

 Synopsis et détails
Sofia et Paul emménagent dans une petite maison de banlieue. Elle, brillante avocate d’origine magrébine, a grandi dans une cité proche. Lui, batteur punk-rock et anar dans l’âme, cultive un manque d’ambition qui force le respect ! Comme tous les parents, ils veulent le meilleur pour leur fils Corentin, élève à Jean Jaurès, l’école primaire du quartier. Mais lorsque tous ses copains désertent l’école publique pour l’institution catholique Saint Benoît, Corentin se sent seul. Comment rester fidèle à l’école républicaine quand votre enfant ne veut plus y mettre les pieds? Pris en étau entre leurs valeurs et leurs inquiétudes parentales, Sofia et Paul vont voir leur couple mis à rude épreuve par la « lutte des classes ».
J’ignore si le film s’appuie sur du vécu, en tous cas, il m’a semblé, à de multiples niveaux caricatural.
Caricaturalement sexiste: comme par hasard l’institutrice jargonnante, qui rechigne à utiliser le mot juste et qui est souvent dépassée tranche avec l’AUTORITE sans conteste du mâle(pardon! du DIRECTEUR)
Caricature religieuse: le refus d’un juif intégriste de déplacer de quelques mètres sa voiture qui gêne l’entrée des voisins
Caricature le mur de 4 m à cause de l’arrivée de nouveaux migrants
Caricature l’exercice d’alerte « terroriste »
Caricature le choix de grillager les fenêtres quand les murs menacent de tomber.
Caricature, le portrait d’un Directeur d’école privée religieuse maîtrisant le répertoire d’un groupe de chanteurs anarchistes pour refuser d’inscrire un enfant.
Caricature la position de celui qui _ au nom de ses principes _ discute à la baisse le prix de son appartement
Caricature la gestion « sectaire » du jardin partagé.
Ceci étant dit, l’image donnée d’une vie côte à côte dans une banlieue calme est positive.
La situation inquiète, voire désespérée,d’une famille refusant de participer à la ségrégation scolaire quand les parents des copains au nom de « l’intérêt supérieur de leur enfant » vont tous grossir les rangs d’une école religieuse, alors que leur enfant vit mal cette séparation est bien cernée.
La marge de liberté laissée aux désirs des enfants m’a paru infime…