Cache cache

Ce matin, j’appelle mes ânes

Pas de réponse, c’est suspect.

Je vais explorer la cabane

Personne là, je suis inquiet.

D’habitude, à mon appel,

Ils viennent croquer une carotte…

Se seraient-ils fait la belle?

Parfois au printemps c’est leur marotte…

Dans ce cas-là, jamais ne répondent,

Se font chercher dans tous les coins,

N’écoutent pas une seconde,

Filent, filent, filent leur train…

Je les retrouve sur la route,

Faisant du stop aux camions,

Voulant voyager, sans doute,

Vers je ne sais quelle destination…

Je les retrouve devant l’école,

Prêts à se montrer studieux…

Ah! Mais voilà, pas de bol!

Aucun bureau prévu pour eux…

Parfois, encore, un voisin,

Voyant ces pauvres idiots

Venir manger dans sa main

Les enferme dans son clos…

Donc ce matin, me voilà en chasse:

Pas de longues oreilles à l’horizon…

Je questionne les gens qui passent:

Ils n’ont pas vu mes grisons…

C’est en rentrant que j’aperçois

Dans le fourré deux fesses grises.

Ils sont contents je le crois

L’insolence, cela frise!

3 Réponses à “Cache cache”

  1. julie dit :

    Z’étais peut-être partis prêter sabot fort aux les gilets jaunes :)
    Tu as l’art du tendre… merci doux Gérard ! Bon samedi. Bisous.

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