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Archive pour janvier 2019

Le cerf-volant

Lundi 14 janvier 2019

C’est un conte très ancien

Qui raconte aux gens intelligents

L’histoire d’un cerf-volant

Qui fut perdu corps et bien.

Tout était bien, tout était beau

Le vent, la brise, le portaient.

Il montait de plus en plus haut,

Les astres, il visait.

Mais ce fil, déplorait-il,

Quel dommage qu’il soit là!

Mon vol tellement subtil

Me porterait dans l’au-delà.

Eole, entendant cela,

Un ouragan déchaina.

Le fil fut rapidement coupé,

Le cerf-volant déchiré,

Ecrasé et piétiné.

 

Le KNOUT

Samedi 12 janvier 2019

 

 

Non! Non! Non! Il n’est « out »

Il manie toujours le knout!

Il a beau faire semblant

De regretter ses outrages

Comme un môme adolescent

Il laisse baver sa rage.

Non! Non! Non! Il n’est « out »

Il manie toujours le knout

Méprisant comme garde-chiourme,

Il regarde les Français

Comme une meule de fourme

A traiter à coups de balai

Non! Non! Non! Il n’est pas « out »

Il manie toujours le knout

Dans ses jeux sado-maso

Les coups pleuvent, puis caresse

Je t’ai fait mal? Oh! Oh! Oh!

Et pan ! pan! je m’empresse

De donner un coup de knout…

Non! Non! Non! Il n’est pas « out »

 

Radotage: ce texte a été publié le 30 octobre 2017

Samedi 12 janvier 2019

FAINEANT (2)

J’entends ce mot aujourd’hui,

Ni maladroit, ni fortuit,

Dans la bouche d’un individu,

Qui, peut-être élève assidu,

A des mains blanches et sans cal,

Qui n’a jamais fait de béton,

Qui ne sait pas ce qu’est le mal

Resssenti après les pressions

D’un patron jamais satisfait:

Il ne connaît que les palais!

Ah! Voyons! Quel mépris

A l’égard des travailleurs!

Ils ne sont peut-être pas bien mis

Ne portent pas des costumes chers

Mais ils sont solidaires.

Ces gens de rien, ces illettrés

Il devrait bien s’en méfier:

A trop souvent les humilier,

Les paisibles taurillons

Deviennent des taureaux furieux.

Ceux qu’il considère comme des moutons

Sous ses insultes à qui mieux-mieux

En lions pourraient se transformer

De lui ne faire qu’une bouchée.

Attroupement illicite

Samedi 12 janvier 2019

Tout joyeux comme des gamins,

Ils étaient une trentaine

Au croisement des deux chemins

J’ai ralenti: c’était l’aubaine

Leur ai dit:

« C’est interdit »

Garde à vue

Pour vous prévue!

M’ont regardé incrédules

« Qu’est-ce que c’est que ce bidule?

C’est qu’aux pays des lumières

Se réunir est séditieux

Depuis la semaine dernière

Dictature? _ Encore bien mieux!

 

Juste un clin d’oeil

Vendredi 11 janvier 2019

Chanson dédiée au « petit roi de Bourges »

 

Mes amis, que reste-t-il ?
À ce Dauphin si gentil ?
Orléans, Beaugency,
Notre-Dame de Cléry,
Vendôme, Vendôme !

 

Il s’agissait de Charles VII

A propos d’amour politique (radotage: publié le 27 juin 2017)

Vendredi 11 janvier 2019

Des inquiétudes de sécurité, ces jours-ci?….

Vers le pouvoir personnel?

Voyez! Voyez! comme on l’encense!
Comme un Dieu, il marche sur l’eau
Pas de commentaire, SILENCE!
Avec LUI, tout devient BEAU!
Avec son armée de toutous
De félons, de gens avides
Sûrs de bouleverser tout
Nous voilà prêts pour le grand bide!

La dictature est en marche
Silence! Dans les rangs!
Poutine n’est qu’un patriarche
Pour nous ce sera pire, vraiment!
Bien encensé par la piétaille
Le monarque jupitérien
Risque fort, on verra bien,
Qu’à ses obsèques, il faille
Comme pour Louis le bien aimé
De nuit en cachette l’enterrer
Pour tous les crachats éviter….

ELLE… IL

Jeudi 10 janvier 2019

Elle est toujours belle

Il n’a pas de visage

Il n’est jamais sage

Elle nous ensorcelle.

Elle est la fée qui magnifie

Le parfum qui enivre

La douceur de vivre

L’amour qui vivifie.

Il a le casque et le bruit

Des bottes et des fusils

Certains disent « Dieu c’est elle »

Et pour les dieux de la guerre

Que l’on adorait naguère

La victoire, c’est toujours ELLE.

 

 

 

Ah! Dis-moi donc qui tu protèges…

Mercredi 9 janvier 2019

 

 

Quand brame la populace

Sous les fenêtres des nantis

Devant elle tu te places

Tu  tires des gaz pourris

Dis-moi dis-moi sans galège

Qu’est-ce donc que tu protèges?

 

Quand t’aperçois sur la route

Une gueule qui ne te convient pas

Tu l’arrêtes, tu  fouilles, tu doutes:

C’est sûrement un mauvais cas…

Dis-moi, dis-moi sans galège

Qu’est-ce donc que tu protèges?

 

L’est barbu ou l’est trop brun

Ou porte une écharpe rouge?

Un chapeau pas commun?

Ou t’as l’impression qu’il bouge…

Dis-moi, dis-moi sans galège

Qu’est-ce donc que tu protèges?

 

 

Quand un vieux au téléphone,

Attaché par des malfrats,

Fait ton numéro, te sonne,

Désolé, t’es jamais là!

Dis-moi, dis-moi sans galège

Qu’est-ce donc que tu protèges?

 

Tu arrives au jour levé,

Bien entendu, c’est fini,

Pour des empreintes relever…

Il est temps: c’est bientôt midi

Dis-moi, dis-moi sans galège

Qu’est-ce donc que tu protèges?

 

 

Quand, se couchant sous les arbres

Qu’un maire tient à faire abattre,

Un citoyen reste de marbre

Comme une momie d’albâtre…

Dis-moi, dis-moi sans galège

Qu’est-ce donc que tu protèges?

 

Tu accours et tu embarques

Le protestataire qui maudit…

Oubliant cette remarque:

Pas de « chantier interdit »

Dis-moi, dis-moi sans galège

Qu’est-ce donc que tu protèges?

 

Quand brame la populace

Sous les fenêtres des nantis

Devant elle tu te places

Tu  tires des gaz pourris

Tu vas dire: « l’ordre, je protège »…?

Tu protèges les privilèges!

 

Si l’ordre, pour toi, est sacré,

N’oublie pas, dans ta galère,

Que l’exemple inégalé,

C’est le cimetière militaire!

 

 

 

 

 

Coutume très ancienne

Mercredi 9 janvier 2019

Au temps de mon enfance,

On en parlait encore

Mais la coutume, je pense

Manquait déjà, alors

D’occasions d’être pratiquée:

Les veuves de blessés

Revenus mal en point

Nombreuses étaient moins.

Au soir du remariage

D’une veuve aisée

C’était remue-ménage

Pour troubler la soirée.

Les jeunes réunis

A grand bruit

A grands cris

Faisaient charivari.

Il s’agissait dit-on

De chasser les esprits

Que cette nouvelle union

Pouvait avoir surpris.

Frappant sur des chaudrons

Sur des casseroles

Ils dansaient rigaudon

Faisaient des cabrioles

Jusqu’au matin

Enfin

Où les nouveaux époux

Les abreuvaient de vin

Et de chocolat mou.

 

 

 

Merci, Georges Brassens! Tu fus le meilleur!

Mardi 8 janvier 2019
Hécatombe
Au marché de Briv’-la-Gaillarde
A propos de bottes d’oignons,
Quelques douzaines de gaillardes
Se crêpaient un jour le chignon.
A pied, à cheval, en voiture,
Les gendarmes mal inspirés
Vinrent pour tenter l’aventure
D’interrompre l’échauffourée.

Or, sous tous les cieux sans vergogne,
C’est un usag’ bien établi,
D‚s qu’il s’agit d’ rosser les cognes
Tout le monde se réconcilie.
Ces furies perdant tout’ mesure
Se ruèrent sur les guignols,
Et donnèrent je vous l’assure
Un spectacle assez croquignol.

En voyant ces braves pandores
Etre à deux doigts de succomber,
Moi, j’ bichais car je les adore
Sous la forme de macchabées
De la mansarde où je réside
J’excitais les farouches bras
Des mégères gendarmicides
En criant: « Hip, hip, hip, hourra! »

Frénétiqu’ l’un’ d’elles attache
Le vieux maréchal des logis
Et lui fait crier: « Mort aux vaches,
Mort aux lois, vive l’anarchie! »
Une autre fourre avec rudesse
Le crâne d’un de ses lourdauds
Entre ses gigantesques fesses
Quelles serre comme un étau.

La plus grasse de ses femelles
Ouvrant son corsage dilaté
Matraque à grand coup de mamelles
Ceux qui passe à sa portée.
Ils tombent, tombent, tombent, tombent,
Et s’lon les avis compétents
Il paraît que cette hécatombe
Fut la plus bell’ de tous les temps.

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